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Les données, rien que les données

Suivons les conseils du professeur Raoult et ne prêtons pas attention ni aux opinions, ni aux dépliants publicitaires des fabricants de médicaments ou de vaccins et contentons-nous d’analyser les données du monde réel – en supposant, bien sûr, qu’elles ont été établies de façon objective.

J’ai déjà signalé sur ce blog les rapports hebdomadaires de Public Health England sur la crise “sanitaire” du SARS-CoV2, analysant spécifiquement le problème des “variants”, et vais encore une fois m’y référer, plus précisément au rapport n°20 du 6 août (le dernier disponible au moment où j’écris), traitant des données courant du 1er février au 2 août 2021.

Aux pages 18 et 19 de ce rapport on trouve le tableau 5 énumérant, entre autres données, le nombre de morts victimes du variant delta, et classant ces morts en fonction de leur statut vaccinal : non vacciné, vacciné une dose ou vacciné 2 doses. De plus, ils sont classés en deux groupes d’âge : moins et plus de 50 ans. Les personnes les plus âgées étant les plus concernées par la dangerosité du virus, commençons par les plus de 50 ans.

Population âgée de plus de 50 ans

Il y avait en 2020 au Royaume-Uni 25,746 millions de personnes de plus de 50 ans,1 soit 37,9 % de la population totale.

La proportion de la population complètement vaccinée au Royaume-Uni était au 2 août de 56,8 %, mais cette proportion est nettement plus élevée pour la population adulte (plus de 18 ans : 72,9 % entièrement vaccinés au 2 août selon le gouvernement britannique) et encore davantage pour les plus de 50 ans : selon les archives de vaccination pour l’Angleterre, qui représente 82,9 % de la population du Royaume-Uni2, au 2 août 19,932 millions de secondes doses ont été distribuées aux plus de 50 ans3. En supposant une structure par âge de la population identique en Angleterre et dans l’ensemble du Royaume-Uni, ce sont donc 19,932 millions de doses qui ont été distribuées pour une population de (25,746 × 0,829 = 21,343) millions de personnes âgées de 50 ans et plus en Angleterre, ce qui fait une couverture vaccinale de 93,4 % (19,932 / 21,343) dans cette tranche d’âge et pour les deux doses.

Les personnes non vaccinées s’obtiennent en retranchant celles ayant reçu au moins une dose à la classe d’âge dans son ensemble ; selon le fichier de données des archives vaccinales, 20 493 089 premières doses ont été distribuées aux plus de 50 ans (somme des cases M16 à S16), il reste donc 21,343 – 20,493 = 0,850 million de personnes non vaccinées, soit 3,98 % de cette population.

Selon notre rapport n°20, 205 personnes non vaccinées de plus de 50 ans sont mortes du variant delta en Angleterre, sur 3 440 cas identifiés.

Selon notre rapport n°20, 389 personnes entièrement vaccinées de plus de 50 ans sont mortes du variant delta en Angleterre, sur 21 472 cas identifiés.

Ces données permettent déjà de tirer les conclusions suivantes :

– le taux de létalité du variant delta du SARS-CoV2 (rapport nombre de morts / nombre de personnes infectées) est en Angleterre (et probablement au Royaume-Uni) du 1er février au 2 août 2021

  • de 5,96 % (205 / 3 440) pour les personnes non vaccinées ;
  • de 1,79 % (389 / 21 472) pour les personnes pleinement vaccinées ;

ceci dans la tranche d’âge des plus de 50 ans. Le taux de létalité est donc un peu plus de 3 fois inférieur chez les personnes pleinement vaccinées.

– le taux d’attaque du variant delta s’établit en Angleterre (et probablement au Royaume-Uni) à

  • 0,405 % (3 440 / 0,850 M) pour les personnes non vaccinées ;
  • 0,108 % (21 472 / 19,935 M) pour les personnes pleinement vaccinées.

Le taux d’attaque du variant delta est donc en Angleterre presque 4 fois plus élevé pour les personnes non vaccinées de plus de 50 ans que pour celles non vaccinées (405 / 108 = 3,75), tout en restant faible même chez les personnes non vaccinées, 99,6 % d’entre elles n’ayant pas été infectées sur cette période de 6 mois. Un rapport 4 entre les taux d’attaque correspond à une efficacité vaccinale relative de 75 %, un chiffre très supérieur à ce qu’indiquent les récentes données israéliennes (environ 40 % pour le vaccin Pfizer). Le Pr Raoult a donc encore une fois de plus raison en disant qu’il est difficile de conclure…

Ce taux d’attaque, combiné au taux de létalité, permet de connaître le risque de mourir (sans traitement !) de la COVID-19 pour les plus de 50 ans, du 1er février au 2 août 2021, suivant que l’on est pleinement vacciné ou au contraire pas du tout ; il s’obtient en multipliant la probabilité d’être infecté (taux d’attaque) par celle de mourir une fois infecté (taux de létalité), ou encore en divisant directement le nombre de morts par le nombre d’individus dans la population concernée :

  • 0,024 % (205 / 0,805 M) pour les personnes non vaccinées ;
  • 0,002 % (389 / 19,935 M) pour les personnes pleinement vaccinées.

Attention, on ne multiplie pas directement les pourcentages : 1 % de 1 % cela fait 0,01 % et non pas 1 % !

Si l’on s’en tient à ces chiffres (dont on remarquera la très faible valeur), qui ne tiennent pas compte des causes de décès autres (et notamment celles liées à la vaccination elle-même), ni de l’existence de traitements précoces, la vaccination complète a apporté en Angleterre (et probablement au Royaume-Uni), du 1er février au 2 août 2021 et pour les plus de 50 ans, une diminution notable – d’un facteur 12 – du risque de mourir d’une infection au SARS-CoV2.

Bien entendu, nous pouvons maintenant répéter cette analyse pour les moins de 50 ans.

Population âgée de moins de 50 ans

Il y avait en 2020 au Royaume-Uni 42,140 millions de personnes de moins de 50 ans, soit 62,1 % de la population totale.

Selon les archives de vaccination pour l’Angleterre, au 2 août 11,998 millions de secondes doses ont été distribuées aux moins de 50 ans4, ce qui fait une couverture vaccinale, pour une population de l’Angleterre de 34,934 millions d’habitants de moins de 50 ans (42,140 × 0,829), égale à 34,34 % seulement (11,998 / 34,934) dans cette tranche d’âge et pour les deux doses. On oublie parfois que les moins de 18 ans n’ont pratiquement pas été vaccinés (heureusement pour eux).

Les personnes non vaccinées s’obtiennent en retranchant celles ayant reçu au moins une dose à la classe d’âge dans son ensemble ; selon le fichier de données des archives vaccinales, 18 298 360 premières doses ont été distribuées aux moins de 50 ans (somme des cases F16 à L16), il reste donc 34,934 – 18,298 = 16,636 millions de personnes non vaccinées, soit 47,6 % de cette population.

Selon notre rapport n°20, 48 personnes non vaccinées de moins de 50 ans sont mortes du variant delta, sur 147 612 cas identifiés.

Selon notre rapport n°20, 13 personnes entièrement vaccinées de moins de 50 ans sont mortes du variant delta, sur 25 536 cas identifiés.

Ces données permettent déjà de tirer les conclusions suivantes :

– le taux de létalité du variant delta du SARS-CoV2 (rapport nombre de morts / nombre de personnes infectées) est en Angleterre (et probablement au Royaume-Uni)

  • de 0,033 % (48 / 147 612) pour les personnes non vaccinées ;
  • de 0,051 % (13 / 25 536) pour les personnes pleinement vaccinées ;

ceci dans la tranche d’âge des moins de 50 ans. Le taux de létalité est donc supérieur de 57 % environ chez les personnes pleinement vaccinées, tout en restant très faible : au pire 5 pour 10 000, pour les personnes entièrement vaccinées.

– le taux d’attaque du variant delta s’établit en Angleterre (et probablement au Royaume-Uni) à

  • 0,887 % (147 612 / 16,636 M) pour les personnes non vaccinées ;
  • 0,213 % (25 536 / 11,998 M) pour les personnes pleinement vaccinées.

Le taux d’attaque du variant delta est donc en Angleterre environ 4 fois plus élevé pour les personnes non vaccinées de moins de 50 ans que pour celles pleinement vaccinées (887 / 213 = 4,16), tout en restant faible même chez les personnes non vaccinées, 99,1 % d’entre elles n’ayant pas été infectées sur cette période de 6 mois.

Ce taux d’attaque, combiné au taux de létalité, permet de connaître le risque de mourir (sans traitement !) de la COVID-19 pour les moins de 50 ans, du 1er février au 2 août 2021, suivant que l’on est pleinement vacciné ou au contraire pas du tout ; il s’obtient en multipliant la probabilité d’être infecté (taux d’attaque) par celle de mourir une fois infecté (taux de létalité), ou encore en divisant directement le nombre de morts par le nombre d’individus dans la population concernée :

  • 0,00029 % (48 / 16,636 M) pour les personnes non vaccinées, ou de 1 sur 347 000 environ ;
  • 0,00011 % (13 / 11,998 M) pour les personnes pleinement vaccinées, ou de 1 sur 923 000 environ.

Si l’on s’en tient à ces chiffres (dont on remarquera la valeur infinitésimale), qui ne tiennent pas compte des causes de décès autres (et notamment celles liées à la vaccination elle-même), la vaccination complète a apporté en Angleterre (et probablement au Royaume-Uni), du 1er février au 2 août 2021 et pour les moins de 50 ans, une diminution mesurable – mais pas énorme : un facteur 2,6 – du risque de mourir d’une infection au SARS-CoV2, combinaison d’un taux de létalité supérieur et d’un taux d’attaque inférieur.

Autrement dit, la diminution (assez légère) du risque dans cette tranche d’âge est due à la diminution du taux d’attaque mais pas à celle du taux de létalité (qui est au contraire supérieur pour les vaccinés), un résultat plutôt contraire au discours des “autorités”, qui admettent (en Israël au moins) une baisse très sensible de l’efficacité du vaccin (pour le variant delta, et surtout au cours du temps) mais assurent qu’il protège, une fois infecté, des formes graves. Or, à moins de considérer qu’il y a des “morts pas graves”, ou moins graves (ce que certains ont quand même osé), ce n’est pas ce qui est constaté ici, même si la signification statistique sur des nombres aussi faibles (48 et 13 !) prête à débat.

Reste à savoir si cette diminution de risque observée (on l’espère, objectivement) pour cette maladie particulière en vaut la chandelle, pour trois raisons au moins :

  • la première est évidemment l’existence de traitements efficaces et peu chers, à base de médicaments connus de longue date, dont l’efficacité est bien supérieure s’ils sont pris tôt – mais le vaccin doit être administré bien plus tôt encore ! – et dont les effets secondaires sont incomparablement moins graves, mais dont l’utilisation a été considérablement freinée voire interdite pour des raisons qui échappent à une logique purement sanitaire ;
  • la deuxième est le caractère objectivement infime du risque que l’on cherche à réduire (surtout pour les moins de 50 ans) par rapport aux risques à l’évidence mal maîtrisés de vaccins autorisés en urgence (donc à la condition qu’il n’existe pas de traitement) après que de nombreuses étapes de sécurité ont été sautées ;
  • enfin, et ceci ne peut être déduit de ces données brutes, l’influence de la vaccination elle-même sur la sélection et la diffusion de variants plus problématiques que ceux qui évolueraient naturellement, dont nous reparlerons.

Et bien entendu, cette division sommaire de la population en 2 catégories (moins et plus de 50 ans) demanderait à être affinée en fonction des tranches d’âge, mais aussi des comorbidités : le risque augmentant fortement avec l’âge et l’importance des comorbidités, on peut penser que la promotion5 systématique de la vaccination à tous les âges, même chez les enfants, pour une maladie les concernant si peu et avec de tels “vaccins”, relève davantage de la bouffée délirante ou de l’intention de nuire que de la médecine.

Errare humanum est, perseverare diabolicum.

Et les noms ne seront pas oubliés. D’autres données montent du terrain :

  1. et 42,140 millions de moins de 50 ans
  2. 56,3 millions d’habitants contre 67,9 millions, en 2020
  3. Il faut faire “à la main” l’addition des valeurs contenues dans les cases AD16 à AJ16 dans le fichier Excel donné pour le 2 août.
  4. Il faut faire “à la main” l’addition des valeurs contenues dans les cases W16 à AC16 dans le fichier Excel donné pour le 2 août.
  5. restons poli

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