De toute évidence M. Hollande est un peu beaucoup désorienté. Il vient de se rendre à Moscou pour y quémander l’aide et la compréhension du président Poutine… mais avec guère plus de panache que la chancelière Merkel dans son exercice de lèche babouches du sultan Erdogan en son palais de Yildiz le 18 octobre dernier. Depuis les commissaires politiques bruxellois épaulés des chefs d’État et de gouvernement des Vingt-huit ont fait encore plus fort et sont venus à Bruxelles offrir la tête décrépite de l’Europe sur un plateau d’argent… d’une valeur de trois milliards, à un Davutoğlou aussi sardonique qu’hilare.
Un sommet en grande pompe qui avait pour but de fêter le sinistre couple Erdogan-Davutoğlou, lequel couple venait tout juste, avec un cynisme sans pareil, en violation de toutes les lois de la civilité et de la guerre, d’abattre un appareil de la Fédération de Russie. L’Europe, ou ce qui prétend la représenter, a donc avalisé un authentique acte d’agression sournoise et s’est couchée dans l’espoir imbécile que le Turc noir tarira le flot de migrants dont il nous inonde. Autre forme d’une guerre non déclarée, mais bien réelle, que l’islamisme turc – celui des Frères musulmans protégés de la Maison-Blanche – a lancé à l’assaut de nos démocraties moribondes.