Qui a dit… ? (n°9)

triangle de Penrose

impossible ?

Qui a dit ceci :

“Si j’avais su qu’il était possible de sauver tous les enfants [juifs] d’Allemagne en les transportant en Angleterre, mais seulement la moitié en les transportant en Palestine, j’aurais choisi la seconde solution” ?

Un antisémite ? Un criminel de guerre ?

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Tous gros demain ? (Pierre Weill – Quantique Media)

[Note de l’administrateur de ce blog : il faut être aveugle pour ne pas se rendre compte que nos sociétés “occidentales” sont sur une mauvaise pente alimentaire, l’obésité étant devenue endémique aux États-Unis et se propageant rapidement à tous les pays influencés par leur mode de vie. Pierre Weill nous propose ici d’en rechercher les causes, pas uniquement dans la “malbouffe” (nourriture industrielle) et le manque d’effort physique propre à ces sociétés, mais bien plus loin dans l’inadéquation entre notre patrimoine génétique issu d’une longue évolution, et une nourriture maintenant présente à volonté… mais également de plus en plus pauvre en nutriments du fait de l’agriculture intensive.

D’autres vont plus loin encore, et remettent en cause jusqu’à la cuisson des aliments1, qu’ils accusent de dénaturer la nourriture et d’en détruire une bonne partie de la substance utile. Inversement, des scientifiques expliquent que pour développer son cerveau l’homme n’a pu faire autrement que de manger cuit, et nous donnent même le temps de repas quotidien qu’homo sapiens devrait consacrer pour fournir à son cerveau suffisamment d’énergie avec un régime exclusivement cru : 9,3 heures.

Visiblement, ces scientifiques n’ont pas connaissance de petits groupes d’hominidés d’apparence normale qui, tout en consacrant à leurs repas le même temps que les autres (et sans doute un peu moins à la cuisine, absence de cuisson oblige), parviennent à un développement physique et intellectuel aussi bon sinon meilleur. Et je me répète mais, comme disait Feynman : “si la théorie n’est pas en accord avec l’expérience, alors elle est fausse”.]


Ci-dessous, la présentation de la conférence sur le site Quantique Media :

Notre histoire biologique est vieille de millions d’années. Nous avons construit notre physiologie en adaptant notre patrimoine génétique à notre environnement et à l’alimentation qu’il nous procurait.

Il y a quelques dix à vingt mille ans, en inventant l’agriculture, nous sortions du « paradis biologique » d’un paléolithique de chasses et de cueillettes auquel nos gènes s’étaient parfaitement adaptés. Physiologiquement, nous fonctionnons toujours comme des chasseurs cueilleurs. Mais notre environnement a profondément évolué, d’abord doucement sur une petite centaine de siècles, puis très brutalement ces derniers cinquante ans. L’apport massif du pétrole et des engrais azotés a bouleversé ces équilibres extérieurs dont dépend probablement notre harmonie intérieure.

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11-Septembre : la faillite des institutions

René Magritte, "Orage un" (1932)

René Magritte, “Orage un” (1932)

Je l’avais déjà signalé sur ce blog, l’année dernière, la revue officielle de la Société Européenne de Physique, Europhysics News, a publié un article qui connut un grand succès, bien au-delà de son lectorat habituel, à tel point que le serveur de la revue rendit l’âme quelque temps sous l’afflux de connexions. Un article qui fut publié comme les autres sur invitation et, ce fut bien précisé, à l’occasion du quinzième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001.

Ce premier séisme fut assorti de répliques : dès le numéro suivant, le président de l’EPS crut nécessaire de rédiger un éditorial en forme de pirouette intitulé “Déni de science” où chacun put trouver ce qui l’arrangeait : les croyants en la thèse officielle, prenant les “complotistes”1 pour de doux dingues, étaient rassurés de pouvoir continuer à rêver, tandis que les moins naïfs, plus sérieux ou plus travailleurs ne pouvaient qu’acquiescer à cet encouragement pour appliquer la physique, toute la physique et rien que la physique, en faisant fi du qu’en-dira-t-on. Dans le même numéro, et dans la même veine, deux “lettres aux éditeurs” furent publiées (p. 43), l’une de José Zorrilla, un ingénieur en génie civil d’Uruguay, qui s’offusquait de la publication de l’article blasphématoire d’Europhysics News et tenait à affirmer sa foi en la version officielle de l’effondrement des tours ; l’autre d’un ancien employé du NIST de 1997 à 2011, Peter Michael Ketcham, vidant son sac après avoir été dégoûté par la façon dont le NIST s’était acquitté de sa mission d’enquête, n’hésitant pas à enfreindre les règles les plus élémentaires de l’investigation scientifique.

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L’immigration et les bonbons (La Chaîne qui Dérange)

[Note de l’administrateur de ce blog : les lecteurs l’auront compris, en juillet-août c’est le service minimum ici. Reprenons doucement le rythme avec un peu d’arithmétique : lire, écrire, compter sont après tout les trois piliers d’une bonne instruction. Auxquels on peut rajouter le sens critique, qui s’appuie largement sur la perception des ordres de grandeur, illustrés ici de façon très pédagogique, histoire de bien faire comprendre comment une oligarchie prédatrice transnationale utilise la générosité et la solidarité populaires dans des buts totalement opposés à ceux qu’elle met en avant.

Car s’il existe des pauvres, voire des très pauvres, ce peut être pour deux raisons (éventuellement cumulables) : soit la mesure de la richesse n’est pas adaptée, et nous fait classer comme pauvres des gens qui n’ont simplement pas choisi un mode de vie basé sur l’abondance de biens matériels, mais peuvent être riches d’une façon qui nous échappe ; soit ces personnes sont réellement spoliées de leurs richesses (matières premières, énergie, culture…) par cette même oligarchie transnationale qui prétend leur venir en aide. Avec deux outils essentiels : la banque, via la dette (qui maintient en esclavage des pays entiers sous prétexte de les aider) et les media (qui justifient auprès des “riches” crédules toutes les manœuvres visant à conforter le pouvoir oligarchique : guerres, traités commerciaux de “libre-échange”, etc.).

Et que mes lecteurs se rassurent : des articles “maison” reviendront bientôt, sur des sujets divers. En préparation : des réflexions sur la vaste arnaque du bonus/malus “écologique”, quelques considérations sur les origines du pétrole, ou encore sur la production des images, du sténopé à l’hologramme.]


Le conférencier ci-dessus est Roy Beck, ancien journaliste et président-fondateur de NumbersUSA, une association promouvant une baisse de l’immigration aux USA. Bien qu’il ait été souvent présenté comme “xénophobe” ou “raciste” par les media mainstream (aux mains de l’oligarchie transnationale prédatrice…), il met en garde très explicitement contre toute hostilité envers les immigrants, qui sont des victimes, et désigne comme véritables responsables et coupables les décideurs mettant en œuvre des politiques d’immigration à grande échelle, nocives pour les pauvres, qu’ils soient migrants ou autochtones.

Des media qui savent très bien à la fois produire de la propagande pro-immigration massive (sous couvert d’antiracisme) et susciter la haine entre communautés ethniques, comme cette Américaine l’analyse de façon très lucide suite aux événements de Charlottesville. Les injonctions contradictoires produisant à la longue un chaos social très utile aux dominants pour contrôler les dominés : quand on crée un problème, il est assez facile d’y apporter une “solution” et d’apparaître ainsi comme le recours nécessaire et légitime. Du moins, tant qu’on n’est pas identifié comme l’auteur du problème…

Qu’est-ce que l’antisémitisme aujourd’hui en France ?
(Jean Bricmont)

[Note de l’administrateur de ce blog : pas mieux – pour l’instant. Mais avec un ami juif, on vous prépare d’ici quelques temps (disons après la rentrée universitaire) des témoignages croustillants sur la pseudo-lutte contre l’antisémitisme du très influent et très arrogant lobby-qui-n’existe-pas.]


Source : page facebook de Jean Bricmont

Au lieu de répéter pour la n-ième fois, suite aux déclarations de Macron, que l’anti-sionisme n’est pas de l’antisémitisme, les «pro-palestiniens » feraient bien de se demander ce que veut dire antisémitisme aujourd’hui en France :

  • est-ce vouloir faire du tort aux juifs en tant que tels ?
  • est-ce considérer que si les juifs ont le droit de « retourner » en Palestine après seulement 2000 ans d’absence, les Palestiniens qui en ont été chassés en 48 ou leur descendants devraient aussi avoir ce droit ?

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Ce qui se cache derrière le projet des “euro-nukes”
(Vincent Brousseau – UPR)

[Note de l’administrateur de ce blog : voilà un article de l’UPR qui rentre dans le dur du dur, à savoir les risques pour la France d’être définitivement rayée de la liste des puissances qui comptent dans le monde. Bien sûr, les mous du bulbe qui ont voté Macron en pensant printemps seront totalement incapables d’en saisir la portée, et sans doute incapables même de le lire, car il est long – on n’a rien sans rien, gober un spot de pub ou assimiler une information capitale correctement exposée et sourcée ne demandent pas le même temps de cerveau.

Je ne reprends pas ci-dessous la longue introduction de l’article que fait François Asselineau (“La tentation doublement suicidaire de la France”), non qu’elle soit inintéressante mais parce que mes lecteurs pourront de toute façon la lire sur le site de l’UPR, comme la fin de l’article.]


Qu’est-ce que le traité de Moscou ?

Voici quelques mois, une dépêche (de la mi-novembre 2016) de l’agence de presse Reuters rappelait incidemment qu’aucun traité de paix n’a été signé entre le Japon et la Russie à l’issue de la Deuxième guerre mondiale. Ces deux États sont donc, du point de vue juridique, toujours en guerre depuis 1945.

La principale pomme de discorde qui subsiste entre Tokyo et Moscou et qui empêche que ce traité de paix se concrétise reste la question des îles Kouriles du sud, autrefois japonaises, que Staline captura en 1945 et que l’URSS puis la Russie ont toujours refusé de restituer.

La nouvelle de la fin de l’an dernier, au ton optimiste, promettait cependant que des progrès étaient en cours en direction d’un tel traité de paix. Il va de soi que, d’un point de vue pratique, la paix règne depuis plusieurs décennies entre ces deux pays, mais c’est le cas de remarquer que la conclusion de tels traités peut se faire attendre longtemps.

Alliée du Japon pendant la Deuxième guerre mondiale, l’Allemagne a connu la même situation de 1945 à 1990. C’est un traité datant de 1990 qui a mis formellement fin aux hostilités, 45 ans après la capitulation du Reich. Ce traité, dont l’intitulé officiel est « Traité portant règlement définitif concernant l’Allemagne », est couramment appelé « Traité de Moscou ». Il est aussi appelé « Traité 4 +2″ ou « Traité 2 + 4 » car il fut signé et ratifié entre :

  • les représentants des deux Allemagnes de l’époque (Allemagne de l’Ouest dite « République fédérale d’Allemagne » ou RFA » et Allemagne de l’Est dite « République démocratique allemande » ou « RDA » ),
  • les représentants des quatre puissances alliées de la Seconde Guerre mondiale : la France, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’URSS.

La signature de ce traité, le 12 septembre 1990 à Moscou, ouvrit la voie de la réunification allemande.

Très court, ce traité, qui se compose d’un préambule et de dix articles, fixe avec précision le statut international de l’Allemagne unie au cœur de l’Europe, avec le consensus tacite de tous ses voisins. Le traité réglemente de nombreuses questions liées aux Affaires étrangères des deux États allemands, telles que le tracé des frontières extérieures, les appartenances aux alliances, et les forces militaires. Avec ce traité, l’Allemagne est censée avoir retrouvé sa souveraineté pleine et entière et être redevenue un État comme les autres.

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La diversité à l’Université, chiche ? (communiqué syndical)

[Note de l’administrateur de ce blog : une fois n’est pas coutume, moi qui ne suis même pas syndiqué, je reproduis ici un communiqué syndical de Sup’Autonome – FO (de son nom complet Fédération Nationale des Syndicats Autonomes de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche SUPAUTONOME-FO) avec lequel je me sens particulièrement en phase.

J’y rajouterai juste une suggestion de lecture pour comprendre les raisons (ou au moins une partie d’entre elles) de ce que dénonce ce communiqué : cet article de l’Express du 19 avril 2001. Qui ne parle pas de l’Université mais de l’importance de réseaux d’influence pour promouvoir certains selon des critères qui n’ont rien de méritocratique.]


LA DIVERSITÉ À L’UNIVERSITÉ, CHICHE ?

 

“L’indépendance des enseignants doit tenir en échec non seulement le pouvoir politique et administratif, mais tout pouvoir “temporel” quels qu’en soient la nature, l’origine ou le masque”
Georges Vedel

Les récentes mésaventures d’un collègue qui s’est vu écarter pour des raisons pour le moins douteuses du processus de sélection au poste de maître de conférences de l’IEP de Lyon et la décision en sa faveur du tribunal administratif doivent interpeler toute la communauté universitaire.

Ce qui est arrivé à notre collègue n’est pas un cas isolé. Car à la vérité il a payé cash son indépendance d’esprit et le fait que ses analyses sur un conflit sensible ne relèvent pas de la doxa dominante. Chercheur indépendant loin des réseaux qui font une carrière, il ne s’est pas contenté de faire un recours mais il dénonce à juste titre ces nouvelles commissions de recrutement dont l’objectif n’est plus de “recruter un spécialiste de la discipline mais d’écarter une personne précise”.1

Bien sûr ces pratiques existaient avant 2007 mais les nouvelles dispositions de la LRU ont permis leur généralisation transformant l’Université qui devrait être le temple de la méritocratie en une organisation où clientélisme et népotisme règnent sans partage. Les présidents d’université, pour nombre d’entre eux, aiment à se présenter en gestionnaires soucieux de la seule efficacité de leur université. Bien évidement cette vision qu’ils donnent d’eux-mêmes ne résiste pas à un examen sérieux des faits. Ils sont très souvent des politiques ayant avec ce milieu des attaches plus fortes qu’ils ne le prétendent et, eux mêmes, partagent souvent la nouvelle doxa intellectuelle qui caractérise le politiquement correct actuel.

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La boucle est bouclée (Antipresse)

Slobodan Despot au salon du livre à Genève en 2006

Slobodan Despot, salon du livre,
Genève, 2006

[Note de l’administrateur de ce blog : ayant moi-même eu l’occasion de me rendre dans une Yougoslavie en cours d’éclatement et partiellement en guerre durant l’été 1993, à l’occasion d’un séjour de vacances en Croatie qui avait fait sécession, comme la Slovénie, deux ans plus tôt, j’ai été particulièrement sensible à ce récit de Slobodan Despot.

En effet, ce qu’il restait du “paradis socialiste” yougoslave n’avait rien de bien effrayant : la moyenne bourgeoisie vivait bien – grâce souvent aux entreprises allemandes ou autrichiennes – dans des quartiers résidentiels de Zagreb où la nationalisation des villas ne se traduisait que par quelques voisinages forcés et un entretien défaillant des murs de clôture, la spéculation foncière n’avait pas autant mangé les espaces verts que dans d’autres villes occidentales comparables, et si les bons hôtels pour touristes offraient un confort plutôt spartiate par rapport aux standards français de l’époque, cela finissait par leur donner un certain charme exotique mettant en relief la splendeur architecturale des petites villes de la côte adriatique enrichies par la République de Venise.

Nettement plus inquiétants étaient bien sûr les barrages militaires que devaient traverser les cars à touristes, les maisons brûlées que l’on pouvait voir parfois le long de la route et les rues désertes, en plein midi et pour cause de couvre-feu, d’une ville aussi touristique que Zadar, que notre bateau nous permettait de contempler en longeant la côte entre Rijeka et l’île de Hvar. La Promenade des Anglais déserte en milieu de journée en plein été, ça vous parle ?]


Ce que j’ai cru comprendre du temps où nous sommes

Bref retour aux origines

Je suis né dans un pays sans liberté. L’économie y était contrôlée par l’État, à l’exception des toutes petites entreprises. L’éducation y était affaire d’État, sans exception. L’information y était affaire d’État. Tout, en somme, y était affaire d’État, et l’État était socialiste. Il œuvrait en théorie au bonheur futur de tous et en pratique à la satisfaction immédiate de quelques-uns. Les autres devaient se taire et faire semblant de ne pas voir ce qui crevait les yeux : qu’ils subissaient au nom de l’égalité et du progrès un système de castes dramatiquement sclérosé.

Cela dit, ne tombons pas dans le pathos. Ce n’était pas si grave que ça. On était dans la Yougoslavie de Tito. Comme me l’a résumé une amie roumaine: «Pour nous, sous Ceausescu, la Yougoslavie, c’était l’Amérique !» Le dictateur socialiste était habile et jouisseur. Pourquoi se priver? On construisait l’avenir radieux avec le sale pognon du capitalisme. On se faisait photographier en costume blanc, cigare au bec, une Sophia Loren pendue au bras. Les vedettes de la jet-set croisaient à bord du Galeb, le yacht du nabab rouge, à quelques encablures de Goli Otok, l’«Ile nue» de l’Adriatique où ce bon vivant avait organisé l’enfer sur terre pour ses opposants qui s’y surveillaient et s’y torturaient entre eux, presque sans l’aide de personne. Admirable économie de moyens!

Mais même cela n’était pas grave. La part de répression brute était négligeable. Tout le monde profitait un peu de la poussière d’étoiles semée dans le sillage du beau bateau blanc. Il suffisait de connaître la ligne rouge — ne jamais parler politique —, et l’absence de liberté se trouvait compensée par un agréable éventail de libertés.

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La liberté d’expression selon Jean Bricmont
et Alain de Benoist (Entre La Plume et l’Enclume)

Tout est dans la tête.

Jean Bricmont et Alain de Benoist étaient invités à parler de “la liberté d’expression en temps de guerre”, en mai 2016.

Pour tous les deux, le temps de guerre, c’est maintenant, c’est ici, c’est partout, et ce n’est pas nouveau.

Même en temps de paix, la censure a toujours régné, dit Alain de Benoist, et elle s’attaque, non seulement à l’expression, mais aux opinions les plus secrètes. L’autocensure est encore plus destructrice que la répression voyante, puisqu’elle amplifie la menace en anticipant les coups. La répression brutale, avec sa vue basse, trahissant naïveté, férocité et opportunisme chez ceux qui choisissent de l’exercer, donne au contraire l’occasion rêvée à la résistance de faire resplendir les armes de la logique.

L’être humain n’a pas de droits, mais seulement des libertés, insiste Alain de Benoist. On est dans le déni radical des principes de notre société, au-delà du détournement des lois. L’arbitraire, la malhonnêteté institutionnelle et l’illogisme pourront-ils encore longtemps faire tenir notre société ? De Benoist est voltairien et marxien, il aime à situer sa réflexion dans un long sillage de pensée prudente et généreuse.

Jean Bricmont va au feu, et défend nommément les grands rebelles de notre temps : Dieudonné et Faurisson. Avec précision, il prend le taureau par les cornes : la France en se targuant de la loi Gayssot pour attaquer l’Iran fait bien piètre figure, et c’est nous qui retombons dans la superstition religieuse, dit-il. Il reprend l’argumentation tout en finesse de son livre La République des censeurs, et souligne à quel point Pressac, historien amateur publié par le CNRS, mettait en œuvre la méthode révisionniste, celle-là même qu’on reproche à Robert Faurisson, et auquel il était censé porter le coup de grâce. Sur les tribunaux belges, qui ont condamné Dieudonné à deux mois de prison ferme, Bricmont est à son tour un excellent humoriste.

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« Pas ça ! » (Jean-Claude Paye – réseau Voltaire)

[Note de l’administrateur de ce blog : alors que le spectre “antirépublicain” du “fascisme” tente de masquer sa défaite en dansant sur du Jean-Jacques Goldman, faisant rétrospectivement soupirer de soulagement les deux tiers des Français ayant vaillamment fait barrage à la haine et aux zheureslesplussombresdelhistoire, le fascisme 2.0 rode tranquillement ses méthodes afin de mettre en place la dictature “soft”.

Pas au sens de “douce”, mais au sens de “software” : la dictature logicielle, celle qui a compris qu’il est plus efficace et moins coûteux de s’attaquer directement à ce qui commande vos actes et mouvements (la masse gélatineuse située entre vos deux oreilles) plutôt que de contrôler vos actes et mouvements eux-mêmes. Prévoyez de faire fréquemment des mises à jour d’antivirus si vous voulez lui échapper. Et merci à celui qui m’a signalé cet article.]


La campagne électorale présidentielle française s’est transformée en un exercice de propagande. Les électeurs sont bombardés de messages abscons qu’ils n’ont pas le temps d’analyser, mais qui les imprègnent.

À titre d’exemple, lors de son meeting d’Amiens, Emmanuel Macron a accusé Marine Le Pen de s’être réfugiée auprès des Prussiens lors du siège de Paris… en 1870, puis d’avoir partagé l’idéologie destructrice de l’Allemagne… en 1914. Sur ce, il s’est exclamé avec exaltation : « Pas ça !, Pas ça !, Pas ça ! ».

Bien sûr, vous n’avez pas écouté ce message, mais vous l’avez entendu : Marine Le Pen ne serait pas l’incarnation de la Nation qu’elle prétend être, mais de la Trahison. Vous devriez lui faire barrage et donc voter Macron.

Le sociologue Jean-Claude Paye nous explique pourquoi personne n’a réagi à ce délire soigneusement préparé et retransmis sans broncher par toutes les chaînes de télévision.

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