En ce jour anniversaire du débarquement des troupes “alliées”, il n’est question que de célébrer la Libération (avec une majuscule) en insistant lourdement sur la contribution héroïque des soldats anglais, américains et canadiens (principalement) arrivés en Normandie le 6 juin 1944 pour donner le coup d’envoi à un processus aboutissant à la capitulation allemande moins d’un an plus tard. On évitera de parler des bombardements un peu appuyés de certaines villes françaises, des pillages et des viols, ce serait mal poli. Et on ne rappellera pas le rôle prédominant de l’Union Soviétique dans la défaite du nazisme – ni l’énorme sacrifice humain correspondant – puisque ce serait “faire le jeu de Poutine” qui est forcément encore un tyran, même s’il n’est pas communiste. On insistera plutôt sur les rôles de méchants absolus tenus par le gouvernement de Vichy et la presse à ses ordres.
Ainsi le Huffington Post a-t-il rappelé aujourd’hui que cette presse “collabo” avait titré sur “l’invasion” des troupes anglo-américaines, histoire de bien souligner de quel côté se trouvaient les Bons et de quel côté se trouvaient les Méchants. Il n’aurait pas dû.
En effet, comme je l’avais rappelé dès la création de ce blog, la presse anglo-américaine elle-même titrait sur “l’invasion” de la France… et, pour ceux qui ont eu la “chance” de vivre le Débarquement côté français, le comportement des troupes alliées n’a pas laissé que des souvenirs de bonheur et de reconnaissance envers des “libérateurs”.