Lettre ouverte à Jean Bricmont

Jean Bricmont

Cher Jean,

Comme tu le sais, je t’ai relancé plusieurs fois pour t’inciter à te pencher, en tant que physicien, sur les nombreuses incohérences de l’histoire officielle du 11-Septembre. Je ne parle pas d’incohérences dans les motivations attribuées aux acteurs supposés (Ben Laden, par exemple, ayant toujours clamé qu’il n’y était pour rien, ce qui témoigne d’une rare modestie pour un chef terroriste ayant réussi le coup du siècle), ou même d’incohérences grossières de logique comme le fait que plusieurs des pirates de l’air nommés par le FBI étaient toujours vivants après les attentats (même la BBC l’a reconnu) ; je parle uniquement d’incohérences relatives au domaine qui est le nôtre : la physique. Or à ce jour, sauf erreur de ma part – je ne suis pas de très près ton actualité, je n’ai ni compte facebook ni compte twitter – tu n’as toujours pas daigné t’intéresser à la chose, ce qui m’étonne car il y a matière à “s’amuser”.

Tu le sais aussi bien que moi, en physique on a des données expérimentales d’un côté, et des théories de l’autre (je schématise, toute donnée étant déjà une interprétation à l’intérieur d’un cadre de pensée, mais mon but n’est pas ici de faire de la philosophie des sciences). Les théories ont généralement des domaines de validité limités, et doivent être utilisées à l’intérieur de ces limites ; si la théorie ne parvient pas à rendre compte correctement des données, c’est soit qu’on l’a poussée trop loin, soit que les données expérimentales sont fausses, parfois à cause d’instruments inadaptés ou d’une interprétation erronée du résultat (artefact). Un exemple pédagogique très classique est la mécanique newtonienne, qui devient fausse lorsqu’on s’intéresse – par exemple – à des objets évoluant à des vitesses proches de celle de la lumière, ou à des échelles de taille tellement petites que les effets quantiques entrent en jeu. Mais dans la vie de tous les jours, ces limites sont rarement gênantes et tu m’accorderas, je pense, que cette branche de la physique suffit largement à décrire l’effondrement d’un gratte-ciel ou la collision entre un avion et un gratte-ciel.

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