Poutine/Hitler : les points communs et les différences (Alain Soral)

[Note de l’administrateur de ce blog : espérons que la déchéance accélérée de nos media sur la plupart des sujets d’actualité, du Covid-19 à la guerre en Ukraine, convaincra ceux qui ne connaissent pas encore Alain Soral à franchir le mur de propagande qui le présente comme un dangereux extrémiste néo-nazi et viscéralement antisémite.

Comme à son habitude, et comme dans Comprendre l’Empire, il livre ici une analyse des rapports de pouvoir basée sur des réalités objectives et non sur des dogmes idéologiques.]


Notre désaccord fondamental sur la Seconde Guerre
mondiale, Hitler, les Juifs et la race (le saker francophone)

[Note de l’administrateur de ce blog : voici un texte fondamental du saker que j’avais l’intention de traduire dès sa parution originale en anglais, avant que l’équipe du saker francophone ne le fasse ; merci à elle, donc. Il rappelle avec justesse qu’on ne peut construire la paix sans la justice, et que la justice ne se construit pas sur des mensonges. Ce devrait être une évidence pour tous, mais il se trouve toujours des troupeaux de pleutres, y compris (surtout ?) parmi les “élites” dont la fonction sociale est de transmettre les connaissances, pour se coucher devant les diktats de lobbies communautaires voulant tirer la couverture de l’Histoire intégralement sur eux. N’est-ce pas Mohamed, Monique, Mustapha, Camille, Olivier (et d’autres) ?

Comme le saker le rappelle, la désignation du nazisme et de Hitler comme des références indépassables, voire surnaturelles, du Mal absolu — ce qui témoigne d’un mépris certain envers l’intelligence du peuple, considéré comme incapable de raison et tout juste bon à être mené comme un troupeau de bêtes — conduit mécaniquement à la réhabilitation de ceux-ci, non seulement par une réaction réflexe de rejet des ordres-venus-d’en-haut mais également par le soutien bien réel apporté aux groupes néo-nazis — en particulier en Ukraine — par ceux-là même qui brandissent hypocritement le nazisme et lézeurléplussombres comme le repoussoir ultime, et s’en servent comme d’une clôture électrique pour contrôler le troupeau. On l’a vu notamment avec l’inénarrable BHL soutenant de toutes ses chemises blanches le changement de régime en Ukraine, en faisant preuve d’une étonnante myopie pour les groupes néo-nazis qui l’appuyaient, ou avec le non moins remarquable “oligarque” (restons polis) ukrainien Kolomoïski que j’ai déjà évoqué ici (et aussi via le saker francophone).

Le mensonge ne mène pas à la vérité, l’irrationnel ne fortifie pas la raison et la soumission ne conduit pas vers la liberté, c’est pour avoir oublié ces évidences que l’Occident “agonise […] culturellement, socialement, moralement et spirituellement”, comme le remarque le saker.]


Le sujet des Russes et des Juifs est clairement un sujet «brûlant». Au cours des dernières années, j’ai écrit plusieurs articles sur ce sujet, dont «Poutine et Israël : une relation complexe à plusieurs niveaux», «Pourquoi Poutinepermet-il’ à Israël de bombarder la Syrie ?», « La Russie, Israël et les valeurs de la ‘Civilisation Occidentale’Où est la vérité ? » Et « Démystifier les rumeurs sur la Russie cédant à Israël« . Et pourtant, depuis un certain temps, j’ai le sentiment qu’il y a encore beaucoup à dire et à redire sur ce sujet.

Les événements récents – y compris le voyage de Poutine et de Zelenskii en Israël ou la dernière théorie polono-ukrainienne sur l’URSS complice de l’Holocauste – m’ont à nouveau donné ce fort sentiment que la façon dont les Juifs sont vus en Occident est vraiment très différente de la façon dont les Juifs sont vus en Russie. Pourtant, en Occident, cette différence est souvent – presque toujours, vraiment ! – négligée et des hypothèses sont faites à propos de la Russie et des Russes qui ne sont tout simplement pas justifiées et qui finissent par être très trompeuses. C’est pourquoi j’essaierai de démystifier certaines de ces hypothèses aujourd’hui.

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Benjamin Stora et ses ridicules accusations contre Valeurs Actuelles (agauche.org)

[Note de l’administrateur de ce blog : quand on est à court d’arguments, il reste toujours un joker, c’est de crier “Antisémite !”.

L’inconvénient, c’est que cela finit par révéler, à la longue même auprès des plus limités, la vacuité intellectuelle de ceux qui utilisent ce joker.]


Benjamin Stora dénonce un article à charge de la revue réactionnaire Valeurs Actuelles comme étant antisémite. C’est pathétique et il est dramatique que son communiqué ait été beaucoup relayé à Gauche.

Valeurs Actuelles est une revue incontournable quand on est de Gauche et qu’on veut faire de la politique, car c’est l’expression peut-être la plus avancée de l’ennemi. C’est une revue de haut niveau, exprimant la Droite voulant l’alliance avec l’extrême-Droite, dans un esprit néo-gaulliste toujours prompt à espérer en l’armée un recours efficace, etc.

Qualifier Valeurs Actuelles d’antisémite n’a donc aucun sens. D’ailleurs, vue son poids social et politique, si elle était antisémite, elle l’assumerait. On a ici des intellectuels, des grands bourgeois, des gens aux plus hauts postes de la société française et il ne leur viendrait pas à l’idée de ne pas assumer.

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Robert Faurisson et l’étude du passé
(Gilad Atzmon via E&R)

[Note de l’administrateur de ce blog : je renvoie à l’article original en anglais pour savoir quels sont les passages mis en gras par l’auteur (dont celui que je reproduis ici). Et bien sûr, à l’entretien de 2014 entre Robert Faurisson et Gilad Atzmon réalisé par Kontre Kulture (que j’avais repris à la fin de cet article) qui restera, c’est certain, un document historique important pour tout futur historien qui cherchera à comprendre comment certains lobbies pas représentatifs pour un sou du bien commun ont pu, au nom du Bien, parvenir à stériliser la pensée – et en conséquence la recherche – sur un des événements les plus tragiques de l’histoire du XXème siècle.]


Une traduction réalisée par Alimuddin Usmani pour E&R.

L’histoire des idées nous fournit les noms de ces quelques hommes et femmes qui ont défié les limites de la tolérance. Le professeur Robert Faurisson était l’un de ces hommes. Faurisson, décédé dimanche dernier à l’âge de 89 ans, était un universitaire français qui ne croyait pas à la validité de certaines parties du récit de l’Holocauste. Il a affirmé que les chambres à gaz d’Auschwitz constituaient le « plus grand mensonge du XXe siècle » et a soutenu que les juifs déportés étaient morts de maladie et de malnutrition. Faurisson a également mis en doute l’authenticité du journal d’Anne Frank, plusieurs années avant que la fondation suisse qui détient le droit d’auteur du célèbre journal « n’ait alerté les éditeurs que son père (Otto Frank) était non seulement le rédacteur, mais également le coauteur du célèbre livre » ( NY Times ).

Dans la France des années 1960-1970, Faurisson avait des raisons de croire que son attitude anti-conformiste sur les questions du passé lui permettrait de recevoir un blanc-seing casher. Il s’est trompé. Faurisson n’a peut-être pas compris le rôle de l’Holocauste dans la politique et la culture juives contemporaines. Et il n’a pas compris que le pouvoir juif représente littéralement le pouvoir de faire taire l’opposition au pouvoir juif.

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Persécuté pour non-complotisme

Faurisson 2016 03 17On parle beaucoup, dans les media et chez nos politiques, des “obsédés du complot”, encore appelés complotistes ou conspirationnistes ; et c’est à coup sûr pour les dénigrer, mettre en garde les bons citoyens contre ces déséquilibrés, et leur conseiller de se boucher les yeux et les oreilles dès qu’un de ces illuminés paranoïaques risque d’éveiller chez eux quelques soupçons sur tel ou tel événement contemporain, comme les attentats du 11 septembre 2001.

On dit beaucoup moins – ou on essaie de ne pas présenter la chose sous cet angle – que l’on persécute bien plus violemment encore quelques personnes parce qu’elles refusent le “complotisme”, c’est-à-dire la croyance non étayée en divers complots, et pas des moindres. Car bien sûr, nul n’oserait affirmer que les complots n’ont jamais existé, n’existent pas ou n’existeront plus jamais : on ne peut dénigrer le “complotiste” que lorsqu’on lui reproche de croire à un complot en l’absence de preuves.

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Fautes (Jacques Sapir)

9 mai 2015

Poutine “isolé” ? (P.Golovkin / SIPA)

En ce 9 mai 2015, nous commémorions le 70ème anniversaire de la victoire contre l’Allemagne nazie. Cette date restera dans les livres d’histoires comme celle ou ce que l’on appelle « l’occident », et qui n’est en réalité que le cercle des alliés européens des Etats-Unis à commis une faute politique majeure. Dans cette faute, la responsabilité du Président François Hollande est importante, et pourrait avoir des conséquences profondes.

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Comprendre l’Empire

 

comprendre-l'empire

Le genre : l’Esprit des lois à l’assaut des lois contre l’esprit.

Brillant essai de sociologie historique paru en 2011, Comprendre l’Empire d’Alain Soral est une oeuvre très atypique, même parmi la production de l’auteur (que je n’ai cependant pas toute lue). Sa forme physique même, très modeste (livre de 12×20 cm et un peu plus de 200 pages) laisse difficilement présager de la force des idées qu’on y rencontre et de l’étendue du champ historique embrassé, conduisant à une réflexion dont aucun lecteur doué de curiosité et de raison ne peut ressortir indemne.

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