Je l’avais déjà signalé sur ce blog, l’année dernière, la revue officielle de la Société Européenne de Physique, Europhysics News, a publié un article qui connut un grand succès, bien au-delà de son lectorat habituel, à tel point que le serveur de la revue rendit l’âme quelque temps sous l’afflux de connexions. Un article qui fut publié comme les autres sur invitation et, ce fut bien précisé, à l’occasion du quinzième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001.
Ce premier séisme fut assorti de répliques : dès le numéro suivant, le président de l’EPS crut nécessaire de rédiger un éditorial en forme de pirouette intitulé “Déni de science” où chacun put trouver ce qui l’arrangeait : les croyants en la thèse officielle, prenant les “complotistes”1 pour de doux dingues, étaient rassurés de pouvoir continuer à rêver, tandis que les moins naïfs, plus sérieux ou plus travailleurs ne pouvaient qu’acquiescer à cet encouragement pour appliquer la physique, toute la physique et rien que la physique, en faisant fi du qu’en-dira-t-on. Dans le même numéro, et dans la même veine, deux “lettres aux éditeurs” furent publiées (p. 43), l’une de José Zorrilla, un ingénieur en génie civil d’Uruguay, qui s’offusquait de la publication de l’article blasphématoire d’Europhysics News et tenait à affirmer sa foi en la version officielle de l’effondrement des tours ; l’autre d’un ancien employé du NIST de 1997 à 2011, Peter Michael Ketcham, vidant son sac après avoir été dégoûté par la façon dont le NIST s’était acquitté de sa mission d’enquête, n’hésitant pas à enfreindre les règles les plus élémentaires de l’investigation scientifique.