Quand le débat est clos (Antipresse)

Jacques-Louis David, «La mort de Socrate (détail)»

Jacques-Louis David, «La mort de Socrate (détail)»

[Note de l’administrateur de ce blog : une fois de plus, je fais profiter à mes lecteurs d’un article de l’Antipresse en principe réservé aux abonnés (façon de suggérer d’en grossir les rangs).

Slobodan Despot n’a pas besoin ici de forcer le trait, tant l’époque est comique. Les futurs historiens auront bien du mal à expliquer — surtout en restant sérieux vu l’aspect grotesque de leur sujet d’étude — comment, dans un monde d’hyperconnectivité et de stockage quasi gratuit et sans limite d’information, a pu se développer une telle soif d’ignorance, y compris et même surtout parmi les cercles intellectuels dont la fonction sociale est d’entretenir le débat. Décidément, Le Tartuffe n’a pas fini d’être une œuvre visionnaire.]


par Slobodan Despot

Réchauffement climatique, minorités sexuelles, crises humanitaires… Sur un nombre croissant de sujets, le questionnement est mis sous la tutelle de la certitude imposée. Mais l’étouffement du débat, même sur des vérités «évidentes», peut entraîner des conséquences imprévues. Ou quand, à force d’avoir raison, on perd la raison.

Je côtoie Suzette Sandoz aux «Beaux parleurs» de la RTS le dimanche et j’ose affirmer qu’on y apprécie son humour et son acuité d’esprit. Ayant été un éminent professeur de droit, Mme Sandoz sait en principe ce que l’esprit critique veut dire. Sur son blog hébergé par Le Temps, elle s’est risquée à appliquer son scepticisme au dogme du réchauffement climatique induit par l’homme, en demandant un «vrai débat». Blasphème! L’espiègle retraitée a essuyé dans les colonnes du même journal l’ire de douze docteurs de la science climatique qui lui ont ordonné de se taire. «Le débat sur le CO2 est clos», décrètent-ils en invoquant l’autorité suprême, le climatocoran : les fameux rapports du GIEC.

(Je précise ici que je suis plutôt de leur côté, mais pas pour les mêmes motifs : je prône la retenue par respect pour la création, non par un réflexe pavlovien de peur, fût-il attisé par des chiffres.)

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Ce qui cloche avec Greta Thunberg (Tatiana Ventôse)

[Note de l’administrateur de ce blog : comme le dit très bien Tatiana Ventôse (de son vrai nom Tatiana Jarzabek) :

“Le problème avec Greta Thunberg, c’est que critiquer, ou juste poser une question, revient à attaquer une ado autiste qui a survécu à une dépression. Tu passes pour un connard.”

On ne peut pas mieux résumer la technique de culpabilisation victimaire qu’exploite sans aucune modération l’oligarchie régnante afin de désamorcer toute critique sur les sujets les plus importants. C’est sans doute pour cela que la porte-parole du Gouvernement de la République Française est une femme noire obèse incapable d’un semblant de correction vestimentaire.

Mais le problème avec cette manipulation grossière,  c’est qu’une fois qu’on l’a comprise, on la voit partout et elle ne fonctionne plus.]