Je dois présenter à mes lecteurs mes plus plates excuses pour avoir oublié d’honorer un rendez-vous donné : le 10 décembre dernier, je proposais un extrait de sujet d’examen portant sur une des causes principales de la guerre en Syrie : le plus grand gisement de gaz naturel du monde, situé entre le Qatar et l’Iran, et les projets de gazoducs concurrents qui visent à lui assurer des débouchés commerciaux vers l’ouest. J’annonçais par la même occasion la publication de la correction une semaine plus tard… et j’ai totalement oublié de la donner, alors qu’elle était prête, comme il se doit, en même temps que le sujet. Je n’ai bien évidemment aucune bonne excuse à avancer, si ce n’est la préparation des fêtes de Noël et la précipitation qui va avec !
Voici donc la correction de cet extrait, qui comme vous pourrez le constater n’a rien de difficile ; bien au contraire, il s’agit de simples multiplications ou divisions autour d’une des notions centrales de la physique : l’énergie. Autrement dit, n’importe qui – même un journaliste – est capable de comprendre ces petits calculs et de les expliquer à quiconque, ce qui donne un éclairage particulièrement intéressant sur les ressorts de la guerre Syrienne, qui n’a rien d’une guerre civile mais qui est au contraire une guerre d’agression d’une coalition “occidentale” motivée, entre autres, par le contrôle des flux énergétiques. Il s’agit là de raisonnements élémentaires, bien plus simples encore que ceux – à portée d’un étudiant de physique de licence – dont je parlais ici il y a deux ans, et permettant de démontrer que les bombardements chimiques de populations civiles syriennes le 21 août 2013, attribués au gouvernement syrien, venaient en réalité des zones contrôlées par les rebelles, ceux-là même qui étaient soutenus par la coalition occidentale.
Il ne faut donc pas se demander pourquoi nos grands media ne connaissent pas de telles choses aussi simples qu’éclairantes, et n’en font pas profiter leurs lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs : ils les connaissent, et c’est bien parce qu’elles sont simples et éclairantes, parce qu’elles permettent à tous de comprendre les véritables enjeux de la situation internationale présente, qu’ils n’en parlent pas ou très exceptionnellement, par mégarde.
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On pourra également visionner, sur l’énorme mensonge médiatico-politique autour de la Syrie, alimenté par des media au service d’intérêts américains et israéliens et leurs dévoués serviteurs, la conférence donnée par Jean-Claude Manifacier à Nîmes le 1er février 2014, il y a donc déjà trois ans. Jean-Claude Manifacier est physicien, professeur retraité de l’université de Nîmes.