Pas de paracétamol dans la Covid, erreur thérapeutique
majeure ! (Jean Umber, ENS pour l’AIMSIB)

[Note de l’administrateur de ce blog : aujourd’hui, ce sont les sciences dures à la rescousse des cerveaux mous. Quoi que l’on puisse penser du positivisme d’Auguste Comte, sa classification des sciences reste d’actualité, même et surtout si elle prend à rebrousse-poil tous les chasseurs de complotistes vaseux et les autoproclamés “fact-checkers” qui vérifient surtout la conformité des discours au dogme oligarchique. Et même si René Thom aimait à dire que part rapport aux mathématiques, “ça commence à branler sérieusement dans le manche”, la chimie est quand même à des années-lumière du marketing gouvernemental pour collabos demeurés en matière de puissance de démonstration.

Accrochez-vous. Remarque pour les fainéants : même sans notions de chimie, il est assez facile de comprendre que le paracétamol est contre-indiqué pour… à peu près toutes les infections, dans la mesure où il fait baisser la fièvre et que la fièvre est un symptôme traduisant une lutte du corps contre cette même infection.

Les esprits complotistes remarqueront aussi que le paracétamol (en vente libre) est bien plus dangereux que l’hydroxychloroquine (qui fut en vente libre jusqu’à l’arrêté du 13 janvier 2020 signé par Jérôme Salomon) : il est bien plus facile de se tuer avec.]


Attention, cet article est complexe mais pourtant absolument fondamental pour qui souhaite comprendre que la médecine ne se décrète pas sur les bancs de l’Assemblée Nationale. Non, en cas de Covid, le paracétamol ne doit pas être utilisé « en attendant d’aller mieux », car vous « irez » en vous aggravant. Merci au remarquable Jean Umber, ancien chimiste à l’ENS St Cloud, de nous en démontrer factuellement le mécanisme. On précise immédiatement que les références constantes à wikipédia sont intentionnelles, ce site démontre un sérieux sans faille en matière de chimie. Alors pourquoi l’absurde antienne gouvernementale Doliprane-domicile-dodo peut mener à … Décès ? Bonne lecture…

Introduction

A la lecture de l’article du 6 janvier 2021 publié par France-Soir 1: « Le paracétamol aurait-il tué ? » , j’ai voulu approfondir mes propres connaissances à son sujet, et essayer d’étayer de manière plus rationnelle leur thèse, qui, à mon avis, n’allait pas jusqu’au bout des questions posées. Mon étude porte à penser que la paracétamol a favorisé l’apparition de difficultés respiratoires au bout du temps nécessaire pour que la quantité de glutathion cellulaire devienne insuffisante pour gérer le métabolisme d’absorption de l’oxygène. Tout ce qui suit étant connu dès 2018, on peut se demander quel a été le motif (obscur) de l’ordre de prescription du paracétamol, exclusivement à tout autre AINS.

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Notre-Dame de Paris : quelques rappels
de chimie, physique et géométrie

Dans le cours sur l’énergie que j’ai donné depuis de nombreuses années à l’université, j’insiste lourdement pour que mes étudiants comprennent une caractéristique importante de nos sociétés dites “évoluées” : elles ne sont pas seulement dépendantes à l’énergie mais aussi dépendantes à la puissance, ce qui, en physique, désigne l’énergie consommée par unité de temps. Autrement dit, non seulement nous avons besoin de beaucoup d’énergie pour le transport, le chauffage, la production industrielle…, mais nombre de ces usages requièrent l’utilisation de beaucoup d’énergie en peu de temps, ce que nous mesurons en watts (1 watt = 1 joule par seconde) ou ses multiples (kilowatts, mégawatts…).

Exemple : lorsque nous prenons l’avion, la consommation d’énergie par passager n’est pas, en soi, astronomique (elle correspond, pour de gros avions long-courrier bien remplis, à 3 ou 4 litres de kérosène aux 100 km) mais les moteurs de l’avion doivent être extrêmement puissants afin de lui permettre de voler vite et d’accélérer fort lors du décollage. Dans un des exercices que je donne à mes étudiants, on estime par exemple que, sur la totalité d’un vol à très longue distance, la puissance moyenne1 requise par passager est comprise entre 350 et 400 kW, alors qu’une automobile moyenne roulant à 130 km/h sur autoroute horizontale demande moins de 100 kW, et un cycliste roulant tranquille à 20 km/h sur le plat, de l’ordre de quelques centaines de watts2 seulement.

Cette simple considération permet de comprendre l’avantage stratégique de certaines énergies par rapport à d’autres, et notamment le pétrole. En effet, la plupart de l’énergie consommée dans le monde (environ 4/5) provient du charbon, du pétrole et du gaz, c’est-à-dire de matière qui brûle (le bois, bien sûr, est un autre exemple). Or la vitesse de libération d’énergie (c’est-à-dire la puissance) par cette matière en combustion dépend de plusieurs facteurs :

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Le mouton noir

Les scientifiques aiment bien raconter des histoires drôles qui sont à leur gloire, et qui contribuent à entretenir les clichés sur les hiérarchies entre disciplines, un peu à la manière des musiciens d’orchestre qui ne peuvent s’empêcher (surtout les violonistes) de faire rire au détriment des altistes, par exemple.

En voici une très connue.

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