Poutine/Hitler : les points communs et les différences (Alain Soral)

[Note de l’administrateur de ce blog : espérons que la déchéance accélérée de nos media sur la plupart des sujets d’actualité, du Covid-19 à la guerre en Ukraine, convaincra ceux qui ne connaissent pas encore Alain Soral à franchir le mur de propagande qui le présente comme un dangereux extrémiste néo-nazi et viscéralement antisémite.

Comme à son habitude, et comme dans Comprendre l’Empire, il livre ici une analyse des rapports de pouvoir basée sur des réalités objectives et non sur des dogmes idéologiques.]


Mise en perspective

Beaucoup de gens se demandent ce qui se passe réellement aux États-Unis depuis cette élection présidentielle très particulière de novembre 2020. Laissons de côté l’interprétation canonique des mass media, selon lesquels il est tout à fait normal qu’un vieillard ne sachant plus où il habite et n’ayant même pas fait campagne établisse un nouveau record de voix en sa faveur. Ces media font partie du problème ; on ne demande pas à un ivrogne de donner des conseils en matière de sobriété.

C’est plutôt en allant glaner des messages sur les media sociaux “alternatifs”, comme Telegram, qui connaît une ascension fulgurante grâce à la censure brutale opérée par twitter envers tous les “mal-pensants”, qu’on rencontre parfois de petits résumés éclairants – même si l’on peut  aussi  souvent tomber sur n’importe quoi. L’esprit critique est aussi indispensable pour s’aventurer dans l’information “libre” qu’une bonne carte pour randonner en montagne et en territoire inconnu.

Un des avocats médiatiques de Donald Trump, Rudy Giuliani, a le 30 janvier transféré un message du compte “Drain The Swamp News” (lisible ici sur un navigateur), que je traduis ci-dessous. Il a l’avantage de donner une cohérence à un ensemble de phénomènes en apparence déconnectés ou illogiques, et en particulier les réactions simultanées et rivalisant d’inefficacité d’un grand nombre de pays, pourtant “riches” et “techniquement avancés”, face à la “pandémie” de COVID-19 – dont Didier Raoult a récemment rappelé qu’elle n’avait, en France, causé aucune surmortalité chez les moins de 65 ans. Même si je n’ai pas vérifié le détail des arguments relayés par Giuliani – et notamment les influences respectives des différentes familles citées dans la Réserve Fédérale américaine1 et la Banque des Règlements Internationaux – la vue d’ensemble proposée me semble qualitativement correcte et cohérente.

Bien entendu, cette mise en perspective d’événements mondiaux récents sera taxée de “complotiste” par ceux qui ne pensent plus par eux-mêmes (ou veulent que vous ne pensiez pas par vous-mêmes). Mais qui se soucie encore de ce genre d’argument aujourd’hui ?

——— Début de la traduction ———

Mettons un peu d’ordre et de noms dans le marais de Washington DC. La FED2 est une banque privée. Elle appartient à huit familles. Quatre de ces familles vivent aux États-Unis. Il s’agit de Goldman Sachs, Rockefeller, Lehman et Kuhn Loeb de New York. Les familles étrangères appartenant à la FED sont les Rothschild de Paris et de Londres, les Warburg de Hambourg, les Lazard de Paris et la famille Israel Moses Seif de Rome. 80% de la FED appartient à ces familles.

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Comment l’Occident dévore ses enfants (Thierry Meyssan)

[Note de l’administrateur de ce blog : voilà une façon de parler des Gilets jaunes en prenant un peu (voire beaucoup) de recul historique. Ça ne fait pas de mal.]


Pour Thierry Meyssan, en se dressant contre leurs institutions, les Français sont le premier peuple occidental à prendre des risques personnels pour s’opposer à la globalisation financière. Bien qu’ils n’en aient pas conscience et imaginent encore que leurs problèmes sont exclusivement nationaux, leur ennemi est le même que celui qui a écrasé la région des Grands lacs africains et une partie du Moyen-Orient élargi. Seuls les peuples qui comprendront la logique qui les détruit et la rejetteront pourront survivre à la crise existentielle de l’Occident.

La cause de la récession occidentale

Les relations internationales ont profondément changé avec la paralysie de l’Union soviétique en 1986, lorsque l’État ne parvint pas à maitriser l’incident nucléaire civil de Tchernobyl [1], puis avec la rétractation du Pacte de Varsovie, en 1989, lorsque le Parti communiste est-allemand [2] détruisit le Mur de Berlin, et finalement avec la dissolution de l’URSS, en 1991.

À ce moment, le président des États-Unis, George Bush Sr., a décidé de démobiliser un million de soldats et de consacrer les efforts de son pays à sa prospérité. Il a souhaité transformer l’hégémonie US dans sa zone d’influence en un rôle de leader de l’ensemble du monde et de garant de sa stabilité. En cela, il a jeté les bases d’un « Nouvel Ordre Mondial » d’abord dans son discours aux côtés du Premier ministre britannique Margaret Thatcher à l’Aspen Institute (2 août 1990), puis lors de son discours au Congrès (11 septembre 1990) annonçant l’opération « Tempête du désert » [3].

Le monde d’après l’Union soviétique est celui de la libre circulation non seulement des marchandises, mais aussi des capitaux mondiaux, sous le seul contrôle des États-Unis. C’est-à-dire le passage du capitalisme à la financiarisation ; non pas l’aboutissement du libre-échange, mais une forme exacerbée de l’exploitation coloniale à la totalité du monde y compris à l’Occident. En un quart de siècle, les grandes fortunes US vont être plusieurs fois multipliées et la richesse globale du monde va considérablement augmenter.

En laissant libre court au capitalisme, le président Bush Sr. espérait étendre la prospérité au monde. Mais le capitalisme n’est pas un projet politique, c’est juste une logique pour faire du profit. Or, la logique des multinationales US était d’accroitre leur profit en délocalisant leur production en Chine où c’était désormais possible et où les travailleurs étaient les moins payés au monde.

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Voir également sur ce blog, à propos de la chute de l’Occident :