Zelensky piégé par Moscou et Washington
(Thierry Meyssan)

[Note de l’administrateur de ce blog : la réalité des rapports de force finit toujours par l’emporter sur l’idéologie et la propagande.]


L’évolution du rapport de forces sur le champ de bataille ukrainien et l’épisode tragique du G20 de Bali marquent un retournement de situation. Si les Occidentaux croient toujours vaincre prochainement Moscou, les États-Unis ont déjà débuté des négociations secrètes avec la Russie. Ils s’apprêtent à lâcher l’Ukraine et à faire porter le chapeau au seul Volodymyr Zelensky. Comme en Afghanistan, le réveil sera brutal.

Discutant , il y a une dizaine de jours à Bruxelles, avec un chef de file des députés européens que l’on dit ouvert d’esprit, je l’écoutais me dire que le conflit ukrainien était certes complexe, mais que la chose la plus évidente était que la Russie avait envahi ce pays. Je lui répondis en observant que le droit international faisait obligation à l’Allemagne, à la France et à la Russie d’appliquer la résolution 2202, ce que Moscou, seul, avait fait. Je poursuivais en lui rappelant la responsabilité de protéger les populations en cas de défaillance de leur propre gouvernement. Il me coupa la parole et me demanda : « Si mon gouvernement se plaint du sort de ses ressortissants en Russie et attaque ce pays, vous trouverez cela normal ? ». Oui, lui répondis-je, si vous avez une résolution du Conseil de sécurité. En avez-vous une ? Décontenancé, il changea de sujet. Trois fois, je lui demandais si nous pouvions aborder la question des « nationalistes intégraux » ukrainiens. Trois fois, il refusa. Nous nous séparâmes avec courtoisie.

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Israël abasourdi par les néo-nazis ukrainiens
(Réseau Voltaire)

[Note de l’administrateur de ce blog : cet article est le dixième de la série “Montée des tensions” publiée par Thierry Meyssan à partir du 4 janvier 2022. Même si tous méritent lecture, le numéro 8, “Vladimir Poutine déclare la guerre aux Straussiens”, est d’un intérêt particulier pour approfondir ce problème du nazisme ukrainien, et tordre le cou à l’idée qu’un président juif serait une garantie anti-nazisme.

Les liens d’une certaine “élite” juive avec le nazisme ou d’autres idéologies extrémistes ne sont pas nouveaux, et découlent à la fois d’une certaine proximité idéologique – le sentiment d’appartenir à une “race supérieure” – et de considérations pratiques sur la nécessité de provoquer le chaos au sein des nations pour mieux en prendre le contrôle. J’ai moi-même été traité de fou par le président du CRIF lui-même pour avoir rappelé ce fait – et d’autres faits gênants – sur ce blog, mais l’intervention russe en Ukraine aura au moins le mérite de faire éclater cette vérité-là.

En complément de cet article, la dernière vidéo de Donbass Insider permettra aussi de mesurer l’ampleur des persécutions subies par les civils russophones du Donbass de la part de l’armée ukrainienne, dont les éléments les plus radicaux sont justement utilisés dans cette partie du pays pour mater les séparatistes.]


La présence organisée par l’État de néo-nazis au sein de l’armée ukrainienne n’est pas anecdotique, même s’il n’est pas possible de la quantifier de manière certaine. Il est par contre aisé de dénombrer leurs victimes. Dans l’indifférence générale, ils ont tué 14 000 Ukrainiens en huit ans. Cette situation est l’une des causes de l’intervention militaire russe en Ukraine. Israël se trouve confronté pour la première fois à ce qu’il n’a jamais pu imaginer : le soutien de son protecteur US à son ennemi historique, le nazisme.

Israël est confronté à un problème inattendu face à la crise ukrainienne : est-il exact, comme le prétend Moscou, que le pays est aux mains d’une « bande de néo-nazis » financée par des juifs ukrainiens et états-uniens ? Si oui, c’est un devoir moral pour Tel-Aviv de clarifier sa position sur les juifs qui soutiennent des nazis, indépendamment de toute prise de position sur la crise ukrainienne.

La question est d’autant plus cruelle que les quelques juifs états-uniens qui soutiennent ou instrumentent les groupes nazis ukrainiens sont un groupuscule d’une petite centaine de personnes, les straussiens, aujourd’hui au pouvoir dans l’entourage immédiat du président Joe Biden.

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Thierry Meyssan sur l’attaque russe en Ukraine

[Note de l’administrateur de ce blog : une vidéo que l’on pourra utilement compléter par la lecture de la déclaration officielle de Vladimir Poutine du 24 février 2022.

Bien sûr, ceux qui font confiance aux media de grand chemin pour leur exposer correctement la situation pourront être décontenancés. Pourtant, le contexte historique est vérifiable.]


Covid-19 : échec de l’approche occidentale
(Thierry Meyssan)

[Note de l’administrateur de ce blog : Thierry Meyssan fut immédiatement taxé de “complotisme” lorsqu’il affirma dans “L’effroyable imposture” qu’aucun avion ne s’était écrasé sur le Pentagone le 11 septembre 2001, alors que l’on aurait plutôt pu lui reprocher de n’avoir pas compris l’absence d’avions au World Trade Center.

Dans ce très intéressant article, il analyse la faillite occidentale de la réponse à la COVID-19 sous l’angle culturel, en faisant bizarrement preuve de “sous-complotisme”. Si les différences culturelles dans l’appréhension des virus dont il parle existent bel et bien, elles ne constituent cependant qu’un élément de la réponse, et il suffit de lire “COVID-19 : la grande réinitialisation” de Klaus Schwab et Thierry Malleret pour comprendre que cette crise sanitaire en grande partie provoquée est l’aubaine nécessaire à l’application d’un agenda politique totalitaire au profit de quelques-uns.

Il ne s’agit d’ailleurs même plus de complot – terme qui sous-entend le secret – mais d’une guerre ouverte d’élites auto-proclamées contre les peuples. Mais la conclusion de Thierry Meyssan reste hélas valable : “l’Occident n’est plus le centre de la Raison et de la Science”.]


L’épidémie de Covid-19 touche le monde entier, toutefois sa mortalité varie de 0,0003 % en Chine à 0,016 % aux États-Unis, c’est-à-dire plus de 50 fois plus. Cette différence peut s’expliquer par des particularités génétiques, mais surtout par des différences d’approche médicale. Elle atteste que l’Occident n’est plus le centre de la Raison et de la Science.

Il y a un an déjà, l’épidémie de la Covid-19 arrivait en Occident, via l’Italie. Aujourd’hui, nous en savons un peu plus sur ce virus, cependant, malgré les connaissances, les Occidentaux persistent à l’appréhender de manière erronée.

1- Qu’est ce qu’un virus ?

La Science est par définition universelle : elle observe et échafaude des hypothèses pour expliquer des phénomènes. Cependant elle s’exprime dans des langues et des cultures différentes qui sont sources de quiproquos lorsqu’on ne connait pas leurs spécificités.

Ainsi, les virus sont des êtres vivants selon la définition européenne de la vie, mais de simples mécanismes selon la définition anglo-saxonne de la vie. Cette différence culturelle induit des comportements chez chacun d’entre nous. Pour les Anglo-Saxons, il convient de détruire les virus, tandis que pour les Européens il s’agissait —jusqu’à l’année dernière— de s’adapter à eux.

Je ne dis pas que les uns sont supérieurs ou inférieurs aux autres, ni qu’ils sont incapables d’agir d’une manière différente de celle induite par leur culture. Je dis simplement que chacun appréhende le monde d’une manière qui lui est propre. Nous devons faire un effort pour comprendre les autres et nous n’en sommes véritablement capables que si nous sommes ouverts à cela.

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Et pour relativiser l’aspect catastrophique actuel de l’épidémie en Europe, on pourra avec profit consulter le site euromomo dont les graphiques suivants sont extraits :

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Joe Biden Imperator (Thierry Meyssan)

[Note de l’administrateur de ce blog : s’il y avait des journalistes dignes de ce nom dans les media de grand chemin, ils devraient converger vers ce genre de description factuelle et neutre des premiers jours de la présidence Biden, en commençant par rappeler comme le fait Thierry Meyssan l’état de santé (ou de sénilité) du président.

Il semble qu’ils préfèrent entretenir l’illusion. Jusqu’à quand ?]


L’état de santé du président Biden ne lui permettra pas de gouverner. D’ores et déjà un groupe de militants prépare ses décisions. Assez loin de son programme électoral, il a signé des décrets représentatifs de culture « woke » qui l’éloignent de la majorité de ses concitoyens. Pourtant, rien n’y fait, les groupuscules d’extrême-gauche ont déjà manifesté contre lui. Les États-Unis s’enfoncent dans la division.

Le discours d’investiture du président Biden, le 20 janvier 2021, était débordant de bonnes intentions, mais contredit pas les faits tout autant que par lui-même [1].

Il s’agissait d’une ode à la démocratie et d’un appel à l’unité nationale.

  • Or, accuser son prédécesseur et les électeurs de celui-ci d’être opposés à la démocratie était grotesque venant d’un homme élu par un suffrage non-démocratique. Rappelons que le dépouillement s’est effectué en de nombreux endroits à huis clos, sans spectateurs, ni observateurs, comme dans une dictature. Au passage, le silence des États « démocratiques » est extrêmement choquant.
  • En outre appeler à l’unité nationale, devant un quarteron de privilégiés, sous la protection de 25 000 hommes en armes, avait quelque chose de surréaliste.

Quant au reste du discours, ce fut une annonce du retour de l’impérialisme et de sa justification par l’exceptionnalisme états-unien. Le président Biden a déclaré : « Nous sommes une grande nation. Nous sommes bons » (…) « Nous pouvons instaurer la justice raciale et faire en sorte que l’Amérique redevienne la première force du Bien dans le monde » (sic). Les Afghans, les Iraquiens, les Libyens, les Syriens, les Yéménites et les Libanais apprécieront.

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Le général Flynn, QAnon et les élections US
(Thierry Meyssan)

Réunion au Conseil national de sécurité US, le 13 juin 2013 à la Maison-Blanche. L’ambassadeur de la Confrérie secrète des Frères musulmans, Youssef al-Qaradâwî, n’ayant pas pu se rendre à Washington car interdit d’accès au territoire US, il s’est fait représenter par son adjoint, le cheik Abdallah Bin Bayyah (second à gauche avec le turban).

Réunion au Conseil national de sécurité US, le 13 juin 2013 à la Maison-Blanche. L’ambassadeur de la Confrérie secrète des Frères musulmans, Youssef al-Qaradâwî, n’ayant pas pu se rendre à Washington car interdit d’accès au territoire US, il s’est fait représenter par son adjoint, le cheik Abdallah Bin Bayyah (second à gauche avec le turban).

[Note de l’administrateur de ce blog : on est estomaqué par le déni absolu des “grands” media au sujet de la fraude massive ayant eu lieu pendant les élections présidentielles américaines, alors que les preuves abondent sous diverses formes, et notamment des centaines de déclarations sous serment. Rappelons que mentir sous serment expose le menteur à passer par la case prison…

Dans ce bras de fer entre, non pas les Démocrates et les Républicains, mais plutôt les patriotes attachés à la Constitution américaine d’un côté, et ceux qui comptent encore profiter d’un système archi-corrompu – l’ancien président Carter lui-même l’avait reconnu – de l’autre, la seule issue possible est l’écrasement d’un camp par son adversaire. Particulièrement quand on sait que les agissements de certains, s’ils sont avérés, sont passibles de la peine de mort (pour trahison).

Il semble bien que, contrairement à ce que l’auto-persuasion médiatique voudrait faire croire, la méthode et la détermination de l’équipe derrière Trump finira par redonner aux États-Unis des bases démocratiques qu’ils avaient perdues depuis des décennies. Ce qui passera par un gran choc psychologique pour beaucoup d’Américains, et l’effondrement des mass media ayant perdu toute crédibilité.]


La grâce octroyée par le président Trump à son ancien conseiller national de sécurité, le général Michael Flynn, parait être un soutien à QAnon ; un groupe qui lui paraît lié. De même que le renvoi de leaders du Pentagone semble suivre les objectifs du général Flynn.

En accordant avec éclat sa grâce présidentielle au général Michael Flynn, Donald Trump a jeté le trouble.

Certes, ce grand militaire est poursuivi pour avoir menti aux enquêteurs du Russiagate (et non pas pour d’autres crimes qu’il aurait lui-même commis). Il cherchait à protéger son patron des intrusions de la Justice ; ce dont celui-ci le remercie aujourd’hui.

Mais surtout parce que cet homme a un curriculum vitæ remarquable. Directeur du Renseignement militaire, il remit en cause le soutien de l’administration Obama à Al-Qaïda, à Daesh et à leur maison-mère, les Frères musulmans. Il batailla pour stopper la guerre contre la Syrie et maintenir le président Bachar el-Assad à son poste. À l’issue d’un mémorable conflit, au cours duquel il fut soutenu par les généraux Mattis et Kelly, il fut contraint de démissionner.

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La chute du modèle occidental (Thierry Meyssan)

La Révolution française n’a pas été déclenchée par un abus royal. Les Français ne pensaient pas renverser la monarchie. Ce sont les Parisiens, convaincus que la capitale serait attaquée par des armées étrangères et que le roi ne la défendrait pas, qui s’emparèrent des armes qui étaient stockées à la prison de la Bastille.

La Révolution française n’a pas été déclenchée par un abus royal. Les Français ne pensaient pas renverser la monarchie. Ce sont les Parisiens, convaincus que la capitale serait attaquée par des armées étrangères et que le roi ne la défendrait pas, qui s’emparèrent des armes qui étaient stockées à la prison de la Bastille.

[Note de l’administrateur de ce blog : il semble que le premier sinistre de l’aFrance ait décidé de hâter la transition vers un monde nouveau.

D’une certaine façon, on peut lui dire merci, comme on peut dire merci à Manuel Valls d’avoir promu le visionnaire Alain Soral et le génial humoriste (tout aussi visionnaire) Dieudonné M’bala M’bala.

On pourra améliorer la compréhension de la situation en lisant l’excellent livre de Jean-François Gayraud, Le nouveau capitalisme criminel.]


Réseau Voltaire, 20 octobre 2020

Le modèle occidental, basé sur le capitalisme et la démocratie, ne parvient plus ni à défendre l’intérêt général, ni à garantir la souveraineté populaire. En accumulant ces deux échecs, il réunit les deux ingrédients d’une révolution généralisée.

La crise du capitalisme

Historiquement, la crise de l’Occident a débuté avec la crise du capitalisme américain, en 1929. À l’époque, les livres et journaux affirmaient majoritairement que la concentration du capital stérilisait l’économie en empêchant la concurrence dans de nombreux domaines. Alors que la famine sévissait aux USA, trois modèles politiques étaient proposés par la presse de l’époque pour sortir de cette impasse économique :
- le léninisme avec la nationalisation de tous les biens de production au risque d’anéantir toute initiative individuelle ;
- le fascisme de l’ancien représentant de Lénine en Italie, Benito Mussolini, qui prévoyait non pas de lutter contre la concentration du capital, mais de l’organiser au sein de corporations, au risque de faire perdre aux salariés toute possibilité de résister à des employeurs abusifs ;
- le progressisme de Franklin Roosevelt pour qui la technologie devait relancer l’économie et apporter la solution pour autant que l’on rétablirait la concurrence en démantelant les grandes sociétés (selon la doctrine de Simon Patten).

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La mascarade de l’Union européenne (Thierry Meyssan)

[Note de l’administrateur de ce blog : en ce jour d’élection, il est utile de savoir ce qu’est vraiment l’Union Européenne, et ce que sont vraiment les représentants politiques qui font campagne pour cette élection. Thierry Meyssan, comme d’habitude, ne fait pas de cadeau.

Concernant la “crise du gaz” européenne qui s’annonce, on pourra lire avec intérêt (mais en anglais, malheureusement) cette analyse récente de Peter Zeniewski de l’Agence Internationale de l’Énergie.

Et ne pas oublier que l’accès à l’énergie constitue une des principales, sinon la première, source de conflits.]


Pour Thierry Meyssan, les Européens sont aveugles parce qu’ils ne veulent pas voir. Ils persistent à croire que l’Union européenne, c’est la paix et la prospérité, malgré les échecs incontestables dans ces deux domaines. Ils s’imaginent une opposition intérieure entre patriotes et populistes, alors que ces deux groupes se placent sous la protection du Pentagone contre la Russie. La stratégie internationale de l’après-Deuxième Guerre mondiale se poursuit à leur détriment, sans qu’ils en aient conscience.

À l’issue de leur victoire commune dans la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis et le Royaume-Uni adoptèrent la vision de leur allié soviétique décrite par l’ambassadeur US à Moscou, George Kennan. Selon eux, l’URSS était un Empire totalitaire qui tentait de conquérir le monde. Ils firent donc volte-face et conçurent la stratégie de l’endiguement (containment). Le monde pouvait être divisé en trois : celui déjà écrasé par les Soviets, le monde encore libre, et la partie à décoloniser qu’il fallait préserver de l’ogre soviétique.

Au début, cette analyse put paraître juste, Staline déportant toujours des populations au goulag. Mais, au moins après sa mort, elle était déjà évidemment fausse. Ainsi Che Guevara, ministre de l’Économie cubain, écrivit un livre contre le modèle soviétique, et poursuivi la Révolution en Afrique sans en référer aux Soviets, mais toujours avec leur appui.

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Comment l’Occident dévore ses enfants (Thierry Meyssan)

[Note de l’administrateur de ce blog : voilà une façon de parler des Gilets jaunes en prenant un peu (voire beaucoup) de recul historique. Ça ne fait pas de mal.]


Pour Thierry Meyssan, en se dressant contre leurs institutions, les Français sont le premier peuple occidental à prendre des risques personnels pour s’opposer à la globalisation financière. Bien qu’ils n’en aient pas conscience et imaginent encore que leurs problèmes sont exclusivement nationaux, leur ennemi est le même que celui qui a écrasé la région des Grands lacs africains et une partie du Moyen-Orient élargi. Seuls les peuples qui comprendront la logique qui les détruit et la rejetteront pourront survivre à la crise existentielle de l’Occident.

La cause de la récession occidentale

Les relations internationales ont profondément changé avec la paralysie de l’Union soviétique en 1986, lorsque l’État ne parvint pas à maitriser l’incident nucléaire civil de Tchernobyl [1], puis avec la rétractation du Pacte de Varsovie, en 1989, lorsque le Parti communiste est-allemand [2] détruisit le Mur de Berlin, et finalement avec la dissolution de l’URSS, en 1991.

À ce moment, le président des États-Unis, George Bush Sr., a décidé de démobiliser un million de soldats et de consacrer les efforts de son pays à sa prospérité. Il a souhaité transformer l’hégémonie US dans sa zone d’influence en un rôle de leader de l’ensemble du monde et de garant de sa stabilité. En cela, il a jeté les bases d’un « Nouvel Ordre Mondial » d’abord dans son discours aux côtés du Premier ministre britannique Margaret Thatcher à l’Aspen Institute (2 août 1990), puis lors de son discours au Congrès (11 septembre 1990) annonçant l’opération « Tempête du désert » [3].

Le monde d’après l’Union soviétique est celui de la libre circulation non seulement des marchandises, mais aussi des capitaux mondiaux, sous le seul contrôle des États-Unis. C’est-à-dire le passage du capitalisme à la financiarisation ; non pas l’aboutissement du libre-échange, mais une forme exacerbée de l’exploitation coloniale à la totalité du monde y compris à l’Occident. En un quart de siècle, les grandes fortunes US vont être plusieurs fois multipliées et la richesse globale du monde va considérablement augmenter.

En laissant libre court au capitalisme, le président Bush Sr. espérait étendre la prospérité au monde. Mais le capitalisme n’est pas un projet politique, c’est juste une logique pour faire du profit. Or, la logique des multinationales US était d’accroitre leur profit en délocalisant leur production en Chine où c’était désormais possible et où les travailleurs étaient les moins payés au monde.

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Voir également sur ce blog, à propos de la chute de l’Occident :