Les leaders diaboliques : qu’est-ce qui fait fonctionner leur cerveau ? (le saker francophone)

[Note de l’administrateur de ce blog : pour prendre un peu (voire beaucoup) de hauteur ou de recul par rapport au problème ici traité, voir aussi le livre de François Roddier Thermodynamique de l’évolution.]


Par Ugo Bardi – Le 24 avril 2017

Source CassandraLegacy

Benito Mussolini (1883-1945) a dirigé le gouvernement italien de 1922 à 1943. Au cours des dernières années de sa carrière, il a fait une série d’erreurs vraiment colossales, qui ont conduit à un désastre pour l’Italie et pour lui personnellement. Mussolini était-il fou ? Idiot ? Ou son cerveau était-il endommagé ? Nous ne pouvons pas le dire avec certitude, mais comprendre la façon dont les esprits fonctionnent, semble être de plus en plus important à notre époque.

Une tendance évidente que nous observons dans l’Histoire est que, en période de crise, les dirigeants forts ont tendance à prendre en charge et à assumer tous les pouvoirs. C’est arrivé avec les Romains, dont le système gouvernemental est passé de la démocratie à une dictature militaire gérée par des empereurs. Il semble que cela se passe aussi avec nous, de plus en plus de pouvoirs étant concentrés entre les mains de l’homme (rarement la femme) au sommet de la hiérarchie du gouvernement.

Il y a des raisons pour cette tendance. La société humaine, comme elle est aujourd’hui, ne semble montrer aucun signe d’intelligence collective. Ce n’est pas un « cerveau », il ne peut pas planifier pour l’avenir, il trébuche vers l’avant, en exploitant ce qui est disponible. Donc, d’une certaine façon, il est logique d’affecter un vrai cerveau à cette charge. Le cerveau humain est la chose la plus complexe que nous connaissons dans l’univers tout entier et il n’est pas déraisonnable d’espérer que cela pourrait mieux gérer la société qu’une populace.

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L’effondrement du Trumpisme (le saker francophone)

[Note de l’administrateur de ce blog : je reviendrai prochainement sur l’occasion en or que m’ont offerte les événements récents en Syrie pour illustrer auprès de mes étudiants mon cours sur l’énergie et les déniaiser quelque peu sur la mer de mensonges dans laquelle ils baignent (et moi avec).

Il faut toujours chercher à valoriser les déchets même les plus puants, ce doit être mon côté écolo qui me le commande. Mais nous devrons ensuite aller plus loin, et décortiquer vraiment l’origine du génocide en cours au Moyen-Orient : le 11-Septembre comme coup d’envoi symbolique, médiatique et “by way of deception” 1 des opérations d’invasion, et avant cela le “Clean Break” 2 suggéré à Benjamin Netanyahu par Richard Perle peu après l’assassinat de Yitzhak Rabin le 14 novembre 1995 par l’extrémiste sioniste Yigal Amir.

Mais pour l’instant, revenons au “cas” Trump, peut-être lui aussi choisi par l’État profond en raison de sa vulnérabilité sexuelle, y compris vis-à-vis de sa fille Yvanka. Nous vivons en un temps et un lieu où les hommes de pouvoir – ou d’apparence de pouvoir – ne parviennent pas à leurs fonctions en raison de leurs forces, mais plutôt en raison de leurs faiblesses, qui constituent une “sécurité” pour les véritables détenteurs du pouvoir : Banque, Média Unique et complexe militaro-industriel.]


Les premières déceptions d’un électeur de Trump.

Quelle merde ! Et je ne vois aucun smiley à rajouter. Cette semaine était vraiment mauvaise pour les conservateurs du pays.

Il y avait toujours la possibilité que Trump nous la mette bien profond. Le rédacteur en chef de VDARE.com, Peter Brimelow, l’a envisagé dans son discours à la conférence sur la renaissance américaine, en mai dernier :

Bien, la deuxième question est : peut-on lui faire confiance s’il gagne?

Et la réponse est : absolument pas! Vous ne pouvez faire confiance à aucun de ces personnages.

Il est tout à fait possible qu’il puisse être un autre Schwarzenegger, qu’il puisse se contenter de régner plutôt que de diriger. Nous ne savons pas vraiment ce qu’il va faire quand il entrera à la Maison Blanche.

Mais nous savions ce que Jeb Bush allait faire. Et nous savions ce que Marco Rubio allait faire – même s’il avait la grâce de mentir à ce propos pendant la campagne.

Pourtant, je crois qu’aucun de nous ne pensait qu’il nous la mettrait si rapidement. Même pas cent jours à la présidence – pas même quatre-vingts – et notre homme, notre meilleur espoir, est devenu un vrai natif de Washington DC.

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Soral, vite ! – Épisode 2 :
“Candidats en “on” : piège à cons !” (E&R)

[Note de l’administrateur de ce blog : au moment où Alain Soral est en état d’arrestation (pour quel motif ? on l’ignore, mais avec Dieudonné et Soral on est habitué aux motifs les plus fantaisistes), il est urgent d’écouter ce que ce sociologue et analyste politique hors pair peut nous dire de la mascarade démocratique en cours. À mille lieues des vaticinations de politique politicienne dont nous abreuvent les “experts politiques” de plateaux télé, et en allant droit au but avec la franchise, voire la brutalité, qui le caractérisent.

Tiens, d’ailleurs, et si c’était cela, la véritable raison de l’envoi des gendarmes chez lui ? On retiendra en tout cas que les appels à l’intelligence, à l’esprit critique et à la non-violence semblent infiniment plus dangereux pour certains que les appels à la guerre civile d’autres personnages publics, jamais inquiétés.]


Dans ce second épisode d’une série pleine de rebondissements et de confirmations, Alain Soral passe en revue les candidats en lice pour cette présidentielle très spéciale et déchire le voile sur la stratégie et la fonction réelle des candidats Mélenchon et Macron. Sans oublier le sort oligarchique fait au pauvre Fillon…
Une grande leçon de politique, fluide, pédagogique et percutante !

« Mélenchon ? Son parcours ne correspond jamais à sa vision du monde… C’est l’arme anti-Front national et anti-Le Pen du Système à gauche »

 

Hollande et l’exorcisme démocratique (Éric Verhaeghe)

francois-hollande[Note de l’administrateur de ce blog : où l’on comprend que les concepts de populisme, de fachosphère ou de montée de l’extrême-droite agités par la caste politico-médiatique ne sont que de mauvaises excuses pour tenter de sauver ce qui pourrit tout seul sur pied, sans l’aide de personne.]

Hollande exorcise la démocratie et montre le vrai visage de la République: celui d’un régime politique cynique, fondamentalement aristocratique et manipulateur. Telle est la leçon à retenir du livre de confidences de Davet et Lhomme intitulé “Un Président ne devrait pas dire ça”, et dont le titre donne d’emblée la dimension du malaise qu’il suscite.

Hollande et ses courtisans, ou le bal des faux-culs

On s’amusera d’abord des réactions de vierges effarouchées prêtées à Bartolone (qui n’a pas “l’envergure” d’un Premier Ministre, selon Hollande) ou à Ayrault. Il paraît que ces vieux routards de la politique sont froissés, vexés par les propos que le Président a tenus à leur endroit auprès des journalistes qu’il recevait. Comme si Bartolone et Ayrault ne pratiquaient pas eux-mêmes le cynisme instrumentalisant de Hollande. Comme s’ils s’attendaient à autre chose de sa part.

Il suffisait pourtant, au lendemain de la victoire de Hollande à la primaire socialiste, d’entendre les commentaires dans les couloirs de la rue de Solferino pour savoir que tout ce petit monde connaissait tous les vices de Hollande (notamment l’incapacité à passer à l’acte) depuis longtemps.

En vérité, Barto et Ayrault sont fâchés de découvrir que Hollande était plus proche des journalistes que d’eux. Et ça, ça fait vraiment mal ! Nous, les hiérarques de la République, découvrir que le monarque parlait de nous à des manants ! voilà qui est inadmissible.

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Décryptage du système économique global [7/7] : Géopolitique du concept de propriété privée – 2/2 (le saker francophone)

boxer-homme-fantaisie-propriete-privee-noir[Note de l’administrateur de ce blog : voici le dernier article de la longue et passionnante série de Valérie Bugault. On trouvera un récapitulatif des liens vers l’ensemble de ses contributions au site le saker francophone sous le lien de cet article.]

Par Valérie Bugault – le 21 février 2016

Nous arrivons maintenant au terme – deuxième partie – du dernier article de notre série portant sur le décryptage du système économique global.
Cet article traite d’un sujet d’apparence anodine – il ne semble pas concerner directement le quotidien de tout un chacun –, qui est en réalité un sujet capital en termes d’organisation sociale et de symbolique politique : le concept nouveau de propriété économique. Cette notion nouvelle de propriété économique est de nature à mettre un terme à 250 ans d’illusion démocratique entretenue par l’ascenseur social qu’a été le droit de propriété.

Sous partie II : … à la fin de la propriété privée et à l’avènement de la propriété économique

Ce droit de propriété, dont l’avènement a été explicité dans notre article précédent 1, a été le moteur essentiel des régimes politiques qui ont existé depuis la fin du XVIIIe siècle, c’est-à-dire, grosso modo depuis l’époque contemporaine, en ce qu’il a permis au peuple français de croire en l’effectivité de l’absence de castes sociales préétablies et inaliénables. L’illusion, aujourd’hui en voie d’effacement, laisse la place libre à une nouvelle conception de la vie sociale autour de castes inamovibles, conception symboliquement matérialisée par le nouveau concept de propriété économique.

Nous analyserons ce que recouvre la propriété économique (I), avant de considérer l’origine sociologique de ce concept nouveau (II) et de constater pourquoi cette notion est en passe de devenir du droit positif (III).

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Et dans l’ordre, l’ensemble des articles de cette série :

 

Quand l’antisémitisme n’existe pas, il faut l’inventer

tzion saadoun

Tzion Saadoun

(source : La Provence)

Exclusif : le professeur juif qui disait avoir été “tailladé” mi-novembre placé en garde à vue

“La méconnaissance est la meilleure épice pour nourrir la haine”, répétait à l’envi Tzion Saadoun à longueur d’interviews, lui qui se disait “choqué par leur détermination”.

Celle des trois individus qui auraient surgi vers 19 heures le 18 novembre dernier, dans une rue du 13e arrondissement, et auraient tailladé à l’aide de deux couteaux, comme il l’a lui-même décrit, aux bras, aux jambes et au ventre cet enseignant juif du lycée Yavné de Marseille. Quelques heures à peine après cette dénonciation d’agression, au cours de laquelle, toujours selon Tzion Saadoun, les malfaiteurs auraient exhibé un T-shirt à l’effigie de “Daech” mais aussi des photos de Mohamed Merah sur un téléphone portable, toute la classe politique, jusqu’au Président Hollande, ainsi que la communauté musulmane, avaient apporté leur soutien à l’homme. Lequel n’avait finalement passé qu’une nuit à l’hôpital. Oui mais voilà, faute de preuves pouvant corroborer ce scénario, les enquêteurs de la sûreté départementale, chargés d’abord de trouver ce trio maléfique et antisémite, ont rapidement eu des doutes quant à ces déclarations.

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Réflexions sur l’antisémitisme, un mot à géométrie variable et un prétexte qui a bon dos, sur ce blog :

Est-il rationnel de considérer que nos “élites” le sont ?

Christine Lagarde

Christine Lagarde

Parmi les arguments souvent avancés pour contrer les “conspirationnistes” (on a déjà vu ici ou encore là ce qu’on pouvait penser de cet adjectif), revient souvent l’idée que nos élites dirigeantes, parce que ce sont des élites, sont nécessairement des personnes raisonnables et même très rationnelles, incapables de comportements ou d’actes délirants ou criminels. C’est certainement aller un peu vite en besogne, et sans doute aussi naïf et faux que d’associer végétarisme et non-violence sous prétexte que le régime végétarien permet d’éviter de tuer des animaux (rappelons qu’un certain Adolf Hitler était végétarien).

Plutôt qu’une dissertation théorique sur l’irrationalité auto-entretenue des castes gouvernantes, cette partie de l’humanité qui parce qu’elle a le pouvoir, peut se dispenser de réfléchir et d’examiner sa conscience, illustrons par un exemple ce que peut être le “travail” d’une personne indiscutablement membre de l’élite, habituée aux vols internationaux en classe premium, aux hôtels de luxe et aux limousines avec chauffeur : Christine Lagarde, directrice générale du FMI depuis le 5 juillet 2011, suite à la mésaventure que l’on sait survenue à son prédécesseur Dominique Strauss-Kahn.

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Service public : crise syrienne

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Vestige d’un temps où le vide d’information
avait une utilité

S’il existait en France un véritable service public audiovisuel, c’est-à-dire une institution fonctionnant sur fonds publics ayant pour priorités l’éducation et l’information des personnes afin d’en faire des citoyens éclairés et responsables, voici le genre de documentaire pédagogique en deux parties que pourrait voir à la télévision, à propos de la crise en Syrie, toute personne habitant ce beau pays :

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Les sixmillions

Logo-Qui-veut-gagner-des-millions[Mise à jour du 9 octobre 2018 : les lecteurs peu informés sur la question qui penseraient (à tort) que l’introduction qui suit s’inspire de lectures cataloguées “négationnistes” pourront avec profit se reporter à l’excellent livre de Jean Bricmont “La République des censeurs” ou, à défaut, à la fiche de lecture que je lui ai consacrée.

Les anglophones pourront également constater qu’aux USA, la discussion sur ce sujet est beaucoup plus libre qu’en France.]


C’est un nombre magique, quasiment mythologique, que les défenseurs d’une Shoah davantage sacralisée qu’historiquement étudiée psalmodient devant les micros qui leur sont tendus. Six millions, le nombre de victimes juives de la barbarie nazie. Pourtant, aucun historien sérieux n’oserait aujourd’hui l’avancer, tant il semble davantage relever de la tradition orale que de bilans humains – et macabres – précis. Évidemment pas une invention à partir du néant, comme le cas d’ Édith Frolla à Yad Vashem, mais un nombre plus émotif que quantitatif.

Ce n’est pas très étonnant, quand on connaît la volonté des Alliés de faire porter à l’Allemagne la responsabilité intégrale des atrocités de la guerre, et de la soumettre psychologiquement – donc politiquement – par un fardeau moral de culpabilité maximale ; et surtout quand on sait comment le tribunal de Nuremberg s’était autorisé à travailler :

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