11 Septembre : quelques arguments de physique ordinaire
conférence à Lille samedi 28 septembre

[Note de l’organisateur de ce blog : simple page de publicité ; c’est demain donc prenez vos dispositions si vous voulez y assister. Il sera question, je le précise, d’abord et avant tout de physique, dans un but de pédagogie envers les récalcitrants à cette discipline, parfois martyrisés par des professeurs de lycée peu doués (j’ai eu la chance, au contraire, de tomber sur un bon voire excellent) ou trompés par l’image de discipline inaccessible et hyper-calculatoire qu’en donnent souvent les media.

Ceux qui souhaitent “préparer” la conférence pourront au préalable lire les articles suivants :

et pourront également visionner ma conférence à Escos (et à succès) de février 2017.]


(Cliquer sur l’affiche pour dorénavant accéder à la vidéo de la conférence)

Physique ordinaire de l’extraordinaire

Ou les étonnantes vertus explicatives du refroidissement de l’eau chaude.

Mise à jour du 9 mars 2019 : grâce à Heinz Pommer, auteur d’un gros travail sur le caractère nucléaire des destructions survenues à Ground Zero, la version allemande de cet article est maintenant en ligne sur Ken FM. Vielen Dank Heinz!

La « reine des sciences », cette inconnue

Nous vivons tous dans un environnement hyper-technique qui doit beaucoup aux avancées de la physique. Certains de ses développements sont déjà anciens (comme la thermodynamique, qui permit l’utilisation massive des machines à vapeur, puis des moteurs à combustion interne de nos automobiles), d’autres plus récents (la physique du solide, qui permit l’explosion de l’électronique puis de l’informatique). Chacun peut aujourd’hui utiliser le GPS de son smartphone avec une extrême simplicité, sans avoir la moindre idée des prouesses scientifiques et techniques qui se cachent derrière, les mesures de distance étant basées sur des temps de parcours d’ondes électromagnétiques voyageant à 300 000 km/s.

Mais ces exploits scientifico-techniques ont un revers : à force d’utiliser des objets « magiques », qui nous obéissent au doigt et à l’œil comme si nous étions Harry Potter au mieux de sa forme, nous finissons par accepter une forme de « pensée magique ». Nous redevenons des enfants de moins de 7 ans (l’âge de raison) et sommes prêts à croire n’importe quoi. Il est temps de prendre conscience de ces dérives, et de rappeler que les physiciens et les ingénieurs ne sont pas des magiciens. Ce n’est pas la nature qui leur obéit, mais bien au contraire eux qui doivent obéir scrupuleusement aux lois de la nature qu’ils formalisent.

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