Hollande et l’exorcisme démocratique (Éric Verhaeghe)

francois-hollande[Note de l’administrateur de ce blog : où l’on comprend que les concepts de populisme, de fachosphère ou de montée de l’extrême-droite agités par la caste politico-médiatique ne sont que de mauvaises excuses pour tenter de sauver ce qui pourrit tout seul sur pied, sans l’aide de personne.]

Hollande exorcise la démocratie et montre le vrai visage de la République: celui d’un régime politique cynique, fondamentalement aristocratique et manipulateur. Telle est la leçon à retenir du livre de confidences de Davet et Lhomme intitulé “Un Président ne devrait pas dire ça”, et dont le titre donne d’emblée la dimension du malaise qu’il suscite.

Hollande et ses courtisans, ou le bal des faux-culs

On s’amusera d’abord des réactions de vierges effarouchées prêtées à Bartolone (qui n’a pas “l’envergure” d’un Premier Ministre, selon Hollande) ou à Ayrault. Il paraît que ces vieux routards de la politique sont froissés, vexés par les propos que le Président a tenus à leur endroit auprès des journalistes qu’il recevait. Comme si Bartolone et Ayrault ne pratiquaient pas eux-mêmes le cynisme instrumentalisant de Hollande. Comme s’ils s’attendaient à autre chose de sa part.

Il suffisait pourtant, au lendemain de la victoire de Hollande à la primaire socialiste, d’entendre les commentaires dans les couloirs de la rue de Solferino pour savoir que tout ce petit monde connaissait tous les vices de Hollande (notamment l’incapacité à passer à l’acte) depuis longtemps.

En vérité, Barto et Ayrault sont fâchés de découvrir que Hollande était plus proche des journalistes que d’eux. Et ça, ça fait vraiment mal ! Nous, les hiérarques de la République, découvrir que le monarque parlait de nous à des manants ! voilà qui est inadmissible.

Continuer la lecture sur Décider & Entreprendre