Le genre : histoire contemporaine sans maquillage
Voilà un livre qui donne envie d’être dictateur. Pour pouvoir imposer sa lecture à tous les lycéens et étudiants, et les déniaiser d’une histoire officielle très éloignée de la réalité des enjeux géopolitiques, surtout au vingtième siècle. Son titre est quelque peu trompeur : même si le pétrole y occupe une place de choix, William Engdahl, né au Texas et vivant en Allemagne, nous entraîne aussi dans les machinations peu avouables du lobby bancaire et du complexe militaro-industriel, au sujet duquel le président Eisenhower lui-même, qui n’était pas un bleu sur le sujet puisqu’ayant atteint le sommet de la hiérarchie militaire, nous conseillait dès 1962 d’entretenir la plus extrême méfiance. Il avait ô combien raison.