Le général Mattis reconnaît n’avoir pas de preuves
que la Syrie ait un jour utilisé des armes chimiques
(Réseau Voltaire)

James Norman Mattis,
secrétaire à la Défense des États-unis

[Note de l’administrateur de ce blog : on nous avait déjà fait le coup avec les armes de destruction massive de Saddam Hussein, mais visiblement certains ont quelques lenteurs dans les connexions synaptiques. À moins qu’ils ne soient pas payés pour comprendre avant d’agir mais pour exécuter… des ordres venus d’ailleurs. Et pourtant, il suffisait de faire une peu de physique… chose apparemment hors de portée pour un ancien réparateur de chaussures, mais qui entre dans les compétences de mes étudiants au terme d’une licence universitaire.]


(Source)

Le général Jim Mattis, secrétaire à la Défense, a déclaré le 8 février 2018 ne pas avoir de preuve que la Syrie ait jamais utilisé d’armes chimiques, y compris en 2013 et en 2017, lorsque la Maison-Blanche ordonna le bombardement en rétorsion de la base aérienne de Chayrat.

Pourtant, le 23 janvier, soit deux semaines avant cette déclaration, le secrétaire d’État, Rex Tillerson, participait à Paris au Partenariat international contre l’impunité d’utilisation d’armes chimiques, accusant le président el-Assad d’en avoir fait usage de multiples fois.

Mattis Admits There Was No Evidence Assad Used Poison Gas on His People”, Ian Wilkie, Newsweek, February 8, 2018.

 

La Maison Blanche se réjouit que les éléphants ne soient pas montés aux arbres (le saker francophone)

[Note de l’administrateur de ce blog : excellent titre que celui de Moon of Alabama (article traduit par le saker francophone), parfaitement dans le ton de l’absurdie généralisée dans laquelle nous baignons. Pour avoir maintes fois ici dénoncé des accusations contre le gouvernement syrien ne reposant sur rien d’autres que des mensonges en bande organisée, je me devais de rapporter ces derniers développements à la propagande de guerre anti-syrienne qui finira, espérons-le, par être perçue comme telle par tous. Même si le lobby israélien en France, par la personne du président du CRIF, tente encore de me faire passer pour un dérangé en utilisant entre autres l’article mis en lien ci-dessus, qui n’est pourtant rien d’autre que de la physique vulgarisée. Le résultat final sera au contraire de mettre en lumière le rôle d’Israël dans le terrorisme (que ce soit directement ou sous faux drapeau), et dans les conflits en général via un procédé d’inversion accusatoire devenu pathologique chez la plupart des responsables sionistes.]


Les responsables de l’administration Trump reculent sur leur projet de perpétrer une fausse attaque d’armes chimiques en Syrie annoncé par la Maison-Blanche.

Les États-Unis ne manquent pas de raisons de vouloir accuser le gouvernement syrien d’utiliser des armes chimiques, par contre le gouvernement syrien n’a absolument aucune raison logique de vouloir en utiliser. La Russie et la Syrie réclament depuis longtemps l’envoi d’inspecteurs d’armes chimiques sur la base aérienne dont l’administration Trump prétend qu’elle est au centre de son conte de fées « chimique ». Les États-Unis ont empêché les inspecteurs d’y aller. Les allégations étasuniennes n’avaient donc aucune réalité.

La façon dont l’annonce de la Maison Blanche a été faite, sans que les agences concernées en aient connaissance et avec très peu d’implication des directeurs d’agences, était tout simplement idiote. On aurait dit une idée suggérée par Netanyahou à l’écolier Kushner qui aurait ensuite convaincu son beau-père de faire cette annonce grotesque. Maintenant, la Maison Blanche est obligée d’envoyer des officiels affirmer que « l’avertissement » de la Maison Blanche était sensé, avec le pire argument que l’on ait jamais utilisé.

« Les éléphants ne sont pas montés aux arbres. Grâce à nos avertissements, affirment-ils, les arbres ont été sauvés ! . »

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La pédagogie à l’épreuve des faits

Le 30 mars 2017, je terminais un chapitre de mon cours sur l’énergie par cette phrase : “Le pétrole justifie tous les mensonges et toutes les guerres.” Une vérité hélas très facilement vérifiable depuis plus d’un siècle et qui s’applique également à son cousin germain le gaz naturel.

Le 4 avril, on déplorait à Khan Cheikhoun en Syrie une centaine de morts civiles à la suite de ce qui fut immédiatement présenté par le système médiatico-politique occidental – y compris la caisse de résonance faussement libre Wikipédia – comme une attaque chimique supplémentaire du tyran Bachar el-Assad contre son propre peuple. Ce fut donc l’occasion rêvée pour moi, lors du cours suivant le 6 avril – juste avant l’attaque américaine contre la Syrie déclenchée par feu le président Trump –  d’illustrer par l’exemple la conclusion de mon cours précédent. Je le fis principalement à l’aide de deux vidéos, tirées d’émissions télévisées du service public audiovisuel français car il arrive quand même, très rarement, qu’on y trouve des lueurs de vérité.

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Le président Bachar al-Assad à l’AFP : l’interview complète (E&R)

[Note de l’administrateur de ce blog : une pièce de plus à verser au dossier d’un futur tribunal international qui devra juger les crimes contre l’humanité commis en Syrie par des gouvernements “occidentaux” (c’est-à-dire sous domination anglo-américano-israélienne), et plus généralement au Moyen-Orient depuis la “justification” par la “lutte contre le terrorisme” émise au lendemain des attentats sous faux drapeau du 11 septembre 2001.

Un tribunal qui devra également juger le rôle des media et de certaines associations “dévoyées et spirituellement corrompues” , comme le CRIF ou certaines ONG, qui participent à la propagande de guerre en reprenant des mensonges pourtant démontés dans les règles depuis longtemps.]


L’interview du président al-Assad par l’AFP n’a pas été relayée en France, et pour cause. Le chef de l’État syrien y démonte les manipulations occidentales dans l’affaire dite du gaz de Khan Cheikhoun et dans celle des représailles américaines deux jours plus tard, sans aucune enquête officielle préalable. Une violation du droit international qui n’étonne plus Assad, qui ne manque pas de lucidité sur le lobby militaro-industriel US et la véritable fonction de Donald Trump.

Les lecteurs français s’étonneront de la lourdeur avec laquelle le journaliste de l’AFP tente d’imposer la version américaine au président d’une Syrie en guerre depuis 6 ans, et en partie contre les mercenaires soutenus par les USA…

Entretien obtenu par l’Agence syrienne d’information.

AFP : Monsieur le président, je voudrais d’abord vous remercier de nous avoir reçus pour nous accorder cette interview. Monsieur le président, avez-vous donné l’ordre d’attaquer Khan Cheikhoun aux armes chimiques ?

Le président al-Assad : En fait, personne jusqu’à maintenant n’a enquêté sur ce qui s’était passé ce jour-là à Khan Cheikhoun. Comme vous le savez, Khan Cheikhoun est sous le contrôle du « Front al Nosra » qui est une branche d’Al-Qaïda. Les seules informations dont dispose le monde jusqu’à présent sont donc celles publiées par la branche d’Al-Qaïda. Personne n’a d’autres informations. Nous ne savons pas si toutes les photos ou les images vidéos que nous avons vues sont vraies ou truquées. C’est la raison pour laquelle nous avons demandé qu’une enquête soit menée à Khan Cheikhoun.

Ensuite, selon les sources d’Al-Qaïda, l’attaque a eu lieu entre 6h et 6h30, alors que l’attaque syrienne a été déclenchée sur la même région entre 11h30 et midi. Ils parlent donc de deux événements différents. Aucun ordre n’a été donné de déclencher une attaque ; et d’ailleurs nous ne possédons pas d’armes chimiques, car nous avons renoncé à notre arsenal depuis plusieurs années. Et même si nous possédions de telles armes, nous ne les aurions jamais utilisées. Tout au long de notre histoire, nous n’avons jamais utilisé notre arsenal chimique.

Alors, qu’est- ce qui s’est passé ce jour-là ?

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Voir aussi, sur ce blog :

L’effondrement du Trumpisme (le saker francophone)

[Note de l’administrateur de ce blog : je reviendrai prochainement sur l’occasion en or que m’ont offerte les événements récents en Syrie pour illustrer auprès de mes étudiants mon cours sur l’énergie et les déniaiser quelque peu sur la mer de mensonges dans laquelle ils baignent (et moi avec).

Il faut toujours chercher à valoriser les déchets même les plus puants, ce doit être mon côté écolo qui me le commande. Mais nous devrons ensuite aller plus loin, et décortiquer vraiment l’origine du génocide en cours au Moyen-Orient : le 11-Septembre comme coup d’envoi symbolique, médiatique et “by way of deception” 1 des opérations d’invasion, et avant cela le “Clean Break” 2 suggéré à Benjamin Netanyahu par Richard Perle peu après l’assassinat de Yitzhak Rabin le 14 novembre 1995 par l’extrémiste sioniste Yigal Amir.

Mais pour l’instant, revenons au “cas” Trump, peut-être lui aussi choisi par l’État profond en raison de sa vulnérabilité sexuelle, y compris vis-à-vis de sa fille Yvanka. Nous vivons en un temps et un lieu où les hommes de pouvoir – ou d’apparence de pouvoir – ne parviennent pas à leurs fonctions en raison de leurs forces, mais plutôt en raison de leurs faiblesses, qui constituent une “sécurité” pour les véritables détenteurs du pouvoir : Banque, Média Unique et complexe militaro-industriel.]


Les premières déceptions d’un électeur de Trump.

Quelle merde ! Et je ne vois aucun smiley à rajouter. Cette semaine était vraiment mauvaise pour les conservateurs du pays.

Il y avait toujours la possibilité que Trump nous la mette bien profond. Le rédacteur en chef de VDARE.com, Peter Brimelow, l’a envisagé dans son discours à la conférence sur la renaissance américaine, en mai dernier :

Bien, la deuxième question est : peut-on lui faire confiance s’il gagne?

Et la réponse est : absolument pas! Vous ne pouvez faire confiance à aucun de ces personnages.

Il est tout à fait possible qu’il puisse être un autre Schwarzenegger, qu’il puisse se contenter de régner plutôt que de diriger. Nous ne savons pas vraiment ce qu’il va faire quand il entrera à la Maison Blanche.

Mais nous savions ce que Jeb Bush allait faire. Et nous savions ce que Marco Rubio allait faire – même s’il avait la grâce de mentir à ce propos pendant la campagne.

Pourtant, je crois qu’aucun de nous ne pensait qu’il nous la mettrait si rapidement. Même pas cent jours à la présidence – pas même quatre-vingts – et notre homme, notre meilleur espoir, est devenu un vrai natif de Washington DC.

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Chroniques des sciences inhumaines et asociales (épisode 4)

[Note de l’administrateur de ce blog : vous pourrez retrouver les précédents articles de mon collègue scientifique, de nom d’artiste Cadet Roussel, ici, ou encore .

Les sujets traités sont variés, mais toujours motivés par une aversion pour le mensonge, surtout lorsqu’il sert à dissimuler, voire à justifier des crimes. Avertissement : allergiques à l’humour noir, passez votre chemin.]


Épisode 4

Bon boulot

 

On se lève tôt à la campagne. Tradition datant du temps pas si lointain des fermes paysannes : le coq chantait, les vaches meuglaient, il fallait quitter son lit, avaler un bol de café et aller soigner les bêtes. Chaque jour le labeur immuable reprenait pour ces vies vouées au travail. À présent les étables sont fermées, les granges servent de garage. Le boucher ne tue plus ses bêtes dans la cour ; le sang ne caille plus dans le caniveau. Les épiceries ont disparu, chacun va faire ses achats en voiture au supermarché, dans la zone commerciale hideuse qui a mangé des hectares de bonne terre à la sortie de la ville. On n’attend plus le car sous l’auvent, et si l’on a oublié d’acheter une motte de beurre, on y retourne. Même les bistrots de village ne sont plus que des souvenirs ; si l’on boit, c’est devant la télé qui diffuse des nouvelles sur Alep mise à feu et à sang par Bachar le Boucher et Vlad le Terrible, actuels points à effacer de l’Axe du mal.

À la fin de l’été, j’allai dans le village natal de mon grand-père paternel, où une maison de famille nécessitait des travaux. J’arrivai tard le soir et allai me coucher aussitôt.

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Sujet d’examen (extrait, corrigé)

Je dois présenter à mes lecteurs mes plus plates excuses pour avoir oublié d’honorer un rendez-vous donné : le 10 décembre dernier, je proposais un extrait de sujet d’examen portant sur une des causes principales de la guerre en Syrie : le plus grand gisement de gaz naturel du monde, situé entre le Qatar et l’Iran, et les projets de gazoducs concurrents qui visent à lui assurer des débouchés commerciaux vers l’ouest. J’annonçais par la même occasion la publication de la correction une semaine plus tard… et j’ai totalement oublié de la donner, alors qu’elle était prête, comme il se doit, en même temps que le sujet. Je n’ai bien évidemment aucune bonne excuse à avancer, si ce n’est la préparation des fêtes de Noël et la précipitation qui va avec !

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Sujet d’examen (extrait)

Infrastructure pétrolière et gazière au Moyen-Orient.
(source : Wikipédia, couleurs modifiées)

Au moment où les coupeurs de tête modérés sont chassés d’Alep et où les “journalistes” et “experts” français continuent désespérément à répandre leur charlatanisme en faisant comme si on pouvait encore y croire, il est bon de rappeler que la mission d’un enseignant n’est pas seulement de gaver ses étudiants avec des connaissances, mais aussi de développer leur esprit critique.

Cet entraînement peut avoir lieu à tout moment, sur tous les sujets (en rapport avec le cours ! pour ce qui me concerne, ce peut être par exemple la mécanique des fluides…) car il n’y a en sciences ni dogmes ni tabous. Tous ceux qui écartent un thème de la discussion scientifique au motif qu’il serait trop “polémique” ne sont pas, en réalité, des scientifiques mais de médiocres intellectuels qui n’ont de la science que le vernis du jargon et des outils mathématiques.

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Collusion wahabbo-sioniste en vue ! (Bruno Guigue)

wahabbo-sioniste[Note de l’administrateur de ce blog : CQFD. On ne s’étonnera donc pas des aspects typiquement hollywoodiens de certaines vidéos de l’État dit “Islamique”.]

(Source : page fesse-bouc de Bruno Guigue, 2 novembre 2016)

Mine de rien, une députée israélienne vient de découvrir le pot aux roses. Avec ingénuité, cette élue du parti de gauche “Meretz” a révélé que 122 militaires israéliens et américains étaient en activité sur une base aérienne saoudienne. Cette situation l’horrifie, dit-elle, car ces militaires sont inutilement exposés au “terrorisme saoudien” ! On ne sait s’il faut attribuer cette indignation à la candeur des sionistes de gauche ou à leur duplicité coutumière. Mais l’affaire a le mérite de lever le voile sur la collaboration militaire israélo-saoudienne au moment où l’Arabie saoudite est engagée dans une partie de bras de fer avec l’Iran.

Selon des sources citées par cette parlementaire, l’opération viserait à déployer un système antiaérien extrêmement performant sur le sol saoudien tout en consolidant le système antimissile israélien “Dôme de fer”. Un accord en ce sens aurait même été paraphé au cours de la visite de Barack Obama à Riyad en avril 2016. Ainsi, la Maison blanche ferait coup double. Les Saoudiens nourrissant à l’égard des missiles iraniens la même hantise que les Israéliens à l’égard de ceux du Hezbollah, l’Oncle Sam réunit ses deux alliés régionaux en les gratifiant des derniers joujoux du complexe militaro-industriel.

D’étranges conciliabules laissaient supposer que Riyad et Tel Aviv nouaient clandestinement un partenariat militaire malgré l’absence de relations officielles entre les deux pays. On se doutait bien que la non-reconnaissance d’Israël par la pétromonarchie préférée des Occidentaux n’était plus qu’un héritage suranné, lié à la grande époque de la “solidarité arabe” et voué par l’esprit du temps à finir aux oubliettes. De nombreux indices nourrissaient le soupçon d’une telle connivence, avivé par des convergences d’intérêt qui n’échappent à personne. Désormais, c’est fait. Un pas été franchi. La coopération entre Israël et les Saoud s’étale au grand jour avec la bénédiction américaine. Il faut d’ailleurs reconnaître que certains Saoudiens avaient anticipé ce rapprochement. Il suffit de rappeler les déclarations prémonitoires du prince Walid Ben Talal en octobre 2015.

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Communiqué du cœur de la guerre contre la Syrie
(le saker francophone)

ortas

Mur à la mémoire des journalistes et techniciens qui ont payé de leur vie la couverture du conflit qui touche leur pays.

Note du Saker Francophone

Suite à notre publication du 8 octobre dernier intitulée «La lettre d’écrivains, d’artistes et de journalistes syriens dénonçant les politiques étasunienne et russe», une lectrice syrienne francophone nous a demandé de publier ce communiqué en réponse à ce texte.

Par un groupe d’intellectuels syriens vivant au pays – Le 10 octobre 2016 – Le Saker Francophone.

Nota : Ce communiqué  a été signé par des écrivains, des romanciers et des journalistes de sensibilités différentes et ayant une réputation dans la vie culturelle syrienne. Ils ont un point commun, la défense de l’État syrien.

Certains d’entre eux ont vu leur maison brûlée par les terroristes, leur voiture volée, leur bibliothèque détruite ; à Damas, Lattaquié et Idleb.

Mais comme ils vivent  au cœur de la guerre, sous les obus des bandes armées qui visent les civils dans la rue et dans les écoles, nous tairons leurs noms, de peur des représailles.

Vous devez comprendre que ceux qui affrontent le terrorisme au quotidien sont autrement plus exposés que ceux qui se pavanent dans les grands hôtels sous protection occidentalo-saoudo-qatarie.

Un jour, après la guerre, ces noms qui méritent le respect seront publiés.

Voici ce communiqué.

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