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Variations sur le VAERS

“Parfois, même si je me tiens au milieu de la pièce,
personne ne me remarque.”

Le VAERS, c’est le Vaccine Adverse Events Reporting System, l’organisme de pharmacovigilance consacré aux vaccins aux États-Unis. Sa base de données, modestement intitulée Wonder1, est consultable en ligne de façon relativement aisée, contrairement à celle de son homologue européen, Eudravigilance2 – pour les courageux, France Soir a détaillé en janvier 2021 le mode d’emploi de cette usine à gaz.

On vous l’a dit et répété, les vaccins anti-COVID, ayant battu tous les records de rapidité pour leur mise au point, et autorisés exceptionnellement en raison de l’urgence de la situation et de l’absence de traitements pour la COVID-19, sont sûrs et efficaces. Mais il est bien de confronter les annonces avec la réalité, or la campagne de vaccination massive débutée aux États-Unis fin 2020, qui aujourd’hui aboutit à 45 % de la population totalement vaccinée et 53 % ayant reçu au moins une dose, nous fournit des renseignements précieux du monde réel qu’aucune étude randomisée en double aveugle – a fortiori si elle est financée par les fabricants de vaccins – ne pourra jamais fournir.

Le VAERS ne nous apprend rien sur les effets positifs des vaccins, mais nous donne des indications sur leurs effets négatifs, légers ou graves, mort comprise. Certes, un effet indésirable signalé à la suite d’une vaccination ne signifie pas qu’il est dû à cette vaccination – corrélation temporelle n’est pas causalité – mais inversement, on sait par expérience que ces effets indésirables réellement imputables à une vaccination sont largement sous-déclarés, un problème que le VAERS lui-même signale. Par définition difficile à évaluer, cette sous-déclaration a par exemple été étudiée pour les chocs anaphylactiques et les syndromes de Guillain-Barré (donc des effets indésirables graves) suite à certains vaccins, et les auteurs de l’étude ont conclu qu’entre 13 et 76 % des anaphylaxies étaient déclarées, et entre 12 et 64 % des syndromes de Guillain-Barré, suivant les vaccins.

De plus, les données anonymisées sont disponibles environ 4 à 6 semaines après réception des rapports correspondants d’après le VAERS – et sans doute encore plus lorsqu’un afflux de signalements encombre la chaîne de traitement. Cependant, malgré toutes ces limitations, les données à notre disposition peuvent servir à établir des comparaisons entre les “vaccins” COVID et les autres, dont les effets sont mieux connus et qui relèvent de technologies “classiques”. C’est ce que nous allons faire, en nous limitant aux effets marquants et en évitant d’interpréter des variations subtiles sans intérêt.

La base de données du VAERS permet d’effectuer des recherches jusqu’à des dates très reculées (par exemple on peut choisir la date de vaccination, année par année, jusqu’en 1980, et il y a même une catégorie “de 1900 à 1980”) mais le VAERS lui-même précise : “Les informations dans cette base de données concernent des rapports reçus depuis 1990 jusqu’à aujourd’hui.”3 Nous n’irons donc pas plus loin que 1990 pour effectuer nos recherches comparatives.

Il n’y a pas moins de 12 rubriques à compléter pour interroger la base, et certaines comportent un grand nombre de possibilités (comme la n°2 qui permet de sélectionner les symptômes). Il est cependant possible de limiter l’effort et le temps passé en laissant de nombreux champs à leur valeur par défaut et en ne précisant que quelques paramètres. Par exemple, en choisissant dans la rubrique 1 “Year Vaccinated” (année de vaccination) uniquement, en sautant directement à la rubrique 5 pour y sélectionner “Death” (décès) dans la rubrique “Event Category” (type d’événement) et en sélectionnant dans la rubrique 9 (“Select vaccination dates”) toutes les années depuis 1990 jusqu’à 2021 puis en cliquant sur “Send” (envoyer) depuis n’importe laquelle des rubriques, on obtient les décès signalés après vaccination, tous vaccins confondus, de 1990 à 2021. Et on s’aperçoit, chose frappante, que plus de la moitié du total (qui est de 8 603) concerne l’année 2021 – qui est loin d’être terminée, rappelons-le. Un petit dessin valant mieux qu’un long discours, et le VAERS nous offrant un outil de visualisation fort pratique, voici la traduction en images de ce qui précède :

Décès signalés par année de vaccination, tous vaccins confondus ; le total est 8 603.

Comme on dit aux étudiants, la variation observée pour 2021 (et même, dans une certaine mesure, pour 2020) n’est pas vraiment “dans l’épaisseur du trait”. Il se passe vraiment quelque chose de bizarre. Alors certes, diront – avec raison – les optimistes, la vaccination anti-COVID est un événement singulier pour lequel ont été vaccinées en priorité des personnes fragiles, donc le plus souvent très âgées et à l’espérance de vie limitée (“résiduelle”, disait Laurent Alexandre pour justifier la prise de risque avec des vaccins expérimentaux). C’est exact. Qu’à cela ne tienne, le VAERS nous offre aussi la possibilité de sélectionner l’âge des patients (rubrique 4) et nous pouvons par exemple sélectionner toutes les tranches de 18 à 49 ans, afin de ne garder que des personnes, sinon en pleine santé, du moins pas diminuées par l’âge4. Cette restriction étant faite, nous n’obtenons plus cette fois que 580 décès… mais la répartition suivant les années n’est pas vraiment plus rassurante :

Décès signalés par année de vaccination,
tous vaccins confondus, de 18 à 49 ans. (total : 581)

L’hypothèse “c’est les vieux qui crèvent et ils seraient morts de toute façon” n’est donc pas valable. Une autre façon de le vérifier est de limiter l’intervalle entre la vaccination et le décès (rubrique 5, “Onset Interval”) : on peut par exemple choisir “0 days” (bizarrement au pluriel) pour signifier qu’on ne s’intéresse qu’aux décès survenus dans les 24 h suivant la vaccination. On peut raisonnablement penser qu’aucun(e) infirmier(e) ne pousserait le vice jusqu’à planter une aiguille dans une personne mourante. On obtient cette fois (tous âges confondus) un peu moins de 1200 décès et la répartition suivante :

Décès signalés par année de vaccination, moins de 24 h après vaccination,
tous vaccins confondus.
(total : 1 197)

On peut aussi cumuler les deux critères (décès le jour même et âge compris entre 18 et 49 ans), ce qui donne seulement 90 décès… mais toujours plus de la moitié pour 2021 :

Décès signalés par année de vaccination, moins de 24 h après vaccination,
tous vaccins confondus, de 18 à 49 ans.
(total : 90)

De rarissime entre 1990 et 2020 (de 0 à 5 décès par an rapportés), ce genre d’événement est devenu en 2021 beaucoup moins rare, puisqu’on approche une cinquantaine de décès, alors que l’année est loin d’être terminée et que les données disponibles sont très incomplètes à partir du mois de mai au minimum. Comment peut-on le savoir ? En demandant par exemple le nombre d’effets indésirables graves (rubrique 5 : “Serious” → “Yes”) par mois de vaccination (rubrique 1 : “Month Vaccinated”), sur une année quelconque du passé, puis en faisant la même chose pour 2021 :

Effets indésirables graves déclarés par mois de vaccination pour l’année 2019, tous vaccins confondus (3 592 événements recensés).

Effets indésirables graves déclarés par mois de vaccination pour l’année 2021, tous vaccins confondus (28 991 événements recensés).

On voit clairement que si la baisse de mars à avril peut encore à la rigueur être imputée aux fluctuations aléatoires, ce n’est certainement plus le cas à partir du mois de mai. Et on remarque également que le nombre d’événements graves recensés pour les premiers mois de 2021 est 8 fois supérieur à celui de l’année 2019 entière : les données, encore embryonnaires, du mois de juin 2021 (427 cas) sont presque au niveau du maximum de 2019 (494 cas), le mois d’octobre.

Oui mais, diront encore les confiants indécrottables, on ne peut pas comparer une vaccination de masse exceptionnelle comme celle-ci aux vaccinations “au fil de l’eau” habituelles, concernant un nombre bien moins grand de personnes. Et ils auront raison. Comment faire pour s’affranchir de ce biais, ou au moins pouvoir l’estimer afin de le corriger ? La majorité des vaccinations interviennent au cours de l’enfance, en fonction du programme de vaccination recommandé par les autorités sanitaires locales. Actuellement aux États-Unis, une vingtaine de vaccins sont recommandés5 de la naissance à 18 ans. Sachant qu’il naît aux USA environ 3,75 millions de bébés par an, si chacun d’entre eux respectait le programme vaccinal cela ferait environ 75 millions de vaccinations par an. Certes il y a bien quelques récalcitrants, Amish ou autres, mais assez peu, et il existe également des vaccinations à l’âge adulte, certes bien moins importantes en nombre – sauf peut-être pour la grippe, récente vache à lait pharmaceutique – dont nous n’avons pas tenu compte.

[Remarque complémentaire du 5 septembre 2021 : la HRSA rapporte que selon les CDC, 4 092 757 049 doses de vaccin ont été distribuées entre le 01/01/2006 et le 31/12/2019 aux USA, ce qui fait une moyenne de plus de 292 millions par an sur 14 ans, très probablement à la hausse. Mon hypothèse de 75 millions de vaccinations par an était donc prudente, même à 3 doses par vaccin (qui feraient 225 millions de doses par an).]

Pour la COVID-19, il y a actuellement aux États-Unis 45 % de la population entièrement vaccinée… mais on n’arrivait fin avril qu’à 30 %, or les données du VAERS sont visiblement très incomplètes pour les plus récentes et le graphe ci-dessus nous incite à faire comme si nous ne disposions que des 4 premiers mois de vaccination de l’année. Et comme si les effets indésirables graves n’adviennent pas avec un retard de plusieurs mois ou davantage…

Bref, 30 % d’une population de 330 millions d’habitants valant 100 millions, on voit finalement que la comparaison, à ce moment de l’année 2021, entre les effets indésirables annuels de la totalité des vaccins hors COVID d’une part, et ceux répertoriés à ce jour pour 2021 des vaccins anti-COVID d’autre part, n’est pas idiote : il y a bien un risque de surestimation (d’un tiers, d’après notre calcul rapide) de la nocivité des vaccins anti-COVID mais, à 100 contre 75 millions, on reste néanmoins dans le même ordre de grandeur d’actes de vaccination. Une analyse moins grossière à partir de données plus précises serait certainement utile, mais ce n’est pas le but de cet article : il est plutôt de convaincre chacun qu’il peut, avec un minimum de recherche et d’esprit critique, se faire lui-même une idée plutôt que de faire confiance aux “experts”.

Vu le nombre de paramètres à choisir dans Wonder, il serait possible d’écrire une thèse rien qu’en tournant les boutons de la base de données6. Mais cet article étant déjà bien long pour le temps de cerveau disponible de l’être humain moyen, a fortiori sous pression mentale covidienne, on se contentera de rajouter une note finale optimiste en ne parlant plus de décès, mais seulement de myocardites et de thromboses graves, puisqu’il semble que ce sont deux signatures assez typiques des “vaccins” anti-COVID.

Des myocardites – certaines graves voire mortelles – ont été signalées après vaccination anti-COVID par les media, chez des personnes jeunes et en bonne santé, particulièrement en Israël, pays à la pointe de la vaccination, chez de jeunes hommes. S’agit-il d’une légende urbaine conspirationniste ou d’un phénomène médical réel ? Pour le savoir, il suffit de rechercher “myocarditis” à la section 2, de sélectionner l’ensemble des résultats obtenus7, de ne pas oublier de sélectionner “Yes” pour “Serious” à la section 5 si l’on souhaite se limiter aux myocardites graves, et on obtient 1007 cas… dont 764, soit 75,9 %, pour 2021. Le graphique est parlant :

Myocardites graves signalées par année de vaccination, tous vaccins confondus.

Terminons par les cas de thrombose grave, ce qui nécessite de faire une recherche avec le mot “thrombosis” à la section 2, de sélectionner l’ensemble des résultats obtenus, et de sélectionner “Yes” pour “Serious” à la section 5. On obtient 2 363 cas… dont 2 113 pour 2021 soit 89,4%. Sans appel, et graphiquement impressionnant :

Thromboses graves signalées par année de vaccination, tous vaccins confondus.

Il est bien sûr possible d’affiner la recherche par tranche d’âge, par sexe etc… que chacun assaisonne à sa convenance !

Le phénomène auquel nous assistons – et je ne parle pas de l’épidémie de COVID-19 – est de toute évidence plus que significatif. À tel point qu’un des pionniers, sinon le pionnier de la vaccination à ARN, le Dr Robert Malone – lui-même vacciné parce qu’il en avait besoin pour voyager, et parce qu’il pensait que la vaccination permettait de lutter contre les symptômes du “COVID long” dont il souffre – s’est récemment mis à avertir ses concitoyens des dangers de cette vaccination qu’il estime beaucoup trop risquée, en particulier pour les jeunes et pour les femmes en âge de procréer. En compagnie d’un entrepreneur, Steve Kirsch, lui aussi vacciné (ainsi que ses trois filles), il a été interrogé par Bret Weinstein, docteur en biologie spécialiste de l’évolution, dans un long entretien de plus de 3 h qui a fait environ 600 000 vues sur YouTube en une semaine… avant d’être supprimé par la police de la pensée, bien évidemment (mais ce n’est pas grave, il s’est multiplié sur Odysee8).

La balance bénéfice/risques penche du bon côté, nous dit-on. Vu l’ampleur apparente des risques, il faudrait donc que les bénéfices soient particulièrement massifs. Cette balance est bien sûr différente suivant les âges, et sans doute meilleure pour les personnes âgées que pour les jeunes… même si certains événements récents font également douter de l’efficacité de la vaccination pour éviter les formes graves de la maladie chez les plus fragiles de nos aînés.

Quoi qu’il en soit, chacun peut aujourd’hui au prix d’un effort modéré de documentation, de compréhension et de pédagogie envers ses proches, contribuer à éclaircir une situation particulièrement troublante, où il semble qu’il soit devenu nécessaire de recourir aux incitations les plus futiles pour convaincre la population de se faire injecter une thérapie génique expérimentale.

Mais surtout, que tout le monde se méfie des biais cognitifs, bien connus de ceux qui nous gouvernent, puisqu’ils en revendiquent l’utilisation !

  1. pour “Wide-ranging ONline Data for Epidemiologic Research
  2. qui s’occupe des médicaments en général, et non des seuls vaccins
  3. “The information in this database contains reports received from 1990 to the present.”
  4. La vaccination anti-COVID n’ayant concerné que des adultes jusqu’à très récemment, il paraît logique d’exclure les âges inférieurs pour une comparaison valable, surtout qu’une large majorité des décès signalés après vaccination concerne, en temps normal, des bébés de moins de 6 mois.
  5. On raisonne bien sûr par maladie et non par produit pharmaceutique.
  6. Certains prétendent que c’est le genre d’activité qu’affectionnent certains professeurs d’université et patrons de laboratoire, et que c’est la raison pour laquelle ils sont prêts à tout pour acquérir très cher les appareils de recherche possédant le plus de boutons possible. Nous laisserons de côté cette médisance indigne.
  7. Je n’ai pas retenu “Diphteria” qui semble hors-sujet.
  8. Ne pas oublier de dérouler la description de la vidéo, qui donne un descriptif très détaillé de son contenu avec des repères de temps précieux.

10 commentaires sur “Variations sur le VAERS

  1. Bonjour François,
    j’ai une question à propos des variants. Le professeur Raoult a dit que certains variants étaient en fait de nouveaux virus et donc constituaient une nouvelle épidémie. Ceci expliquerait qu’il faille se revacciner régulièrement. Puisque nous parlons de nouveaux virus, pensez vous que ces variants auraient pu être fabriqués dans des laboratoires ?? En tout cas, cette pandémie est une aubaine pour le système qui veut nous imposer le Grand Reset.
    Bien à vous
    Francis.

    1. Bonjour Francis,

      Les virus mutent naturellement, les coronavirus comme les autres. Si on admet que le premier a été fabriqué en laboratoire – ce qui ne fait guère de doute, ne serait-ce qu’à cause de l’empressement de certains, impliqués jusqu’au cou dans la recherche “gain de fonction”, d’affirmer le contraire ! – alors sur un plan strictement logique on ne peut pas exclure que ce soit également le cas des suivants.

      Toutefois l’évolution naturelle semble de loin l’hypothèse la plus probable, puisque le virus DOIT muter de toute façon (il est exclu que la souche initiale perdure indéfiniment).

      Il faut toutefois noter que le variant Omicron est très particulier d’un point de vue évolutif, puisque très éloigné des derniers variants et bien plus proche du variant alpha (dit “anglais”). On peut éventuellement se poser la question pour lui… mais vraiment je n’ai aucune réponse à apporter.

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