La drogue tue plus d’Américains chaque année que pendant les 19 ans de la guerre du Vietnam (UPR)

morts par overdose, USA, 1980-2016[Note de l’administrateur de ce blog : les thérapeutes le savent bien, la violence ou l’absurdité apparente de certaines situations, et le sentiment d’impuissance qui en découle, conduisent tout individu à réagir de différentes manières : une violence/délinquance réciproque, le développement de maladies psychiques ou psychosomatiques, ou même le suicide.

La prise de drogues fait partie des formes lentes (ou pas…) de suicide, qu’il faut bien sûr nuancer : l’alcool d’un vin, voire le sucre des confiseries, sont également des drogues (et même des drogues dures, pas seulement pour l’alcool) mais il serait très excessif de qualifier l’amateur raisonnable de bons vins, ou le gourmet accro à la visite dominicale chez le pâtissier, de drogués.

C’est donc d’un problème beaucoup plus sérieux dont il s’agit ici, et qui reflète l’extrême niveau de décomposition d’une société qu’une propagande voudrait nous donner en exemple, nous faire croire qu’elle est le paradis sur Terre, mais qui n’est en réalité qu’un exemple extrême de tromperie et de dissimulation. Combien de temps le mensonge tiendra-t-il avant de s’écrouler ?]


par François Asselineau, le 20 juin 2017

Pendant que les grands médias français saturent le « temps de cerveau disponible » de nos concitoyens sur les prétendus prodiges de Macron et de LREM, le monde continue de tourner. Et pas spécialement en bien du côté des États-Unis, où une enquête du très sérieux New York Times a été publiée le 5 juin pour tirer la sonnette d’alarme sur l’explosion du nombre de morts par « overdose » – « surdose » ou « surdosage de drogue » en bon français – constatée aux États-Unis.

Le grand quotidien new-yorkais révèle en effet qu’il y a eu, en 2016, plus de 59 000 morts par « overdose » aux États-Unis, soit… plus que le nombre total d’Américains morts pendant les 19 ans de la guerre du Vietnam ! Ce qui est encore plus grave, c’est que ce nombre de morts augmente d’année en année de façon quasiment exponentielle, comme le montrent les graphiques illustrant cette enquête.

La mort par surdose de drogue est désormais devenue la première cause de mort chez les Américains de moins de 50 ans.

Révélation non moins alarmante de cette enquête : on estime que plus de deux millions d’Américains dépendent désormais des opiacés et que 95 millions d’autres ont utilisé des analgésiques au cours de l’année 2016, soit près d’un Américain sur trois !

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Pour ne pas se fatiguer ou se rendre malade avec de faux problèmes, voir aussi :

Et pour prendre conscience des liens coupables entre la haute finance et les mafias de la drogue, voir sur ce blog :

Le nouveau capitalisme criminel

nouveau-capitalisme-criminelLe genre : coup de poing dans la gueule.

On trouve principalement aux éditions Odile Jacob des essais à caractère scientifique écrits par des “pointures” ayant quelque surface médiatique, et traitant de sujets plutôt ardus pas forcément faciles à lire pour les non-scientifiques. Quelques exemples issus de ma bibliothèque personnelle : L’erreur de Descartes de Antonio R. Damasio, La fin des certitudes de Ilya Prigogine, ou encore Hasard et chaos de David Ruelle. Pas de romans policiers, ni de romans d’horreur. Pourtant, l’ouvrage de Jean-François Gayraud, qui n’est pas un scientifique mais un haut fonctionnaire de la police nationale, relève à la fois de ces deux dernières catégories, tout en consacrant une large part (4 chapitres sur 7) à un développement extrêmement technique de la finance contemporaine (le “trading haute fréquence”) qui lui donne une parenté certaine avec les essais scientifiques.

Mais surtout, le lecteur qui suivra avec attention les démonstrations de l’auteur, en en mesurant bien les conséquences sur la marche du monde, ne pourra refermer le livre qu’avec un sentiment d’indignation, de rage ou d’effroi – et sans doute un peu des trois à la fois. Mais comme le but de cet article n’est pas de vous dissuader de lire l’essai (bien au contraire !), précisons aussi qu’il en tirera une compréhension aiguë des dysfonctionnements de ce monde, donc se portera mieux, car il est toujours préférable de comprendre pourquoi cela ne va pas même si c’est encore pire que ce que l’on pensait, que de constater que rien ne va sans avoir une idée cohérente des raisons du désastre.

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