[Mise à jour du 9 octobre 2018 : les lecteurs peu informés sur la question qui penseraient (à tort) que l’introduction qui suit s’inspire de lectures cataloguées “négationnistes” pourront avec profit se reporter à l’excellent livre de Jean Bricmont “La République des censeurs” ou, à défaut, à la fiche de lecture que je lui ai consacrée.
Les anglophones pourront également constater qu’aux USA, la discussion sur ce sujet est beaucoup plus libre qu’en France.]
C’est un nombre magique, quasiment mythologique, que les défenseurs d’une Shoah davantage sacralisée qu’historiquement étudiée psalmodient devant les micros qui leur sont tendus. Six millions, le nombre de victimes juives de la barbarie nazie. Pourtant, aucun historien sérieux n’oserait aujourd’hui l’avancer, tant il semble davantage relever de la tradition orale que de bilans humains – et macabres – précis. Évidemment pas une invention à partir du néant, comme le cas d’ Édith Frolla à Yad Vashem, mais un nombre plus émotif que quantitatif.
Ce n’est pas très étonnant, quand on connaît la volonté des Alliés de faire porter à l’Allemagne la responsabilité intégrale des atrocités de la guerre, et de la soumettre psychologiquement – donc politiquement – par un fardeau moral de culpabilité maximale ; et surtout quand on sait comment le tribunal de Nuremberg s’était autorisé à travailler :
Article 19
Le Tribunal ne sera pas lié par les règles techniques relatives à l’administration des preuves. Il adoptera et appliquera autant que possible une procédure rapide et non formaliste et admettra tout moyen qu’il estimera avoir une valeur probante.
Article 20
Le Tribunal pourra exiger d’être informé du caractère de tout moyen de preuve avant qu’il ne soit présenté, afin de pouvoir statuer sur sa pertinence.
Article 21
Le Tribunal n’exigera pas que soit rapportée la preuve de faits de notoriété publique, mais les tiendra pour acquis. Il considèrera également comme preuves authentiques les documents et rapports officiels des Gouvernements des Nations Unies, y compris ceux dressés par les Commissions établies dans les divers pays alliés pour les enquêtes sur les crimes de guerre ainsi que les procès verbaux des audiences et les décisions des tribunaux militaires ou autres tribunaux de l’une quelconque des Nations Unies.
Soit en résumé un article 19 qui précise que l’on peut appeler preuve absolument ce que l’on veut, un article 20 qui stipule que toute véritable preuve pourra être écartée si elle ne plaît pas au tribunal, et un article 21 qui officialise le caractère de preuve des ragots et rumeurs. On est assez loin de la méthode scientifique…
Mais au-delà des chiffres, toujours trop élevés quand il s’agit de morts innocents, la notion même de génocide des juifs d’Europe, c’est-à-dire d’extermination intentionnelle et préméditée d’une population entière, n’a toujours pas trouvé sa confirmation historique factuelle : pas d’ordre écrit, pas de budget, des chambres à gaz dont les plans portent l’inscription Leichenkeller (littéralement “cave à cadavres”, c’est-à-dire morgue)… et la fameuse expression “solution finale” – bien présente dans les documents et discours nazis – qui n’est que la version abrégée de “solution finale territoriale de la question juive” (territoriale Endlösung der Judenfrage), résumant les intentions criminelles des nazis de forcer tous les juifs d’Europe à en partir (par exemple en les envoyant de force à Madagascar).
Ces introuvables preuves écrites d’une extermination industrielle planifiée ont même conduit certaines “grosses pointures” de l’histoire des persécutions juives sous le régime nazi, comme Raul Hilberg, à inaugurer une version laïque de l’opération du Saint-Esprit :
“But what began in 1941 was a process of destruction not planned in advance, not organized centrally by any agency. There was no blueprint and there was no budget for destructive measures. […] Thus came about not so much a plan being carried out, but an incredible meeting of minds, a consensus-mind reading by a far-flung bureaucracy.” – Raul Hilberg, Newsday (Long Island, New York), 23 février 1983
ce qu’on peut traduire par :
“Mais ce qui commença en 1941, ce fut un processus de destruction qui n’était ni planifié préalablement, ni centralisé par aucune agence. Il n’y eut pas de projet et il n’y eut pas de budget pour ces mesures de destruction. […] Ainsi ce qui arriva ne fut pas réellement un plan mis à exécution, mais une incroyable rencontre des esprits, un consensus de nature télépathique au sein d’un vaste appareil bureaucratique.”
La science historique version Hilberg officialise donc la croyance dans le surnaturel, et les lois mémorielles qui interdisent d’en douter criminalisent par conséquent l’exercice de la raison.
Par contre, est avérée l’existence un projet juif d’extermination de six millions d’Allemands au lendemain de la seconde guerre mondiale, en représailles aux présumées six millions de victimes juives. C’est ce que relatait, en 1998, un hebdomadaire juif de Californie sobrement intitulé “J.”, et diffusé via le site jweekly.com. Je vous propose aujourd’hui la traduction de l’article correspondant de Douglas Davis.
——————————— Début de la traduction ———————————
Un survivant révèle un projet de 1945 pour tuer 6 millions d’Allemands
par Douglas Davis, Jewish Telegraphic Agency
LONDRES – Le premier président d’Israël a soutenu le projet d’un groupe de juifs de massacrer des Allemands immédiatement après la seconde guerre mondiale, selon le chef des vengeurs.
Les détails du projet, qui comprenait l’empoisonnement de pain dans une boulangerie, ont été révélés par Joseph Harmatz, 73 ans, originaire de Lituanie, dans une interview publiée récemment [NdT : cette version est datée de 2008 alors que l’article de jweekly.com est daté de 1998…] dans le journal britannique The Observer.
Harmatz, qui avait perdu deux frères dans l’Holocauste, dirigeait une organisation – Din, ou le Jugement [NdT : également l’acronyme de Dam Yisrael Noter, “le sang d’Israël se venge”, et encore connue sous le nom de Nakam] – constituée de survivants du ghetto de Vilnius. Leur objectif : la mort de 6 millions d’Allemands comme vengeance pour les juifs qui étaient morts dans l’Holocauste.
L’idée de cette organisation est apparemment venue du poète Abba Kovner – un leader des partisans lituaniens qui a décrit les juifs comme “étant conduits à l’abattage comme des agneaux” – et de Vitka, sa compagne de combat politique et plus tard sa femme.
Dans un premier temps, Kovner fut envoyé à Tel Aviv pour obtenir le soutien des leaders juifs, dans l’embryon d’État d’Israël, sur un projet d’empoisonnement d’Allemands.
David Ben-Gourion, alors à la tête de l’Agence Juive et plus tard le premier Premier Ministre d’Israël, fut épouvanté par cette idée et s’inquiétait des risques qu’elle faisait peser sur l’établissement d’un État.
Salman Shazar, qui plus tard deviendrait le troisième président d’Israël, était également hostile au projet.
Harmatz, qui de 1960 à 1994 était à la tête du réseau de World ORT, une agence d’éducation et de professionnalisation juive, déclara : “Son idée de vengeance correspondait aux réparations qu’Israël parviendrait plus tard à arracher” à l’Allemagne.
Mais le président israélien Chaim Weizmann était plus réceptif.
“Il a approuvé notre projet”, déclara Harmatz, “et nous recommanda un scientifique qui fabriquerait un poison pour nous.” Le scientifique travaillait à l’Institut Sieff à Rehovot – plus tard rebaptisé Institut Weizmann.
En réalité, Weizmann n’a pas été identifié explicitement par Harmatz dans son livre “From the Wings”, dont la diffusion est prévue en mai par la Guilde du Livre en Angleterre. Dans son livre, Harmatz fait référence à Weizmann seulement en parlant “d’un aîné”.
Mais Harmatz reconnut lors de l’interview avec The Observer que “l’aîné” était en réalité Weizmann et que le leader sioniste faisait partie intégrante du projet de Din.
Kovner dit à Weizmann que le groupe préparait l’empoisonnement de quelques milliers de miches de pain, destinées à d’anciens gardes SS qui étaient détenus dans les prisons et les camps de concentrations où ils avaient servi durant la guerre.
L’histoire était seulement partiellement vraie – il y avait un projet supplémentaire. Din voulait également empoisonner l’alimentation en eau de la ville allemande de Nuremberg. Mais Harmatz déclara qu’il n’en avait pas parlé à Weizmann parce que “nous ne voulions pas l’effrayer”.
Finalement, le professeur de Rehovot recommandé par Weizmann fabriqua une substance incolore et inodore qui selon lui était suffisante pour empoisonner une nuit de production de pain à la boulangerie qui fournissait quatre prisons et camps de concentration, incluant Dachau.
Mais Kovner ne parvint pas à rentrer en Europe avec sa cargaison létale. En retournant en Europe sur un bateau britannique, Kovner fut arrêté par la police britannique qui apparemment avait eu vent du complot. Le poison, caché dans des boîtes de lait concentré dans la cabine de Kovner, fut jeté par-dessus bord par d’autres membres du groupe, mais Kovner fut arrêté et envoyé dans une prison égyptienne.
Harmatz prit la relève de la direction de Din. Aujourd’hui encore, il ne sait pas avec certitude qui a trahi le projet, mais soupçonne des dirigeants sionistes de l’avoir fait car ils avaient peur que le succès de Din mettrait en danger leurs espoirs d’État.
Avec les stocks du poison de Rehovot gisant au fond de la Méditerranée, Harmatz abandonna l’idée d’empoisonner l’approvisionnement en eau de Nuremberg. Le groupe fit l’acquisition d’une petite quantité d’arsenic et retourna au projet plus modeste d’empoisonnement de pain.
Un samedi soir d’avril 1945, des membres de Din pénétrèrent par effraction dans le Stalag 13 à Nuremberg et, avec un pinceau, Harmatz badigeonna 3000 miches de pain noir avec du poison.
À ce moment-là, il estimait que 12 000 personnes seraient tuées. Pour Harmatz, le jour d’après fut merveilleux : “Ce matin-là, j’ai pensé à ma famille,” dit-il. “Je me sentais vraiment bien à l’idée que ce travail était en train d’être accompli.”
Le projet prévoyait qu’ils se réfugient ensuite en Tchécoslovaquie. Mais il ne réussit pas complètement : ils parvinrent bien dans le pays, mais le poison n’était pas aussi fort que prévu.
Seulement environ 300 à 400 anciens gardes de prisons nazies et de camps de concentrations furent tués, selon Harmatz.
Peu après cela, l’organisation abandonna ses projets.
Le chef de l’institut de recherche du musée de Yad Vashem à Jérusalem émet des doutes sur les souvenirs racontés par Harmatz.
Yehuda Bauer, un professeur retraité de l’histoire de l’Holocauste à l’Université Hébraïque de Jérusalem, déclare : “Cela s’est réellement produit et il est probable que de nombreuses personnes soient tombées malades. Mais je pense que le nombre de personnes qui furent tuées a été exagéré.”
Après l’établissement de l’État, Harmatz décida que les responsabilités incombaient maintenant aux nouveaux dirigeants d’Israël, et déclina la proposition de Kovner de lancer une nouvelle opération de vengeance. Kovner se rangea à son avis et abandonna ses rêves de vengeance, devenant un des grands poètes du nouvel État. Il mourut il y a environ dix ans [NdT : en 1987].
Harmatz s’installa finalement en Israël. Il étudia le droit et dirigea la filiale israélienne d’une compagnie maritime française.
Harmatz, qui vit aujourd’hui [NdT : en 1998, date de l’article] dans une banlieue de Tel Aviv, nourrit des regrets.
“Ça n’a pas marché,” dit-il. “Les 300 ou 400 que nous avons empoisonnés n’étaient rien par rapport à ce que nous voulions réellement faire.”
———————————— Fin de la traduction ————————————
N.B. : Merci à Israël Adam Shamir pour avoir rappelé récemment, dans un article comme toujours lumineux, cet épisode que nos media sous contrôle sioniste se garderont bien de mettre en lumière.
Vestige historique d’une haine tribale maintenant apaisée ? Hélas non. Aujourd’hui encore, le Likoud propose ouvertement et explicitement de réaliser le génocide, non de 6 millions d’Allemands coupables par héritage des crimes nazis, mais de 80 millions d’Iraniens coupables de hanter les délires paranoïaques (ou les mensonges tactiques) des dirigeants sionistes, ces pauvres victimes de stress pré-traumatique, pour reprendre l’heureuse expression de Gilad Atzmon. L’Iran, dont la seule faute est de n’avoir agressé aucun pays depuis au moins aussi longtemps que les États-unis d’Amérique existent – et donc de ridiculiser par la simple logique les prévisions apocalyptiques des sionistes – est coupable de crime par anticipation ; anticipation dans les esprits sionistes bien entendu.
De même, l’islam, dont la seule faute est de vouloir résister à sa destruction par les fanatiques wahabbites financés, entraînés, approvisionnés en armes et matériel et soignés par des criminels sionistes et leurs complices américains (on peut inverser l’ordre des adjectifs), est désigné par le Likoud comme l’ennemi à abattre par tous les moyens, projet dont on perçoit quasi-quotidiennement en France les dommages collatéraux comiques dans la promotion médiatique (donc sioniste, vu le contrôle médiatique qu’ils exercent), comme défenseur d’un islam “modéré”, de l’analphabète et ancien prédicateur salafiste Hassen Chalghoumi. Rien de tel qu’un extrémiste retourné par l’argent et les “honneurs” (passages mediatiques, dîners du CRIF, voyages en Israël…), repéré et “tenu” par les services secrets, pour défendre les “valeurs humanistes” et la “tolérance”. Envers les criminels.
Mais que fait la LICRA ? Apparemment pas grand-chose. Pourtant, elle n’a même pas l’excuse (un peu grosse, mais elle nous a habitués à un niveau de chutzpah olympique) de ne pas connaître les propos diffusés par le site français du Likoud : l’humble auteur de ces lignes les lui a signalés (sans illusion) dès mai 2015.
Il y a eu la shoah, vous savez l’Holocauste (terme inapproprié…. car cela signifie sacrifice à Dieu et non pour et aux humains fussent-il führer de vie et de mort. Cf Abram!), et comme tout se monnaie, surtout chez eux, il y a le business…. Et vous savez comme moi que plus les ficelles sont grosses, plus on y croit…. Non qu’il n’y ait eue cette multitude de morts en camps, mais dans le lot certains ont tiré leur épingle du jeu. Comment voulez vous faire la part des choses quand tout est parti en fumée, non seulement les corps, mais aussi les papiers et les archives…… Nous ne sommes pas au bout de nos surprises en matière d’usurpation et de récupération à des fins mercantiles et de business. Le “marché émotionnel” a de beaux jours devant lui (voyez les grand-messes médiatique où toutes les 5 minutes on vous force à cracher au bassinet, certes vous restez libre de votre montant, mais le répétitif pendant 30 heures vient à bout de vos résistances : Téléthon, Sidaction, campagne électorale, interview présidentielle, mur des lamentations, ….. ).
Combien de récits ont alimenté les auteurs sans droits? Peut-on les en condamner sans entacher la “shoah business”, pure merveille telle une 8éme du monde?
https://launedekeg.wordpress.com/2015/09/23/keg-ce-23092015-discriminations-ethniques-au-nom-des-states-et-a-vue-de-nez-estimatoires/
Je suis d’accord avec vous sur le côté inapproprié du terme “holocauste”, volontairement utilisé pour sa connotation religieuse par certains qui aimeraient bien imposer une religion obligatoire à l’humanité (c’est-à-dire une dictature dont ils seraient les bénéficiaires). Quelle que soit l’intensité du drame, il est tristement et banalement humain, pour qui connaît un peu l’histoire et ses massacres. Je ne suis pas certain en revanche que “tout se monnaie, surtout chez eux” fasse avancer les choses dans la bonne direction : même si derrière tout cliché il y a souvent une part de vérité, cela revient ici encore une fois à diviser l’humanité en catégories ethniques ou religieuses, ce qui est une forme de paresse de la pensée conduisant inéluctablement à des injustices par amalgames. Mais je suis entièrement d’accord avec vous sur la nécessité de faire cesser cette dictature de l’émotion (dans tous les domaines, le médical que vous citez est un bon exemple) et de remettre un peu de raison dans les décisions et les comportements.
Sur la symbolique du chiffre “six”, on peut renvoyer à une vidéo indispensable du valeureux Vincent Reynouard (https://www.youtube.com/watch?v=_D2A5_x07mw, indisponible en République mais accessible via keepvid par ex.). L’origine vient d’un passage de la Bible, tiré du livre de l’Exode. Le terme signifiant “retour”, téchouva, est écrit dans l’un des versets avec ce qui semble être une faute d’orthographe : il manque le vav. Cet oubli fut réinterprété prophétiquement par les sionistes avec le sens que le retour se fera sans la valeur guématrique de vav, c’est-à-dire 6. Étonnant non ?
Intéressant en effet (votre commentaire, je n’ai pas vu la vidéo). Je suis totalement incompétent en hébreu et vous laisse donc la responsabilité du commentaire, mais il est un fait que beaucoup d’ “élites” accordent une importance démesurée à la symbolique des chiffres, à un point qui semble totalement irrationnel voire délirant au scientifique de base que je suis. J’en ai par exemple parlé ici.
Analyse très fine et toujours pertinente vu que, sous ce rapport l’actualité n’a guère évoluée.
Sous le rapport du chiffre 6 millions, ce que j’ai trouvé particulièrement intriguant c’est qu’il est apparu régulièrement dans les écrits sionistes dès le début du XXe siècle (je me demande même si au XIXe déjà on en parlait pas déjà) comme le nombre de morts probables des hécatombes qu’on disait en préparation en Europe de l’Est et notamment en Russie.
D’aucuns disent que l’hostilité étasunienne pour la Russie, soviétique ou pas, vient de là, du ressentiment et des manoeuvres du lobby qui n’existe pas.
En effet, de nombreux journaux ont répété ce chiffre de 6 millions bien avant la deuxième guerre mondiale. Voici par exemple une preuve en vidéo :
https://www.dailymotion.com/video/x7nyaco
Ou si on préfère, un récapitulatif en image fixe :
https://wearswar.wordpress.com/2017/10/31/repeated-claims-of-6-million-jews-dying-decades-before-hitler-vs-ignored-soviet-death-camp-tolls/
Je ne connais pas l’origine de l’hostilité des USA envers la Russie mais il me paraît important de souligner qu’il s’agit avant tout d’une hostilité oligarchique entretenue par les media, et non d’une hostilité du peuple.
Merci pour ces références, surtout celle en images qui, à ce que je vois, remonte bien au XIXe.
Pour ce que j’en comprends, l’hostilité des USA envers la Russie est plurifactorielle autant que pluricirconstancielle.
Pour sûr, elle est bien un fait de l’élite et, tout en répondant probablement à des intérêts stratégiques à long terme au point d’en être eschatologiques, il est des raisons de penser qu’elle provient pour bonne part d’une forme de ressentiment atavique lié au passé de ladite élite.
Vu les circonstances présentes que vous avez soulignées, je vais me contenter d’être allusif en vous pointant tout d’abord le caractère très éclairant du livre d’Alexandre Soljenitsyne sur le vécu douloureux qui a pu nourrir un tel ressentiment. Il s’agit de “Deux siècles ensemble” qui n’a pas été traduit en anglais justement, et c’est un indice sûr quant à sa teneur.
En évoquant cela, je rejoins en fait le thème de votre article et, bien que probablement vous le sachiez déjà, je me permets de vous rappeler que la vengeance contre le peuple allemand a commencé dès après-guerre au travers de grands déplacements de population dans des conditions terribles qui ont fait des morts se comptant en millions. Il y a des livres bien documentés là-dessus. Si vous le souhaitez, je pourrai retrouver une ou deux références.
De manière intéressante et très rare, cette période terrible a été (furtivement) évoquée par Hannah Schygulla sur France Inter dans une récente émission d’Augustin Trapenard (disons une semaine tout au plus).
Merci pour ces informations.
Je n’ai moi-même aucune prétention historique, je me contente de relever certaines incohérences quand j’en ai connaissance, et je ne crois pas aux voyages dans le temps, qui rendent compliqué le principe de causalité !
Je viens de commander (d’occasion) le livre de Soljenitsyne dont vous parlez, il y a visiblement beaucoup de matière (562 p. dans cette édition reliée), merci pour le tuyau !
J’adhère moi aussi complètement à l’idée que les incohérences sont ce qu’il y a de plus révélateur d’un narratif contrefait. Malheureusement c’est le cas pour presque toute l’Histoire et la tentation est constamment de la réécrire, pour le meilleur et pour le pire.
Soljenitsyne a fait ce travail (presque à contre-coeur tant il savait qu’il serait fastidieux) car il ne se satisfaisait pas des incohérences de l’Histoire telle qu’elle avait été écrite par les vainqueurs d’alors, ceux-là même qui l’ont emprisonnés.
A mon sens, il a réussi avec une patience d’ange à renverser complètement le “narratif”. C’est bel et bien un voyage dans le temps qu’on fait en le lisant. Souvent une patience d’ange est requise mais j’ai été conquis par le tableau dépeint.
Il a remis les choses (et donc les causes) à leur place. Etant psychologue, je n’ai pas de problème particulier avec la causalité dans les affaires humaines ;-)