«Mais vous n’êtes pas en Iran!»: une Russe démystifie les mythes sur ce pays du Moyen-Orient (Sputnik)

[Note de l’administrateur de ce blog : il y a dans mes connaissances proches au moins deux personnes qui corroborent les dires de cette Russe, un collègue qui se rend régulièrement en Iran pour ses travaux de recherche et un dessinateur-voyageur qui vit non loin de chez moi, Philippe Bichon.

Mais il y a hélas encore des universitaires qui, n’ayant encore jamais posé le pied dans ce pays — tout en se proclamant “expert international” — continuent pourtant à en propager les caricatures les plus grossières, voire à récidiver après avoir reçu quelques commentaires remontés de lecteurs bien informés, et même à re-récidiver en reprenant à son compte la propagande sioniste la plus hystérique considérant l’Iran comme une pépinière de terroristes. Honte à eux !

Et on pourra conseiller à ceux qui croient la version israélo-compatible de l’attentat de l’AMIA d’aller se renseigner auprès de Maria Poumier et du documentaire qu’elle a réalisé sur la question.]


Cette Russe habite à Téhéran, porte le voile selon la loi et admire la bonté de son mari iranien. Dans un entretien à Sputnik, elle évoque les nuances de sa vie dans sa deuxième patrie et détruit de nombreux stéréotypes, ce qui a suscité dans un premier temps une incrédulité et des réactions tels que «vous êtes peut-être dans un autre pays».

Kristina Bochtchekh est née à Khabarovsk, dans l’Extrême-Orient russe, s’est mariée à un Iranien et habite depuis plus de deux ans dans la République islamique. Ayant commencé à partager ses impressions sur ce pays dans un blog, elle s’est heurtée à la méfiance et à l’incompréhension.

«Pour la plupart des gens, l’Iran est un pays arabe habité par des Arabes qui parlent l’arabe. C’est absolument faux, l’Iran n’a jamais été un pays arabe», indique-t-elle dans un entretien à Sputnik. «Les Iraniens sont Perses et parlent le farsi.»

 
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Mort de l’Iranien Soleimani :
quelle implication du Mossad ? (Le Courrier des Stratèges)

[Note de l’administrateur de ce blog : l’assassinat du général Qassem Soleimani (et par la même occasion  de son son premier lieutenant irakien Abou Mehdi al-Mouhandis et des hommes qui les accompagnaient), assimilable à une déclaration de guerre dans tout esprit normalement constitué, déclenche des interprétations diverses allant des habituels commentaires sur la “folie” de Trump aux contre-pieds les plus osés.

Il est dans tous les cas nécessaire de rappeler que tout président qu’il soit, Trump n’a certainement pas tous les pouvoirs aux USA, et que l’Iran est dans le collimateur d’Israël depuis longtemps.]


L’exécution du général iranien Soleimani par une frappe américaine à distance fait monter d’un cran une tension déjà forte au Moyen-Orient entre les États-Unis et l’Iran. Nous considérons toujours que, dans ce dossier, Donald Trump résiste pied à pied aux pressions du Deep State américain pour mener une opération terrestre sur place. Tout laisse à penser que cette opération a été menée avec l’aide du MOSSAD, qui avait déjà proposé d’éliminer le général iranien, selon Maxime Chaix dans www.deep-news.media.

L’assassinat du général Soleimani devrait laisser des traces profondes dans l’opinion et crisper fortement les relations internationales. Déjà, les premières secousses sont apparues dans les bourses mondiales, et les premières tensions sur le cours du pétrole ne tarderont pas à faire souffrir l’économie mondiale. Tout le monde attend avec crainte les représailles iraniennes, qui marqueront une nouvelle étape dans une escalade infernale.

Quel est le rôle du Mossad et de Trump dans l’opération?

À en croire les tweets de Donald Trump, cette opération es tune grande réussite personnelle pour lui. Notre conviction est que, dans ce dossier, Trump entrave comme il peut la course à la guerre voulue par le complexe militaro-industriel américain, favorable depuis de longs mois à une intervention militaire directe en Iran. Tout laisse à penser que, dans cette élimination à distance, les Américains ont bénéficié de la complicité active de plusieurs alliés : peut-être l’Arabie Saoudite, et plus sûrement Israël.

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Cette narrative médiatique remplie d’apprentis Hitler
(le saker francophone)

[Note de l’administrateur de ce blog : en France, on vient d’avoir l’hitlérisation des Gilets Jaunes par l’intermédiaire de leur mentor Étienne Chouard, successivement passé à la question de la Sainte Chambre à Gaz par les kapos de service Robert et Enthoven sur Le Média, puis, après avoir ainsi osé rappeler les vertus du doute dans l’édification des connaissances, sommé sur Sud Radio par la commissaire politique Élisabeth Lévy – et son obligé Didier Maïsto – de faire repentance et d’affirmer sa foi dans le dogme shoatique. Le beurre ou l’argent du beurre, science ou religion, il faut pourtant choisir !

Étienne Chouard étant à peu près aussi hitlérisable et nazifiable que Mère Thérésa était envisageable en danseuse de peep-show, c’est dire où nous sommes rendus. Savoir qu’une description plate de la réalité suffise à produire un effet comique finit par être désespérant. Jusqu’où allons-nous descendre ?]


Par C.J. Hopkins – Le 13 juin 2019 – Source UNZ Review

Chaque fois que vous pensez que l’hystérie de l’antisémitisme fabriqué par la « corporatocratie » a déjà atteint le sommet de l’absurde, elle réussit d’une certaine façon à se surpasser. OK, suivez-moi bien maintenant, parce que c’est bizarre.

Apparemment, l’Hitler américain [Lien en français] et ses acolytes conspirent avec un groupe secret de « hauts personnages juifs » pour empêcher l’Hitler britannique [Lien en français] de devenir premier ministre et d’exterminer tous les Juifs de Grande-Bretagne. Bizarre, non ? Mais ce n’est pas le plus bizarre, parce qu’il se pourrait que l’Hitler Américain veuille exterminer lui-même tous les Juifs de Grande-Bretagne, plutôt que de laisser à l’Hitler britannique [Lien en français] le soin de le faire… Les Hitlers étant notoirement jaloux de leurs actes génocidaires.

Non, le plus bizarre est que tout le monde sait que l’Hitler américain ne fait rien sans l’approbation de l’Hitler russe [Lien en français], qui est lui aussi obsédé par l’extermination des Juifs et la destruction du tissu démocratique occidental. Alors pourquoi l’Hitler russe voudrait-il laisser l’Hitler américain et ses hommes de main contrecarrer la montée en puissance de l’Hitler britannique qui, en plus de vouloir exterminer tous les Juifs, veut aussi détruire la démocratie en renflouant, de manière fasciste, la sécurité sociale, en renationalisant le système ferroviaire, etc. ?

Tout cela n’a pas beaucoup de sens, n’est-ce pas ? Pourtant, c’est bien l’histoire officielle.

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Télescopages

Parfois, l’histoire joue des tours… et ces tours deviennent particulièrement comiques (pour qui aime l’humour noir) à l’heure de twitter et du “déterrage” instantané d’anciennes informations. La preuve en images :

Et deux jours plus tard :

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Trump : et maintenant ?

Au moment où Donald Trump prête serment, il me paraît utile de lire des auteurs qui ne versent ni dans l’hystérie anti-Trump que nous ont servie la quasi-totalité des “grands” media, ni dans la Trumpolâtrie qui semble affecter bon nombre de ceux se prétendant “anti-système” mais qui ne voient plus les ficelles dès lors que la marionnette leur dit ce qu’ils ont envie d’entendre.

Même si je suis personnellement satisfait de la défaite du petit corps malade Hillary Clinton (pour deux raisons principales : 1 – l’arrêt de la propagande hystérique anti-russe et 2 – la contribution à l’effondrement de la crédibilité des media de masse), je n’irai pas jusqu’à croire que Trump est parvenu “tout seul” à la présidence des USA ni qu’il va réellement faire tout ce qu’il a dit. Pour cette raison, je vous invite à réfléchir à partir de deux articles parus en novembre 2016, l’un de William Engdahl (dont le livre Pétrole, une guerre d’un siècle est à connaître absolument), et l’autre du traducteur français de cet article, Jean-Maxime Corneille. Les deux articles sont parus sur Le Saker francophone, où je vous invite à les lire, même si le second est initialement sorti des serveurs des Chroniques de la Vieille République.

Les voici donc :

Bonne lecture !

Voir également, sur ce blog : Les loups entre eux.

Réalisé sans trucage (bis)

Tweet publié par le Huffington Post le 7 novembre 2016, soit la veille de l’élection de Donald Trump, qui à partir de sondages donnait à Hillary Clinton 98,1% de chances (notez la précision) de devenir présidente :

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ROTFLOL, comme on dit là-bas.

Et merci à Jean pour m’avoir signalé ce grand moment de journalisme.

 

Dans la future administration Trump, un ancien de Goldman Sachs au Trésor, un pétrolier à l’Énergie et un lobbyiste climato-sceptique à l’Environnement ? (Observatoire des multinationales)

arton975-fbbae[Note de l’administrateur de ce blog : si la raison impose de ne pas se joindre au concert de lamentations au sujet de l’élection de Trump, et même de se réjouir qu’une vieille folle bourrée de médicaments et marionnette du lobby militaro-industriel américain ne soit pas devenue présidente de la première puissance nucléaire mondiale, il serait très peu raisonnable de penser que Donald Trump, tout milliardaire qu’il soit, ait pu parvenir tout seul à la plus haute fonction des États-Unis d’Amérique. Certes, ses discours de campagne étaient ouvertement anti-establishment – et faisaient beaucoup de constats plutôt justes, d’où leur succès. Mais après tout, on a déjà connu un futur président en campagne assurer que “[son] adversaire, c'[était] la finance”.]

par Olivier Petitjean

Donald Trump a construit une grande partie de sa victoire surprise à l’élection présidentielle américaine sur un discours de rejet des élites de Washington et de Wall Street. Une stratégie gagnante qui lui a permis d’attirer une grande partie des classes populaires blanches, au détriment des Démocrates. Mais ceux qui ont pris au sérieux sa rhétorique anti-libérale, et sa dénonciation du libre-échange, des délocalisations et des excès de la finance, risquent fort de déchanter. Donald Trump se prépare en effet à nommer une équipe qui accordera une large place aux intérêts économiques. Avec notamment un ancien dirigeant de Goldman Sachs au Trésor et le patron d’une firme pétrolière au Secrétariat à l’Énergie.

Une partie des postes ministériels de la future administration Trump sera sans doute réservée aux membres du parti républicain qui se sont rangés derrière lui – comme l’ancien maire de New York Rudy Giuliani ou l’ex gouverneur du New Jersey Chris Christie – mais, pour le reste, la consigne est de trouver des personnalités du monde de l’entreprise. Outre Steven Mnuchin, ancien de Goldman Sachs, patron de la firme d’investissement Dune Capital Management et principal conseiller économique de Trump, favori pour la position de Secrétaire au Trésor, deux patrons de firmes pétrolières pourraient être nommés à l’Intérieur et à l’Énergie (Forrest Lucas de Lucas Oil et Harold Hamm de Continental Resources respectivement). Selon le site Politico, d’autres hommes d’affaires ou ancien dirigeants d’entreprises pourraient hériter, notamment, des Secrétariats d’État au Commerce et au Travail. Sans oublier le poste de Secrétaire à l’Agriculture, où plusieurs représentants de agrobusiness sont pressentis. La direction de l’Agence fédérale de l’environnement pourrait, elle, se voir confier à Myron Ebell, dirigeant de lobbys climato-sceptiques.

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Ce que Trump signifie (Gilad Atzmon)

05 Jan 2016, Claremont, New Hampshire, USA --- Republican Presidential candidate Donald Trump appears at a rally in Claremont, NH --- Image by © Brooks Kraft/Corbis

5 janvier 2016, Claremont, New Hampshire, USA
le candidat républicain Donald Trump
lors d’un rassemblement à Claremont, NH
Image : © Brooks Kraft/Corbis

[Note de l’administrateur de ce blog : je publie là une traduction d’un texte de Gilad Atzmon qui date du 21 octobre 2016, soit il y a trois semaines, bien avant l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis d’Amérique.

Parce que Gilad Atzmon, musicien de jazz, est en même temps un véritable philosophe – ce qui le distingue notablement de philosophes de fonction qui ne sont que de pitoyables sophistes – sa hauteur de vue et sa profondeur d’analyse sont toujours bienvenues sur les problèmes difficiles. Sur le cas Trump, il ne déroge pas à la règle, en évitant le discours militant pour rester dans une vision historique à long terme.]

———————————  Début de la traduction  ———————————

La question de la signification de Trump est différente de questions concernant la personne de Trump ou ce que le candidat républicain représente.

Ce que signifie Trump, c’est à peu près que la moitié des Américains disent que trop c’est trop. La moitié des Américains sont en train d’exprimer une lassitude totale du système et de leur élite dirigeante.

Dans les dernières semaines nous avons appris que Trump avait offensé un grand nombre de femmes. Il était, dit-on, irrespectueux et se comportait grossièrement mal. Cela peut nous apprendre quelque chose sur qui est Trump ; mais le fait que toutes ces révélations embarrassantes aient eu zéro impact sur la popularité de Trump suggère que nous sommes confrontés à une force de la nature. Personne d’autre dans la politique moderne n’aurait survécu à une fraction d’une telle mauvaise publicité. Trump peut bien être un être humain ignoble et irrespectueux, mais pourtant, il paraît invincible.

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Réalisé sans trucage

Ces étudiants privilégiés (et leurs professeurs) se rendent-ils compte de l’effet comique produit, pour des personnes censées être plus aptes que les autres à comprendre les sociétés et les mouvements politiques qui les animent ?

Voir également, sur les réactions à l’unisson d’une pseudo-élite enfermée dans un monde parallèle, cet article d’Éric Verhaeghe.

Entretien d’actualité n°35 du 01/11/2016 (UPR)

[Note de l’administrateur de ce blog : au moment où Donald Trump est élu président des États-Unis d’Amérique et où les “journalistes” occidentaux mangent tous ensemble leur collection de chapeaux, il est assez jouissif d’écouter l’analyse des élections américaines que faisait François Asselineau le premier novembre dernier. Histoire d’imaginer ce que pourrait être une classe politico-médiatique où la raison aurait remplacé l’hystérie et la propagande.]

Le sommaire de l’émission pourra être consulté sur cette page.

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