Kafka 2.0 : comment s’exerce la censure politique sur Youtube (Sayed Hasan)

[Note de l’administrateur de ce blog : pardon de revenir si vite à de l’anxiogène après la courte parenthèse érotique de l’avant-dernier article. Mais même là, c’est une question de point de vue : quand des oppresseurs n’ont plus d’autre moyen que d’employer la censure la plus brutale pour faire taire des opposants, c’est le signe qu’ils sont en mauvaise posture. Un peu comme quand un ancien réparateur de chaussures tente de faire passer un professeur de physique – avec plus de 20 ans d’ancienneté à l’université – pour un type qui ne sait pas raisonner.

Pour une analyse de fond de la guerre de l’information en cours, La bataille du discours est une lecture hautement recommandable.]


Cinq années d’archives de résistance au sionisme et à l’impérialisme détruites par Google.

« On avait sûrement calomnié Joseph K., car, sans avoir rien fait de mal, il fut arrêté un matin. » Ainsi commence Le Procès, œuvre de Franz Kafka de 1925, dans laquelle Joseph K., employé de banque sans histoires, est arrêté à son domicile par de mystérieux agents et notifié d’une procédure judiciaire engagée à son encontre. Il n’est pas informé du délit ou crime dont il se serait rendu coupable – on lui laisse seulement entendre qu’il aurait enfreint une loi inconnue –, et se voit remettre une convocation au tribunal un certain jour, sans que l’heure ou le lieu exacts soient indiqués. Le protagoniste est entrainé dans un engrenage complètement absurde, balloté entre inspecteurs, huissiers, avocats et juges, et ne sachant à aucun moment de quoi ou contre qui il doit se défendre. Il est finalement exécuté par trois bourreaux distingués qui, avec d’ « horribles politesses », lui plantent un couteau de boucher dans le cœur.

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