Home » Actualité » Ailleurs » Graulhet. Tarn. Verbalisée pour avoir salué son mari
derrière la vitre de l’Ehpad (La Dépêche)

Graulhet. Tarn. Verbalisée pour avoir salué son mari
derrière la vitre de l’Ehpad (La Dépêche)

[Note de l’administrateur de ce blog : dans tout pays occupé, l’occupation ne tient que par des collabos à divers niveaux de l’organisation sociale. Lesquels sont généralement “des gens très bien” qui ne font “qu’appliquer le règlement”.]


Hedwig, 79 ans, a été verbalisée jeudi dernier par les gendarmes pour avoir “stationné” derrière la fenêtre de la chambre de son mari, 93 ans, à l’Ehpad Pré Millet de Graulhet.

Comme tous les jours, Hedwig, 79 ans, est venue à pied. Elle habite à moins de 10 minutes de l’Ehpad où depuis deux ans réside Jean-Jacques, 93 ans, son mari. Avant le confinement, Hedwig venait le voir deux fois par jour et c’est presque toujours elle, et parfois sa fille Mariani, qui lui donnait son repas du soir. Le personnel n’y voyait pas d’inconvénient d’autant qu’Hedwig est bénévole à la maison de retraite. Mais depuis le début du confinement, impossible, pour les personnes extérieures, de pénétrer dans l’établissement. Pour Hedwig, pas question d’enfreindre la règle, mais pas question non plus de renoncer à soutenir son mari, même si elle sait que le personnel fait de son mieux. “Mon père est un peu dans son monde et communiquer avec lui par Skype, ce n’est pas évident” témoigne Mariani qui habite à Moulayrès, à 10 km de là.

Des petits mots derrière la vitre

Pour rester présente aux yeux de son époux, Hedwig avait trouvé la solution. Chaque jour à 16 h, muni d’une attestation en bonne et due forme, case promenade ou assistance à personne vulnérable cochée, elle venait devant la fenêtre de la chambre de son mari pour qu’il la voie. Munie d’une ardoise, elle lui adressait de petits messages à travers la vitre. Dans son fauteuil, Jean-Jacques, qui ne peut pas bouger risquait encore moins d’ouvrir la porte-fenêtre qui donne sur l’extérieur. Mais il savait qu’Hedwig était là. Il la voyait derrière la vitre. Elle restait cinq ou dix minutes, pas plus, rassurée.

“Il est un peu perdu malgré les informations qu’on lui donne. Il ne comprendrait pas de ne plus la voir” explique Mariani. D’autres personnes, quatre ou cinq selon les témoins, viennent chaque jour dans le secteur. Un lieu de promenade ouvert dans la ville, que l’on aille ou non à l’Ehpad. La semaine dernière, une dame a été verbalisée à cet endroit-là. “Je ne pensais pas que ça pouvait arriver à ma mère” avoue Mariani.

C’est pour tant ce qui s’est passé.

Continuer la lecture sur La Dépêche

Mise à jour : finalement devant le scandale l’amende de 135 € a été annulée le lendemain, mais quand de telles choses sont possibles, le mal dans les consciences n’est-il pas déjà très profond ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *