Quand le Parti “Socialiste” organise son université annuelle, personne ne s’étonne que tous les grands media en parlent. Quand un autre parti, certes comptant beaucoup moins d’élus – mais tout de même trois fois plus d’adhérents, au moins, qu’un mouvement bien médiatisé comme Europe Écologie Les Verts – accueille dans son université d’automne trois fois plus de participants que celle du P “S”, le service public local de l’audiovisuel se donne le droit non seulement de ne pas couvrir l’événement, mais de refuser de le couvrir lorsqu’il est sollicité par l’attaché de presse du mouvement politique, qui se voit sèchement refuser toute explication téléphonique.
Certains Français sont encore dans l’illusion de vivre dans une démocratie. Ils devraient faire l’effort d’utiliser leur raison, de partir des faits, et d’arriver à la seule conclusion possible : la caste politico-médiatique régnante est un tout, dont la fonction n’est pas de servir les intérêts des Français mais de les maintenir dans l’illusion de leur liberté pour se servir aux dépens d’eux. La presse et les media ne sont pas le “quatrième pouvoir”, ils sont le bras armé du pouvoir, pour les régimes politiques qui se prétendent démocratiques mais n’ont toujours été, depuis le début, que des oligarchies capitalistes déguisées en démocraties. Seule l’existence à un bas niveau de la hiérarchie – petites municipalités par exemple – d’une forme véritable de démocratie locale entretient encore l’illusion pour les plus naïfs, mais dès qu’il s’agit d’enjeux importants – référendum sur la Constitution Européenne par exemple – il est clair que le vote devient un simple loisir décoratif dont le véritable pouvoir ne tient aucun compte.