Alain Soral – L’école à désapprendre (E&R)

[Note de l’administrateur de ce blog : au moment où Alain Soral se fait, une fois de plus, condamner par une “justice” instrumentalisée au service d’associations communautaires dévouées totalement au sionisme et porteuses d’une haine inextinguible envers tout ce qui incarne “l’esprit français”, il me paraît utile de diffuser ce court extrait où l’intellectuel non-conformiste et provocateur analyse assez bien la dérive, somme toute logique dans une perspective historique longue, de l’enseignement français.

Mes propres parents, nés dans les années 20 au sein de familles pauvres d’une France rurale profonde, et devenus enseignants par la grâce d’une instruction publique laïque, obligatoire et gratuite – parfois même rémunérée à l’école normale d’instituteurs – incarnaient assez bien encore les “hussards noirs de la République” dont il est question ici. Témoins d’une évolution technique fulgurante, et ainsi convaincus par l’idée de progrès, ayant eu eux-mêmes affaire aux “scories de l’obscurantisme traditionalo-catholique”, pour reprendre les termes de Soral – ma mère, ayant perdu la sienne très jeune par la faute d’un avortement “à l’ancienne” ayant dégénéré en septicémie, fut ainsi accusée de “n’avoir pas assez prié” par les femmes du village, et forcée de porter le deuil – ils se voyaient porteurs d’une émancipation par le savoir dont ils avaient eux-mêmes bénéficié.

Bien que conscients d’une évolution négative de l’institution enseignante vers la fin de leur carrière, ils auraient sans doute eu du mal à admettre que cette dégradation avait été planifiée : comme beaucoup de Français “ordinaires” – et contrairement aux psychopathes qui persécutent Alain Soral – ils ne voyaient pas le mal partout, et ne projetaient pas sur les autres une haine ou une cupidité qui leur étaient étrangères. Il leur aurait été encore plus inconcevable d’admettre que l’université, pour laquelle ils avaient un grand respect, puisse sanctionner ceux de ses membres œuvrant contre les nouveaux obscurantismes et pour l’émancipation intellectuelle du plus grand nombre, sous la pression de lobbies aussi étrangers à leurs valeurs que criminels. Mais il leur était possible de comprendre – pour ma mère en tout cas, à l’esprit très logique et mathématique – qu’aucun avion n’avait percuté le World Trade Center le 11 septembre 2001. Mon père, lui, ne connut pas ces événements.]


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L’écroulement de la ziggourat ?

ziggourat Babylone

La ziggourat de Babylone, ayant donné naissance
au mythe de la Tour de Babel
(suggestion de présentation).

[Note de l’administrateur de ce blog : en complément de ce long article de Cadet Roussel, on pourra lire les non moins longs et non moins excellents articles de Valérie Bugault, publiés sur le saker francophone et que j’avais relayés ici même, sur l’aspect juridique et économique de la dictature oligarchique anglo-saxonne.]

Sur le plateau de Saclay, à trente kilomètres au Sud de Paris, une énorme ziggourat est en projet. Elle devrait s’élever jusqu’au ciel. Plusieurs bâtiments sont déjà construits, d’autres sortent de terre, d’autres encore sortent un moment des cartons pour y replonger bientôt. Les maçons ceignent leur tablier, prennent leur compas et saisissent leur truelle : leur chef d’œuvre sera la Grande Université Française, une géante, destinée dans l’imaginaire de ses promoteurs “à rivaliser à l’international”. Porte-parole des visionnaires, le journal Le Monde s’emballe : « L’enjeu est simple : pour peser dans la compétition mondiale, chaque pays rassemble ses forces. À Singapour, Doha ou Lausanne, des universités mettent le turbo pour tailler des croupières aux éminences établies : Harvard, Cambridge ou Zurich… C’est le choc des titans, froidement départagé par les classements internationaux. Le titan français, ce sera l’université Paris-Saclay (UPS). »

Selon les spécialistes de la forte taille – comme on dit dans la confection – l’Université Paris-Saclay deviendra l’une des vingt plus grosses au monde. Cette ambition, solennellement et périodiquement réaffirmée, mérite bien une définition en anglais, que le journaliste du Monde nous donne avec gourmandise : elle sera bien une “integrated research intensive university”. À l’usage des ignorants : une université intégrée intensive en recherche. Bien entendu, l’excellence a été dûment convoquée. L’Excellence est tenue de fréquenter l’université depuis que les ambassadeurs ont été ravalés au rang de taxis d’aéroport pour ministres en voyage.

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