En Europe, c’est l’été (Israël Adam Shamir)

Shamir

Israël Adam Shamir (à droite).
La personne à gauche n’est pas Maria Poumier.

L’été règne sur toute l’Europe, de la Grèce jusqu’à la Suède. Les vacances ont vidé les bureaux, et rempli les plages. Des fleurs partout, des fleuves de parfums. Des festivals sans fin, des performances et autres installations artistiques agrémentent les anciennes cités désuètes. Mais ça ne se passe pas comme d’habitude. Le vieux continent est malade. La vie est belle, mais pas pour vous. Les bonnes choses vous passent sous le nez, et le chômage est au plus haut.

L’austérité pour tous sauf les banquiers et les politiques corrompus, c’est le mot d’ordre. La protection sociale rétrécit, mais les budgets militaires grossissent, et l’Otan n’en finit pas de s’étendre. En dehors de l’Allemagne, les pays européens membres sont désindustrialisés, leurs travailleurs perdent leur savoir-faire et finissent dans les services. Un caddie de golf risque moins de créer des problèmes qu’un ouvrier de l’industrie, certes. La démocratie n’est jamais tombée aussi bas.

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Remarques :

  • Israël Adam Shamir est l’auteur de l’admirable et tonifiant ouvrage “La Bataille du Discours” dont j’ai déjà parlé ici ;
  • Maria Poumier, la traductrice, a réalisé le documentaire “Amia Repetita” sur l’attentat ayant frappé un centre communautaire juif à Buenos Aires en 1994, faisant 85 morts. Oeuvre particulièrement utile pour tous ceux qui pensent, naïvement et en privilégiant l’émotion sur la raison, qu’un attentat faisant des victimes juives ne peut pas être commis par des terroristes juifs.

Ukraine – Cérémonie d’État officiellement nazie à 100% (Vincent Parlier)

Pour d’autres vidéos sur l’Union “Européenne” (en réalité : bancaire, impérialiste et Nord-Américaine) telle que vous ne l’avez peut-être jamais vue, n’hésitez pas à consulter la chaîne YouTube de Vincent Parlier.

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Les frontières contre la tyrannie

Cellulles endothéliales vues au microscope.

Cellulles endothéliales vues au microscope.
En biologie comme en géopolitique, fermeture totale ou ouverture totale des frontières conduisent inévitablement à la mort de l’organisme, ou de la nation.

Alors que des gauchistes – généralement plus très jeunes ni intellectuellement alertes – en sont encore à associer l’idée de nation et celle de “fascisme” (dont ils sont en général bien incapables de donner une définition correcte), il est rassurant de voir que d’horizons très divers proviennent des réflexions pertinentes sur l’idée de souveraineté nationale, seul rempart au totalitarisme transnational voulu par une oligarchie ultracapitaliste prédatrice dont l’hybris paraît sans limite. Peut-être faudrait-il rappeler à ces gauchistes fatigués que pour pouvoir chanter l’Internationale, il faut encore que les nations existent ?

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Derrière la dette grecque (Réseau Voltaire)

Walter Hallstein, premier président de la Commission Européenne

Walter Hallstein, premier président
de la Commission Européenne

Le débat actuel sur la dette grecque a donné lieu à toutes sortes de menaces, d’abord contre le gouvernement Tsípras, puis contre les électeurs grecs. S’abstenant d’entrer dans une discussion sur la partie odieuse de cette dette, Thierry Meyssan observe la campagne internationale contre la sortie de la Grèce de la zone euro. Il met en lumière le projet historique de l’Union et de l’euro, tel que formulé en 1946 par Churchill et Truman, pour conclure que la Grèce est aujourd’hui piégée par l’environnement géopolitique international et non pas par sa situation économique.

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L’Union a été conçue par les Anglo-Saxons, avec d’anciens nazis, contre l’URSS. Elle soutient aujourd’hui le gouvernement ukrainien, nazis inclus, et a déclaré la guerre économique à la Russie en la parant du nom de « sanctions ».

Tyrannie européenne ? (Jacques Sapir)

UE Alexis Tsipras avait décidé de convoquer un référendum le 5 juillet, demandant au peuple souverain de trancher dans le différent qui l’oppose aux créanciers de la Grèce. Il avait pris cette décision devant les menaces, les pressions, et les ultimatums auxquels il avait été confronté durant les derniers jours de la négociation avec ce que l’on appelle la « Troïka », soit la Banque Centrale Européenne, la Commission Européenne et le Fond Monétaire International. Ce faisant, et dans un geste que l’on peut qualifier de « gaullien », il avait délibérément renvoyé au domaine politique une négociation que les partenaires de la « Troïka » voulaient maintenir dans le domaine technique et comptable. Ce geste à provoqué une réaction de l’Eurogroupe d’une extrême gravité. Nous sommes en présence d’un véritable abus de pouvoir qui a été commis ce 27 juin dans l’après-midi, quand l’Eurogroupe a décidé de tenir une réunion sans la Grèce. Ce qui se joue désormais n’est plus seulement la question du devenir économique de la Grèce. C’est la question de l’Union européenne, et de la tyrannie de la Commission et du Conseil, qui est ouvertement posée.

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L’ultimatum de Francfort (Jacques Sapir)

BCE2La Banque Centrale Européenne vient de choisir son camp, et c’est – qui s’en étonnera – celui de l’Allemagne. Par la mesure qu’elle vient de prendre contre la Grèce, elle envoie un signal très clair au nouveau gouvernement : restez dans le cadre du plan d’aide décidé par la « Troïka ». Mais, elle vient de déclencher un processus qui peut aboutir à l’inverse de ce qu’elle recherche. Loin de faire céder le gouvernement grec, cette mesure pourrait le forcer à prendre des mesures radicales qui, à terme, provoqueraient une rupture définitive entre la Grèce et ses créanciers et conduiraient ce pays à sortir de l’Euro. Telle est la logique du jeu de « poulette » (chicken) que l’on a décrit dans la note précédente1.

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