On parle beaucoup, dans les media et chez nos politiques, des “obsédés du complot”, encore appelés complotistes ou conspirationnistes ; et c’est à coup sûr pour les dénigrer, mettre en garde les bons citoyens contre ces déséquilibrés, et leur conseiller de se boucher les yeux et les oreilles dès qu’un de ces illuminés paranoïaques risque d’éveiller chez eux quelques soupçons sur tel ou tel événement contemporain, comme les attentats du 11 septembre 2001.
On dit beaucoup moins – ou on essaie de ne pas présenter la chose sous cet angle – que l’on persécute bien plus violemment encore quelques personnes parce qu’elles refusent le “complotisme”, c’est-à-dire la croyance non étayée en divers complots, et pas des moindres. Car bien sûr, nul n’oserait affirmer que les complots n’ont jamais existé, n’existent pas ou n’existeront plus jamais : on ne peut dénigrer le “complotiste” que lorsqu’on lui reproche de croire à un complot en l’absence de preuves.
Le 17 mars 2016, avait lieu à Paris le procès en appel de Robert Faurisson pour les propos qu’il a tenus dans le documentaire sobrement intitulé “Un homme” réalisé par Paul-Éric Blanrue, et que voici :
Robert Faurisson est un non-complotiste : il ne croit pas sur parole ceux qui ont affirmé que des millions de juifs ont été exterminés dans des chambres à gaz à l’intérieur de camps de concentration allemands, ni même qu’un projet prémédité d’extermination avait été élaboré à leur encontre. Bien entendu, il ne nie pas, ni l’existence de ces camps, ni même l’existence de chambres à gaz insecticides, et destinées à la désinfection des vêtements des détenus : celles-ci ne font polémique auprès de personne. Il nie juste l’existence de chambres à gaz homicides, au motif que celles-ci n’auraient pas pu, techniquement, fonctionner, ou auraient mal fonctionné au point d’entraîner également la mort des bourreaux. Il ne nie pas, non plus, la présence dans ces camps de fours crématoires, nécessaires à l’élimination des très nombreux cadavres, morts “naturellement”, d’épuisement, de maladie ou de mort violente.
Robert Faurisson ne nie pas davantage les motivations profondément antisémites des dirigeants nazis, mais demande des preuves solides de ce récit d’horreur, comme la production de documents écrits attestant la volonté manifeste d’exterminer toute une population. Tel un enquêteur sur une scène d’homicide, il questionne le mobile (s’agit-il d’un meurtre avec préméditation ? d’une rixe qui a mal tourné ?) et recherche l’arme du crime, sans accepter que les criminels, même particulièrement haineux, aient pu bénéficier de pouvoirs surnaturels pour commettre leur forfait, ou être aidés par l’opération du Saint Esprit.
Robert Faurisson n’est pas non plus, contrairement à ce que prétendent de nombreuses personnes et sa très fausse notice Wikipédia, “un idéologue antisémite d’extrême-droite” : il se dit politiquement centriste, et n’a jamais appelé à la haine ou même à la discrimination envers les juifs. Il fut en outre farouchement anti-allemand pendant la guerre, et réprimandé pour avoir gravé au couteau “Mort à Laval !” sur son pupitre de collégien suite au discours célèbre de celui-ci qui, le 22 juin 1942, souhaitait la victoire de l’Allemagne.
Parmi les historiens qui défendent la thèse du meurtre chimique de masse avec préméditation, force est de constater que les plus respectés ont souvent versé de façon insidieuse vers une certaine forme de complotisme, comme Raul Hilberg qui déclarait le 23 février 1983 :
« Mais ce qui commença en 1941, ce fut un processus de destruction qui n’était ni planifié préalablement, ni centralisé par aucune agence. Il n’y eut pas de projet et il n’y eut pas de budget pour ces mesures de destruction. […] Ainsi ce qui arriva ne fut pas réellement un plan mis à exécution, mais une incroyable rencontre des esprits, un consensus de nature télépathique au sein d’un vaste appareil bureaucratique. »
Le caractère surnaturel d’un consensus télépathique ne pouvant pas, selon Robert Faurisson, constituer une preuve au sens scientifique du terme, il refuse l’explication et se trouve régulièrement condamné pour cela. Étrangement, ce sont généralement les mêmes qui pourfendent les “complotistes” et qui s’acharnent sur Robert Faurisson au motif qu’il n’est pas suffisamment complotiste.
On croit souvent que pour démontrer la fausseté d’une idée, il faut parvenir à prouver qu’elle est contraire à la réalité. C’est inexact : il est souvent suffisant de prouver qu’elle est contradictoire avec elle-même, ce qui ne nécessite même pas de connaître la réalité.
Ceux qui veulent avoir un aperçu de l’ambiance du procès pourront écouter dans la vidéo ci-dessous (extraite de cet article suisse) les impressions d’un dessinateur professionnel qui avait été engagé pour l’occasion.
Procès en appel du prof. Faurisson : Témoignage… par LaPravdaCH
Voir également, sur ce blog :
De “touche pas a mon pote”….célèbre mythe “anti raciste”…
… à “touche pas a mon mythe” célèbre loi fabius/gayssot …
Les députés français, pourront “s’ennorgueuillir” devant l’histoire d’avoir inventés en 1995, les nouveaux formats de l”inquisition .
Entendre Fabius ( coupable de crime de masse) citer Jaurès et sa célèbre déclaration sur le courage en politique de dire la vérité….
… Est symptomatique de l’inversion des valeurs et du piétinement des ce que furent les fondamentaux de feu notre république…
Les mêmes qui persécutent et condamnent , Mr Faurisson criaient hier dans la rue, en soutien , à la liberté d’expression…
Vivement la 6eme et sa nouvelle constitution, espérons que celle là soit écrite par ….et pour le peuple !
Toute mon estime et mon soutien à Monsieur Faurisson!