RTFM!

Les États-Uniens ont une expression familière pour tous ceux qui s’obstinent à utiliser un appareil sans en lire le mode d’emploi et à se plaindre ensuite qu’il ne fonctionne pas (ou mal) : Read The Fucking Manual!, en abrégé RTFM!

Il semble que cette maxime de sagesse ait été quelque peu oubliée par nos contemporains, c’est pourquoi je me permets aujourd’hui de la rappeler, et de fournir, pour ceux qui achètent des masques chirurgicaux dépourvus de manuel d’utilisation, un lien vers un document intitulé “Recommandations pour l’utilisation des masques médicaux et des appareils de protection respiratoire dans les établissements de santé” fourni par un site hospitalier.

On y lit clairement (p. 7) :

On ne sait jamais, peut-être que les Français finiront par comprendre que ces masques chirurgicaux ou en tissu ne protègent en aucun cas des virus ou bactéries véhiculés par l’air, mais seulement des projections de gouttelettes qui se produisent par exemple lors des éternuements ou de la toux. Pour une raison très simple : la taille des virus (de l’ordre de la centaine de nanomètres, soit un dixième de micromètre) et bactéries (en général plus grandes mais toujours de taille micrométrique à de rares exceptions près) est nettement plus petite que celle des trous du masque. Vouloir les arrêter avec un masque revient un peu à utiliser un filet de tennis comme moustiquaire.

Donc en dehors des cas particuliers de personnes toussant ou éternuant, non seulement le port du masque chirurgical par la population générale en toutes circonstances est une protection illusoire, mais en plus il constitue un réel danger en raison de conditions d’utilisation très éloignées de celles pour lesquelles il a été conçu, qui le transforment rapidement en nid de germes en tout genre. Un petit rappel par un spécialiste de la chose :

Et au-delà de cet aspect bactériologique, il y a aussi une autre raison de se méfier du port prolongé du masque. Mais à chaque jours suffit sa peine, nous y reviendrons prochainement.

5 commentaires sur “RTFM!

    1. Merci. Il va falloir que je prenne le temps de lire… plus de 200 pages quand même ! En tout cas ça remonte à loin… comme le 11-Septembre et avec apparemment des acteurs communs. Ça alors, qui l’eût cru ?

      Et l’on retrouve dès le début des années 2000 le fameux (ou fumeux) Neil Ferguson, l’épidémiologiste qui se trompe avec une rare constance et qui est suivi avec la même rare constance par gouvernements et media… errare humanum est, perseverare diabolicum !

  1. Bonjour.

    Les gouttelettes contiennent une multitude de virus et de bactéries et une bonne partie d’entre eux peuvent traverser le masque facial. Par ailleurs, même les masques faciaux stérilisés que portent les chirurgiens ne protègent pas les patients des infections bactériennes post-opératoires, bien au contraire : https://laveritesansmasque.blogspot.com/2020/08/lorsque-les-chirurgiens-lors-des.html

    En réalité, le masque facial ne peut que nous protéger partiellement de la pollution.

    1. Oui, et d’ailleurs le document que je cite précise bien p. 19 à la rubrique “Risques biologiques (ou infectieux)” :

      I.1 – Prise en charge d’un patient et précautions standard
      Les précautions standard (ou générales vis-à-vis des risques de transmission par le sang, les liquides biologiques ou tout autre produit d’origine humaine), préconisent le port de masque si les soins ou manipulations exposent à un risque de projection ou d’aérosolisation de sang, ou tout autre produit d’origine d’humaine (aspiration, endoscopie, actes opératoires, autopsie…) Le masque à utiliser dans ces situations par le personnel soignant est de type « médical » avec couche imperméable (type IR selon la norme EN 14683).

       
      Le masque facial est en effet très souvent utilisé en Asie pour se protéger (partiellement, comme vous le dites) de la pollution sous forme de particules en suspension, mais il ne peut rien contre les gaz ou particules sub-micrométriques.

      Je ne connaissais pas ces études montrant que les masques pouvaient être néfastes même pour les interventions chirurgicales ; merci, c’est intéressant ! Dans la vidéo que j’ai intégrée le chirurgien précise bien que c’est aussi pour ne pas être contaminés par des projections diverses que les chirurgiens en portent (et pas seulement pour éviter de contaminer les plaies) ; savez-vous s’il existe aussi des études sur ce sens-là de la contamination ?

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