Comment en sommes-nous arrivés là – L’expertise
d’Alain Juillet (Liberty Voice)

[Note de l’administrateur de ce blog : une analyse limpide et concise (25 min) de la guerre en Ukraine qui ne peut que renforcer la conviction d’être gouvernés par des incapables ou des traîtres.

“En ce qui concerne les Français et les Allemands, nous sommes responsables de la situation actuelle.”

Plus exactement, nos gouvernants (gouvernés ?) sont responsables, et c’est bien sûr une chose que les “journalistes” ne peuvent dire, puisqu’ils ne sont que les auxiliaires du pouvoir.]


Sapir, Onfray, Chevènement, tigres de papier du souverainisme (Arrêt sur Info)

frexit-2[Note de l’administrateur de ce blog : c’est l’éternelle histoire des bourgeois dont l’intellect se fige dès que son fonctionnement sape les bases de leur bourgeoisie. La rigueur intellectuelle des personnes en question, leur aptitude à pousser un raisonnement jusqu’au bout, peut être testée au moyen d’une question très simple : qu’ont-ils dit lorsque le lobby sioniste, aidé par tous ses collabos, a monté une cabale haineuse d’envergure internationale envers l’humoriste Dieudonné, en l’accusant notamment d’antisémitisme ? Ont-ils utilisé leur position médiatique pour conseiller à chacun de visionner le film l’Antisémite, qui réduit à néant ces accusations ? Ont-ils fait remarquer que, indépendamment du jugement qu’on peut porter sur cette œuvre cinématographique (par nature subjectif, comme pour tout travail artistique), accuser Dieudonné de promouvoir l’antisémitisme dans ce film est aussi absurde qu’accuser Chaplin d’avoir promu la dictature nazie dans son film Le Dictateur ?]

Par Bruno Guigue le 1er juillet 2016

« Brexit: vingt intellectuels eurocritiques lancent un appel pour un nouveau traité »(*), tel est le titre d’une tribune publiée par « Le Figaro » du 30 juin. Ce texte signé par Jacques Sapir, Michel Onfray et Jean-Pierre Chevènement rend un hommage appuyé au « peuple britannique » qui a « exprimé souverainement sa volonté de rester maître des décisions qui le concernent. » Car « ce vote courageux et massif » est « une claque pour la dérive technocratique dans laquelle l’Union européenne actuelle s’est laissé enfermer ». Et « tout montre que dans la plupart des pays européens, les citoyens n’acceptent plus d’être gouvernés par des instances non élues, fonctionnant en toute opacité ».

Fort bien, mais lisons plutôt la suite. « Le vote britannique peut être une chance : il doit être l’occasion de réorienter la construction européenne, en articulant la démocratie qui vit dans les nations avec une démocratie européenne qui reste à construire ».

Et nos intellectuels, pour finir, demandent la réunion d’une conférence  qui aurait pour objet « la renégociation des traités sur les trois questions cruciales dont la méconnaissance a conduit à l’affaissement de l’actuelle construction européenne : la souveraineté, c’est-à-dire la démocratie et l’indépendance stratégique. »

En somme, les signataires saluent ostensiblement le courage du peuple britannique, mais ils ne manifestent nullement l’intention de suivre son exemple. Ils tressent des couronnes au « Brexit », mais ils suggèrent à nos dirigeants l’artifice permettant de faire l’économie d’un « Frexit ». Au lieu d’inviter les Français à la même intrépidité, ces héros par procuration laissent aux Britanniques le privilège d’avoir ouvert une brèche qu’ils rêvent de refermer. Coïncidence troublante, cette tribune est parue le jour même où Alain Juppé déclare sur Bfm/Tv : « On peut craindre un Frexit, et c’est pourquoi je suis hostile à un référendum ».

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Pour l’amiral Debray, si des accords stratégiques sont possibles, l’OTAN est une force d’occupation (RT français)

Debray[Note de l’administrateur de ce blog : l’amiral Debray est aussi membre, depuis 2012, de l’Union Populaire Républicaine, le seul parti politique français dont le programme repose sur la sortie de la France de l’Union Européenne, de l’euro et de l’OTAN.]

Info – Michel Debray a commandé les porte-avions Foch et Clemenceau. Il a présidé la Fondation Charles-de-Gaulle de 1998 à 1999. En 1997, il a participé à la fondation de l’Alliance pour la souveraineté de la France. Il a ensuite été membre du haut conseil du Forum pour la France de Pierre Marie Gallois.

Le Brexit, s’il est respecté, pourrait aussi bouleverser l’UE en termes militaires, explique l’amiral Debray à RT France, confiant sa vision de la sécurité en Europe, l’hégémonie américaine et l’impératif, pour un pays, d’être maître de sa défense.

Pour l’amiral Debray, le Brexit aura bien évidemment des conséquences militaires, même si le Royaume-uni est dans l’OTAN et que tous les tenants de l’UE font semblant de ne pas savoir que leur défense dépend de cette dernière.

Face au Brexit, selon lui, «il faudra revoir la façon dont les membres de l’Union européenne considèrent leur Défense». Si l’on en croit sa vision, une telle remise en question est plus que nécessaire.

Le choix britannique sera-t-il respecté ?

Néanmoins, établissant un parallèle entre le référendum sur le Brexit et celui sur la constitution européenne de 2005 lors duquel la France et les Pays-Bas avaient voté contre mais avaient été ignorés par l’Union européenne, l’amiral se veut réaliste :

«Le choix des Français et des Néerlandais a été complètement contourné par la suite et aujourd’hui, il n’en reste absolument rien. Le traité de Lisbonne a obligé la France à admettre tout ce que le peuple français avait refusé.

On peut alors imaginer que le vote [du jeudi 23 juin] n’aura pas de grandes conséquences. Je souhaite que les Britanniques ne soient pas floués par leurs dirigeants, comme les Français l’ont été par les leurs.»

L’ombre américaine

Dans une vision très gaullienne, l’amiral lie intimement la question de la relation du Royaume-Uni à l’UE à celle de son appartenance à l’OTAN :

«Depuis les origines de la construction européenne, les Etats-Unis ont tout fait pour faire [de l’Europe] un fournisseur de supplétifs, pour que les Etats-Unis fassent la politique de Défense et que les pays européens fournissent les contingents de tirailleurs qui iraient à la boucherie s’il le faut.»

«Se laisser occuper par des forces armées étrangères en temps de paix n’est pas excusable.»

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Juncker a vu des dirigeants d’autres planètes ! (Sabeuze)

[Note de l’administrateur de ce blog : pour supporter le choc du Brexit certaines hautes personnalités de l’oligarchie européiste n’ont visiblement pas d’autre choix que d’abuser de substances stupéfiantes, les conduisant à tenir des propos qui ne le sont pas moins.]

Source : Sabeuze.

Le Brexit redistribue la géopolitique mondiale
(réseau Voltaire)

Queen

Favorable au Brexit, la reine Elizabeth va pouvoir
réorienter son pays vers le yuan.

[Note de l’administrateur de ce blog : comme souvent, Thierry Meyssan signe là un article clair, concis… et à des années-lumière de la soupe médiatique ambiante. En complément, sur l’aspect central de la “réécriture des relations internationales dans des termes juridiques anglo-saxons”, je conseille vivement la lecture des longs articles de Valérie Bugault que j’ai repris ici.]

Alors que la presse internationale cherche des moyens pour relancer la construction européenne, toujours sans la Russie et désormais sans le Royaume-Uni, Thierry Meyssan considère que rien ne pourra plus éviter l’effondrement du système. Cependant, souligne-t-il, ce qui est en jeu, ce n’est pas l’Union européenne elle-même, mais l’ensemble des institutions qui permettent la domination des États-Unis dans le monde et l’intégrité des États-Unis eux-mêmes.

Personne ne semble comprendre les conséquences de la décision britannique de quitter l’Union européenne. Les commentateurs, qui interprètent la politique politicienne et ont perdu depuis longtemps la connaissance des enjeux internationaux, se sont focalisés sur les éléments d’une campagne absurde : d’un côté les adversaires d’une immigration sans contrôle et de l’autre des « pères fouettards » menaçant le Royaume-Uni des pires tourments.

Or, les enjeux de cette décision n’ont aucun rapport avec ces thèmes. Le décalage entre la réalité et le discours politico-médiatique illustre la maladie dont souffrent les élites occidentales : leur incompétence.

Alors que le voile se déchire sous nos yeux, nos élites ne comprennent pas plus la situation que le Parti communiste de l’Union soviétique n’envisageait les conséquences de la chute du Mur de Berlin en novembre 1989 : la dissolution l’URSS en décembre 1991, puis du Conseil d’assistance économique mutuelle (Comecon) et du Pacte de Varsovie six mois plus tard, puis encore les tentatives de démantèlement de la Russie elle-même qui faillit perdre la Tchétchènie.

Dans un futur très proche, nous assisterons identiquement à la dissolution de l’Union européenne, puis de l’Otan, et s’ils n’y prennent garde au démantèlement des États-Unis.

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Historique ! Le Royaume-Uni choisit la liberté et sonne la début de l’effondrement de la construction européenne (UPR)

independanceDay-brexitLA VICTOIRE DU BREXIT EST ACQUISE AVEC 51,8% DES VOIX CONTRE 48,2%.

Ainsi donc, rien n’y aura fait :

– ni les menaces d’Apocalypse formulées sans cesse aux Britanniques, si d’aventure ils osaient vouloir ce qu’ont tous les peuples libres du monde,

– ni le crime mystérieux, ô combien opportun, de la députée Jo Cox, dont j’avais eu en quelque sorte la prémonition, et son exploitation abjecte par toutes les forces euro-atlantistes,

– ni les articles terrorisants publiés par Jacques Attali, Emmanuel Macron, George Soros et consorts, pour menacer les Britanniques des pires rétorsions,

– ni les scandaleux sondages bidons, qui ont été claironnés de façon triomphante et martelés à l’opinion britannique pendant le scrutin lui-même, au mépris de toute éthique démocratique.

Courageux et libre, le grand peuple britannique vient de se hisser à la hauteur de son histoire et d’administrer une formidable leçon de liberté aux autres peuples du continent.

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Sur l’Union dite “Européenne”, voir également sur ce blog :

Le taux de chômage vient de tomber à 1,9% en Islande ! (UPR)

islande-chomageLe taux de chômage vient de tomber à 1,9% en Islande ! – Le premier ministre explique ce miracle : « nous n’aurions pas pu sortir de la crise si nous avions été membre de l’Union européenne et de l’euro ».

Le chômage en Islande vient de tomber à 1,9%, alors qu’il avait dépassé les 10% au plus fort de la crise en 2008. Ce taux de chômage incroyablement bas est presque aussi bas que le record historique enregistré en 2007, avant la crise, lorsqu’il était de 1,3%.

Le Premier ministre islandais Sigmundur Davíð Gunnlaugsson a expliqué récemment ce « miracle » très simplement : « Nous n’aurions pas pu sortir de la crise si nous avions été membre de l’Union européenne».

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Les dangers du très discret projet de protocole de M. Duff (Vincent Brousseau – UPR)

J'ai l'air sympa, non ?

J’ai l’air sympa, non ?

[Note de l’auteur de ce blog : pour qui ne connaît pas le très discret et très rigoureux Vincent Brousseau, ancien cadre à la BCE, un bref autoportrait de lui ici, ou encore un entretien vidéo avec lui là.]

L’étape suivante du processus de la construction européenne est annoncée. Il s’agit de rien moins que de la confiscation de la souveraineté budgétaire de la nation. Un projet de « Protocole additionnel » aux Traités européens, rédigé par un européiste de carrière, donne une vision glaçante de la façon dont les choses vont se passer, fort vraisemblablement à brève échéance.

La méthode Monnet

La méthode dite « des petits pas », encore appelée « méthode Monnet », attribuée à Jean Monnet-Schuman, a été la stratégie de base de la construction européenne. Souvent décrite comme le système de l’engrenage ou la méthode du cliquet, elle est d’une grande simplicité. Elle consiste à utiliser les acquis de cette « construction » européenne comme des prétextes, des excuses, des justifications pour demander de nouvelles avancées. Ces nouvelles avancées, une fois obtenues, sont à leur tour réutilisées de la même façon, et le processus est indéfiniment réitéré.

On rit souvent de l’argument européiste qui dit que, puisque l’Europe crée des problèmes, il faut plus d’Europe. C’est un argument que nous avons tous entendu ad nauseam. Eh bien, il n’y a pas de quoi rire. Tout ce qui s’est construit l’a été sur la base de cet argument d’apparence si stupide. Il constitue l’essence de la méthode des petits pas.

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La Turquie, parrain de Daech, triomphe à Bruxelles (Geopolintel)

UE-TurquieDe toute évidence M. Hollande est un peu beaucoup désorienté. Il vient de se rendre à Moscou pour y quémander l’aide et la compréhension du président Poutine… mais avec guère plus de panache que la chancelière Merkel dans son exercice de lèche babouches du sultan Erdogan en son palais de Yildiz le 18 octobre dernier. Depuis les commissaires politiques bruxellois épaulés des chefs d’État et de gouvernement des Vingt-huit ont fait encore plus fort et sont venus à Bruxelles offrir la tête décrépite de l’Europe sur un plateau d’argent… d’une valeur de trois milliards, à un Davutoğlou aussi sardonique qu’hilare.

Un sommet en grande pompe qui avait pour but de fêter le sinistre couple Erdogan-Davutoğlou, lequel couple venait tout juste, avec un cynisme sans pareil, en violation de toutes les lois de la civilité et de la guerre, d’abattre un appareil de la Fédération de Russie. L’Europe, ou ce qui prétend la représenter, a donc avalisé un authentique acte d’agression sournoise et s’est couchée dans l’espoir imbécile que le Turc noir tarira le flot de migrants dont il nous inonde. Autre forme d’une guerre non déclarée, mais bien réelle, que l’islamisme turc – celui des Frères musulmans protégés de la Maison-Blanche – a lancé à l’assaut de nos démocraties moribondes.

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Sapir met en émoi le poulailler d’acajou (Boulevard Voltaire)

Jacques Sapir a proposé à moyen terme la formation d’un « Front de libération nationale anti-euro » englobant tous les partis souverainistes jusqu’au Front national.

Souvenons-nous de cette chanson d’Alain Souchon qui décrit le caquètement de « la volaille qui fait l’opinion » depuis son « poulailler d’acajou ». L’artiste y met en scène « les belles basses-cours à bijoux » aux idées convenues. En bon artiste qu’il est, Souchon fait mine de croire que cette volaille est conservatrice. Ce n’était déjà plus tellement vrai en 1977, l’année où il composa sa chanson, mais aujourd’hui, cette volaille est pratiquement à 100 % membre de la gauche libérale sociétale pédante qu’incarne si bien Daniel Cohn-Bendit.

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