Le 11 septembre dernier, nous prenions connaissance du scénario proposé par Stan Lee Kubitainer pour le prochain épisode de son thriller politico-fantastique. Il y a deux semaines, nous lisions la première partie des commentaires de son conseiller scientifique Dimitri Stahleier, consacrée à la fausse attaque aérienne du BHL et à l’impossibilité de faire autrement que de violer – en images – les lois de la physique. Puis, la semaine dernière, nous avons vu comment le BHL pouvait être détruit par l’ANUS, cette fois bien réellement, et donc en respectant scrupuleusement ces lois. Voici pour terminer les remarques dont devra tenir compte Stan Lee Kubitainer pour la suite des épisodes, car si le coup d’État médiatique a toutes les chances de réussir, et les Kamelreiter d’être accusés du complot, l’ANUS laissera des traces trop voyantes pour ne pas, à la longue et une fois la sidération de l’événement dissipée, éveiller de forts soupçons sur l’alibi présidentiel, voire permettre à quiconque maîtrise la physique de comprendre quel était le véritable mode de destruction du BHL.
4. Les conséquences visibles de l’explosion de l’ANUS
4.1 Les poussières de toute nature
Il faut insister sur un point : en raison des pressions exceptionnellement élevées et du front d’onde exceptionnellement raide créé par l’explosion nucléaire, les poussières générées proviendront de l’ensemble des matériaux, et non seulement des matériaux fragiles (généralement le béton) comme dans les démolitions classiques. Comme les gratte-ciel sont habituellement en acier (à moins que sur Sibaïag on utilise des matériaux encore meilleurs, comme la fibre de carbone ou d’autres matériaux synthétiques, mais qui devront de toute façon avoir une bonne résistance en traction), l’analyse chimique des poussières pourra révéler de grandes quantités de fer (le constituant majoritaire de l’acier) qu’il sera difficile d’expliquer par de simples incendies ayant entraîné l’effondrement, comme l’alibi présidentiel le prétend. Leur aspect, plutôt sombre s’il s’agit de poussières métalliques (tout métal finement divisé tend vers le noir, c’est ce qui donne le cambouis !) pourra même intriguer des observateurs attentifs sans moyen d’analyse chimique. Ceci pourrait mettre la puce à l’oreille des habitants d’Akirema, mais pas forcément les guider vers la solution : en effet des techniques de découpe pyrotechniques habituelles de l’acier produisent, bien évidemment, elles aussi de petites particules de fer – mais en quantité bien moins importante il est vrai, puisque limitée aux traits de découpe.