Des vaccins et des hommes (documentaire arte)

[Note de l’administrateur de ce blog : un documentaire que à recommander chaudement, et qui prouve qu’il y a encore des journalistes et réalisateurs qui comprennent ce qu’est la science. Les intervenants sont tous de grande qualité, aussi bien scientifique que pédagogique.

Une lueur d’espoir sous le ciel sombre de l’obscurantisme vaccinal ? Disponible en rediffusion gratuite sur le site d’arte jusqu’au 16 novembre 2022, et diffusé à nouveau à la télévision le 4 novembre à 9h 25.

NB : on parle bien ici de tous les vaccins, et non de la pseudo-vaccination anti-Covid.]


Formation E&R 2021-2022 : l’obscurantisme scientifique

Un peu de publicité : après avoir traité le thème de l’énergie en 2019-2020 (et ses nombreuses implications géopolitiques) et celui des images en 2020-2021 (histoire de prendre un peu de recul face au déluge d’images qui nous submerge), je vais traiter pour la saison 2021-2022 le thème de l’obscurantisme, plus précisément celui qui se cache sous les habits de la science (ou du scientisme).

La crise “sanitaire” nous donne en effet de beaux exemples de discours prétendument scientifiques qui sont la négation même de la science, certes souvent motivés par l’appât du gain voire – selon les interprétations les plus osées, hélas de plus en plus vraisemblables – par des projets carrément hostiles à la grande majorité de l’humanité, mais cette explication n’est pas la seule : nous essaierons de voir comment la science porte aussi, en elle-même, par ses outils ou son organisation sociale, les germes de dérives obscurantistes qui peuvent donner lieu à de puissants délires “de bonne foi”. Et pas uniquement en matière de médecine, bien entendu, puisque ce n’est pas mon domaine.

La formation étant en ligne, elle s’adresse à toute personne comprenant le français et disposant d’une connexion internet, capables de m’écouter parler devant un écran d’ordinateur pendant 2 h à raison de 6 samedis dans l’année (premier cours le 16 octobre). Inscrivez-vous nombreux (avant le vendredi 10 septembre !), j’essaierai d’être à la hauteur des événements qui nous assaillent ; dans les discours ambiants souvent à prétention scientifique, il est en effet plus utile que jamais de savoir repérer ceux qui méritent d’être vus comme des obstacles au savoir.

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Critique de la méthode (IHU Méditerranée Infection)

[Note de l’administrateur de ce blog : un quart d’heure d’épistémologie véritable, qui doit toujours privilégier le questionnement par rapport à la mesure ou au calcul, n’en déplaise aux fanatiques ignorants des big data et des essais randomisés. On pourra consulter l’article de Wikipédia sur le paradoxe de Simpson pour parfaire la compréhension.

Remarque : il faudrait convaincre l’IHU Méditerranée Infection d’investir dans un micro cravate pour recueillir la parole du druide, qui en plus a tendance à parler dans sa barbe.]


Hydroxychloroquine : comment la mauvaise science est
devenue une religion (Anthropo-logiques)

[Note de l’administrateur de ce blog : dans la droite ligne de l’article repris récemment du même auteur, mais en plus pêchu et avec un peu moins de convenances. L’article a été publié à 04h16, on sent que l’auteur n’a pas beaucoup dormi (quelques fautes sont là pour témoigner de l’état de fatigue) et surtout qu’il est “un peu” énervé que des menteurs impénitents grassement rémunérés dictent leur loi au brave peuple naïf (plus pour longtemps) qui les croit réellement porteurs de science (mais plus pour longtemps non plus).]


par Jean-Dominique Michel, anthropologue médical et expert en santé publique, Genève.

Scènes surréalistes dans l’Hexagone, avec un bras de fer entre l’IHU Méditerranée-Infection et le gouvernement autour de la prescription d’hydroxychloroquine contre le Covid. Dimanche, Marseille passait en force en invoquant le serment d’Hippocrate et une question éthique fondamentale :

Conformément au serment d’Hippocrate que nous avons prêté, nous obéissons à notre devoir de médecin. Nous faisons bénéficier à nos patients de la meilleure prise en charge pour le diagnostic et le traitement d’une maladie. Nous respectons les règles de l’art et les données les plus récemment acquises de la science médicale.

Nous avons décidé :
· Pour les tous les malades fébriles qui viennent nous consulter, de pratiquer les tests pour le diagnostic d’infection à Covid 19 ;
· Pour tous les patients infectés, dont un grand nombre peu symptomatiques ont des lésions pulmonaires au scanner, de proposer au plus tôt de la maladie, dès le diagnostic :
– un traitement par l’association hydroxychloroquine (200 mg x 3 par jour pour 10 jours) + Azithromycine (500 mg le 1er jour puis 250 mg par jour pour 5 jours de plus), dans le cadre des précautions d’usage de cette association (avec notamment un électrocardiogramme à J0 et J2), et hors AMM. Dans les cas de pneumonie sévère, un antibiotique à large spectre est également associé.

Nous pensons qu’il n’est pas moral que cette association ne soit pas inclue systématiquement dans les essais thérapeutiques concernant le traitement de l’infection à Covid-19 en France.

Le retour de bâton (ou plutôt le coup de pied de l’âne) ne se faisait pas attendre puisque pas plus tard que le lendemain, le ministre de la Santé annonçait formellement son opposition à ce que les médecins de ville fassent usage de ce traitement hors de l’hôpital. Les noms d’oiseau se mirent à fuser de plus belle. Raoult continue évidemment d’agacer et de s’aliéner bien des soutiens en affirmant par exemple qu’il « n’en a rien à fiche de l’avis de ses collègues ou du ministère ».

Lesquels évoquent le besoin de certitude scientifique (whatever that means, nous y viendrons) avant d’autoriser les généralistes à prescrire l’hydroxychloroquine. Ambiance.

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