Antisionisme et «antisémitisme caché»

[Note de l’administrateur de ce blog : on aimerait que tous les universitaires aient la clarté d’esprit de Jean Bricmont en la matière. Mais est-ce la clarté d’esprit ou le conformisme qui sont les meilleurs accélérateurs de carrière ?

J’ai déjà recensé ici, du même auteur, le très nécessaire La République des censeurs… qui me vaut d’être accusé de “négationnisme” pour avoir cité, à sa suite, les historiens juifs les plus reconnus de l’histoire de la shoah.

On pourra aussi lire, sur cette grotesque équivalence antisionisme-antisémitisme, signe que le sionisme a définitivement perdu la bataille des idées et surtout de l’éthique, le très bon article de Rony Brauman sur Middle East Eye ou regarder une petite vidéo “pas vue à la télé”.

Même les esprits les moins vifs comprennent maintenant que, le sionisme ayant besoin de faire croire à un antisémitisme viscéral et ancestral de l’ensemble des populations du monde pour justifier l’existence d’un “État juif” s’affranchissant des règles du droit international, la “lutte contre l’antisémitisme” proclamée par tous les membres de ce lobby est une vaste arnaque.]


La France va adopter une définition de l’antisémitisme intégrant l’antisionisme. Mais pour l’essayiste Jean Bricmont, qui s’oppose à toute criminalisation des opinions, les deux concepts diffèrent fondamentalement.

Commençons par définir les termes. L’antisionisme peut signifier plusieurs choses, allant de l’opposition aux politiques ou actions du gouvernement israélien à la remise en question de la légitimité d’Israël en tant qu’État juif. En tant que telles, ces positions sont bien sûr politiques et non racistes ou religieuses. Il suffit de les comparer à l’idée que la Crimée appartient à l’Ukraine ou que le Tibet doit être indépendant de la Chine. Dans le courant dominant, ces positions ne sont pas qualifiées d’anti-russes ou d’anti-chinoises au sens raciste du terme.

Dans la mesure où l’antisionisme «radical» est supposé mettre en question la légitimité d’Israël en tant qu’État juif, il est intrinsèquement lié à ce qui est au fondement de la cause palestinienne, à savoir le droit au retour des réfugiés de 1948, reconnu par la résolution 194 de l’Onu et par la déclaration universelle des droits de l’homme (article 13 2. : Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays). Même si ce droit est purement théorique, étant donnés les rapports de force, le proclamer met en cause le caractère essentiellement juif d’Israël, mais peut difficilement être assimilé à du racisme, au vu de ses bases légales.

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Sionisme vs Antisionisme : entretien avec Bruno Guigue (Guerre & Paix)

[Note de l’administrateur de ce blog : un discours clair et rationnel comme Bruno Guigue à l’habitude d’en faire, et comme notre caste médiatico-politique soumise et corrompue (à laquelle on peut ajouter certains universitaires, médiocres donc prêts à se vendre au lobby du moment) est incapable d’en produire depuis longtemps. On retiendra notamment l’extrait d’une vidéo qui a fait beaucoup parler, à partir de 11:44, et le commentaire suivant de Bruno Guigue, à partir de 13:09 :

“Macron a annoncé que la France alignait sa position sur celle qui est contenue dans la charte du mémorial de la Shoah et qui dit que l’antisionisme est la forme moderne de l’antisémitisme, cette espèce de phrase rituelle qu’on entend tout le temps, qui est un mensonge abominable puisque ça veut dire que les juifs antisionistes sont antisémites, par exemple, ce qui est complètement idiot et qui confond une position politique fondée sur des arguments rationnels, l’opposition radicale au colonialisme sioniste en Palestine, et une attitude raciste qui consiste à stigmatiser une population en raison de son ethnie ou de sa religion. Cette confusion-là, elle est entretenue par des gens au plus haut niveau de l’État, qui mélangent tout et qui le font exprès, parce qu’ils savent que c’est l’assurance-vie du projet sioniste, que cette assimilation entre antisionisme et antisémitisme.”]


Le Lobby : La guerre secrète (1/4 – Orient XXI)

[Note de l’administrateur de ce blog : Le Monde Diplomatique en a parlé en septembre 2018 sous la plume d’Alain Gresh, directeur du journal en ligne Orient XXI. La chaîne qatarie Al Jazeera a réussi à piéger les milieux sionistes américains grâce à un jeune journaliste “infiltré” qui s’est fait passer pour un des leurs. Le résultat est accablant : face caméra, des responsables de différents groupes de pressions liés à Israël expliquent calmement quelles sont leurs méthodes (peu avouables) pour faire pression sur quiconque ose critiquer Israël : diabolisation, intimidation, pressions financières, destruction de carrières… tout est permis.

Le documentaire est en quatre parties d’une cinquantaine de minutes chacune. Les pressés pourront aller directement sur la chaîne YouTube d’Orient XXI pour les consulter. Mais comme il ne faut pas abuser des bonnes choses, et qu’un abus d’écran d’ordinateur peut occasionner toutes sortes de troubles de la vision (et de l’endormissement, si vous lisez ces lignes le soir), je préfère présenter sur ce blog un épisode par semaine à partir d’aujourd’hui.

Toute ressemblance avec des méthodes employées en France par le CRIF, la LICRA, l’UEJF ou la DILCRAH serait bien entendu une pure coïncidence antisémite.]


Un journaliste de RT France pris à partie durant
la manifestation des Foulards rouges (RT France)

[Note de l’administrateur de ce blog : réalisé sans trucage. C’est un gag en deux temps où le premier personnage qui entre en scène arrive finalement, alors qu’on croit sa situation désespérée, à paraître presque sympathique lors de l’arrivée d’un second.

Jonathan Moadab, journaliste courageux et créatif qui a grandement contribué à l’Agence Info Libre et au Cercle des Volontaires, a par ailleurs été plusieurs fois la cible d’agressions de la part de la Ligue de Défense Juive, y compris au moyen d’une bombe déposée sous sa voiture, ce qui a valu de la prison ferme aux auteurs de l’attentat.

Mise à jour de 17h10, grâce à un lecteur (voir commentaires) : le premier intervenant était un “troll” talentueux, RT France a publié un correctif ce lundi 28 janvier.]


Les pièges du débat sur les évolutions historiques
de la Res Publica (Valérie Bugault)

[Note de l’administrateur de ce blog : Valérie Bugault a déjà publié sur le saker francophone une série d’articles remarquables qui ont été relayés ici même. Très profonds, ceux de la série “décryptage du système économique global” demandaient à la fois un certain temps de lecture et un certain effort intellectuel. Cette fois, Valérie Bugault réussit la prouesse de pulvériser en un article relativement court toute la légende bâtie autour de la république telle qu’elle fut conçue par les révolutionnaires (bourgeois) de 1789, français mais sous influence idéologique anglo-saxonne.

Ce qu’elle écrit peut être considéré comme un résumé de l’essentiel des idées développées par Alain Soral dans Comprendre l’Empire, un livre qui est lui-même particulièrement condensé dans son style1.

Il n’est bien sûr pas un hasard que Valérie Bugault ait intitulé un de ses livres, coécrit avec Jean Rémy, “Du nouvel esprit des lois et de la monnaie”, une allusion transparente à l’œuvre maîtresse de Montesquieu “De l’esprit des lois”.

Il n’est pas davantage un hasard que le sous-titre de ce blog soit “Personne  ne peut longtemps faire taire un Montesquieu ou un Molière”, une allusion assez claire également à deux personnages unanimement célébrés (à leur façon) par les media de grand chemin, qui tentent d’en faire des repoussoirs absolus.

L’intelligence populaire s’étant réveillée, cet objectif est à jamais perdu.]


Cet article est une réponse à l’article de Jacques Sapir « Les débats sur la souveraineté révélés par les évolutions des représentations de la Res Publica »

Cet article se veut un commentaire critique de l’article de Jacques Sapir commentant un ouvrage de Madame Claudia Moatti, professeur « d’histoire intellectuelle », qui traite de « l’évolution de la chose publique, de la Res Publica dans le monde romain »… c’est-à-dire des interprétations de la notion de « chose publique mais aussi des notions de légitimité et de droit ». Le présent article ne commentera pas ledit ouvrage, que l’auteur n’a pas lu, mais se revendique en tant que critique constructive à la présentation de cet ouvrage faite par Jacques Sapir.

Il est en effet intéressant, et sans doute non contestable, de savoir que le concept de « Res Publica » a subi, au temps de la Rome antique, de sérieuses variations tant quantitatives que qualitatives.

Néanmoins, ce genre d’analyse comporte, en particulier lorsqu’elle est mise en parallèle avec les temps républicains actuels, un biais intellectuel et cognitif. Une telle mise en perspective historique du concept de république a pour effet direct de tronquer les débats institutionnels en les enkystant définitivement autour du seul concept de République, avec, en arrière-fond, l’idée que la République instaurée en 1789 est incontournable.

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Les plus belles tirades oligarchiques anti-Gilets jaunes (E&R)

[Note de l’administrateur de ce blog : ce qui est bien dans la période actuelle, c’est que les responsables ou profiteurs du système oligarchique en voie d’écroulement se désignent eux-mêmes, pensant qu’ils ont encore le contrôle de l’information, ou plus exactement de la perception de l’information auprès du peuple. Or ils l’ont perdu, pour l’essentiel, et tentent maladroitement d’épaissir la propagande dans le but de reprendre ce contrôle, ce qui a l’effet inverse. Car un cerveau qui a repris sa liberté ne se laisse plus avoir, ou beaucoup moins facilement, et développe un “système immunitaire” plus performant contre les manipulations de toute nature.

Une mention toute particulière à l’ancien réparateur de chaussures Francis Kalifat, qui donne des ordres à ses larbins pour punir les méchants Gilets jaunes (c’est son habitude, et son style est assez direct) ; mais également à Michel Wieviorka, le “spécialiste du racisme et de l’antisémitisme” qui croit qu’un tag en forme de A encerclé est un “symbole d’extrême-droite”. On n’est plus à cela près : Francis Kalifat a bien essayé de me faire passer pour un “militant d’extrême-droite halluciné” parce que je renvoyais sur ce blog aux analyses… d’Étienne Chouard, plus que jamais d’actualité.

Et bien sûr, ceux qui croient encore qu’on va les croire ne peuvent s’empêcher de glisser leur tirade anti-Dieudonné et anti-Soral, quand chacun peut les lire et les écouter (pas dans les “grands” media, certes) et se faire soi-même son idée sur leur degré de “haine” et d’“antisémitisme”.]


Entre mépris de classe et arrogance communautaire, voici une sélection non exhaustive des déclarations des « élites » à propos du mouvement populaire des Gilets jaunes.



Mathieu Kassovitz (acteur, réalisateur, producteur et scénariste) :

Le peuple qui se bat pour protéger son confort je ne l’aime pas. J’aime celui qui se bat pour ses convictions et vous n’en avez pas. Macron n’est pas un monarque. Vous êtes ridicules car votre combat n’est pas essentiel il est bourgeois.

 


Frédéric Haziza (journaliste, animateur et harceleur de télévision) :

Les Gilets jaunes ou le retour aux années 30. Il est temps que ce cirque nauséabond cesse…

 

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Bonnes nouvelles de Strasbourg (lundis de Stratediplo)

[Note de l’administrateur de ce blog : il est déconseillé à toute personne présentant des antécédents de réactions allergiques à l’humour noir de lire ce qui suit.]


Le sacrifice rituel célébré à Strasbourg par l’officiant Chérif Chekat a révélé un certain nombre de bonnes nouvelles pour les peuples de France.

L’affaire a confirmé que les listes d’officiants potentiels sont pertinentes puisque tous les pratiquants de ces dernières années se trouvaient sur ces listes, comme les services chargés du maintien de la discipline du vivier sacrificiel le vérifient, a posteriori, chaque fois. Les seules exceptions notables sont les nouveaux arrivés, comme l’équipe cérémonielle du 13 novembre 2015 qui venait tout juste de répondre à l’invitation franco-allemande du 24 août.

En l’occurrence, le Fichier des Personnes Recherchées, rubrique Sûreté de l’État (fameuses “fiches S”), contenait bien tous les mahométans dormants passés à l’action ces dernières années, et contient donc vraisemblablement tous les futurs candidats à l’action. Il serait plus justement nommé Fichier des Personnes Intéressantes mais Non Activement Recherchées, puisque même s’il contient des indications sur la conduite à tenir en cas de rencontre fortuite (mise à jour de la fiche…) il ne sert pas à rechercher en temps normal des personnes sur le territoire national, mais à rechercher des fiches dans le fichier, après événement anormal, pour démontrer à la presse l’efficacité des services étatiques. On pourrait certes arguer que, contrairement aux espions du Pacte de Varsovie à l’origine de la création de la rubrique Sûreté de l’État de ce fichier, la mise en pratique des enseignements mahométans, tant qu’elle reste à un niveau inorganisé, ne menace pas vraiment la sûreté de l’Etat autant qu’elle menace ou raccourcit la vie des citoyens. Le Fichier des Personnes (non activement) Recherchées comprend quatre cent mille fiches, mais la rubrique Sûreté de l’État  ne compte sauf erreur, après incorporation des Gilets Jaunes les plus en vue, que de l’ordre de trente mille fiches, dont un tiers d’agents mahométans. La bonne nouvelle est donc que ce fichier dormant des agents dormants existe, et semble à jour.

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Et pour ne pas tomber dans le piège du bouc émissaire musulman, voir ici par exemple, ou faire une recherche sur ce blog avec les mots-clés qui vont bien.

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