S’y résoudre… (Claude Rochet)

[Note de l’administrateur de ce blog : voilà ce que tous les antifascistes conséquents devraient dire, et faire. Mais tant de monde préfère les postures aux actes responsables.]


Je ne pensais quand même pas devoir assister en rage, au nouveau déploiement du grand barnum destiné à animer l’entre deux tours de la présidentielle. « La grande quinzaine antifasciste à nouveau dans votre ville ! » Je me trompais, ils sont tous là, les petits marquis, les profiteurs, les obligés, les corrompus, les « artistes » subventionnés, les sportifs ingrats, les faux intellectuels, ceux qui veulent aller à la soupe, ceux qui veulent la garder, les comiques officiels, les journalistes sans morale, les fonctionnaires dévoyés, tous ceux qui portent leur « antifascisme » à la boutonnière, comme un signe extérieur de richesse. Toutes les tribunes leur sont ouvertes, car notre oligarchie devenue ploutocratie a ses méthodes : le rouleau compresseur de ses médias, les pressions et l’intimidation pour les récalcitrants, on ne veut voir qu’une tête et l’entendre clamer tout unimement : « no pasaran ! »

Lionel Jospin, quand même idéalement placé, leur a pourtant dit en d’autres temps que c’était « du théâtre ». Et la plupart savent parfaitement qu’il n’y a aucun danger fasciste dans notre pays, mais ils font semblant. Parce qu’ils pensent que c’est le moyen de conserver leurs avantages de classe, aussi maigres soient-ils pour certains et que le sort de ce pays, leur patrie leur est indifférent. Le laisser à la merci du fondé de pouvoir du Capital néolibéral et à celle de la bureaucratie bruxelloise dirigée par l’Allemagne ne leur pose aucun problème. Alors on insulte la moitié du peuple français, qui nous disent les sondages s’apprête à faire le choix de Marine Le Pen.

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