«Mais vous n’êtes pas en Iran!»: une Russe démystifie les mythes sur ce pays du Moyen-Orient (Sputnik)

[Note de l’administrateur de ce blog : il y a dans mes connaissances proches au moins deux personnes qui corroborent les dires de cette Russe, un collègue qui se rend régulièrement en Iran pour ses travaux de recherche et un dessinateur-voyageur qui vit non loin de chez moi, Philippe Bichon.

Mais il y a hélas encore des universitaires qui, n’ayant encore jamais posé le pied dans ce pays — tout en se proclamant “expert international” — continuent pourtant à en propager les caricatures les plus grossières, voire à récidiver après avoir reçu quelques commentaires remontés de lecteurs bien informés, et même à re-récidiver en reprenant à son compte la propagande sioniste la plus hystérique considérant l’Iran comme une pépinière de terroristes. Honte à eux !

Et on pourra conseiller à ceux qui croient la version israélo-compatible de l’attentat de l’AMIA d’aller se renseigner auprès de Maria Poumier et du documentaire qu’elle a réalisé sur la question.]


Cette Russe habite à Téhéran, porte le voile selon la loi et admire la bonté de son mari iranien. Dans un entretien à Sputnik, elle évoque les nuances de sa vie dans sa deuxième patrie et détruit de nombreux stéréotypes, ce qui a suscité dans un premier temps une incrédulité et des réactions tels que «vous êtes peut-être dans un autre pays».

Kristina Bochtchekh est née à Khabarovsk, dans l’Extrême-Orient russe, s’est mariée à un Iranien et habite depuis plus de deux ans dans la République islamique. Ayant commencé à partager ses impressions sur ce pays dans un blog, elle s’est heurtée à la méfiance et à l’incompréhension.

«Pour la plupart des gens, l’Iran est un pays arabe habité par des Arabes qui parlent l’arabe. C’est absolument faux, l’Iran n’a jamais été un pays arabe», indique-t-elle dans un entretien à Sputnik. «Les Iraniens sont Perses et parlent le farsi.»

 
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États-Unis/Iran : western asymétrique et
détestation globale… (Richard Labévière)

Richard Labévière

[Note de l’administrateur de ce blog : il reste encore des journalistes capables de faire leur métier, Richard Labévière est l’un d’eux.]


En tuant — vendredi dernier près de l’aéroport de Bagdad dans une attaque au drone — le général Qassem Soleimani (62 ans) — commandant de la brigade Al-Qods (Jérusalem) des forces spéciales des Gardiens de la révolution et des opérations extérieures — Washington a pris la responsabilité d’aggraver trois dynamiques : 1) celle des différents fronts militaires de la région : Syrie, Liban, Irak, Yémen, détroit d’Ormuz et Méditerranée orientale ; 2) celle d’un resserrement nationaliste autour du guide suprême de la Révolution Ali Khamenei ; 3) enfin, celle d’une détestation mondiale croissante et d’un rejet américain qui rejaillit sur l’ensemble des Occidentaux.

Assimilés aux Américains, nous autres Européens/Occidentaux – du moins catalogués comme tels – ne pourront bientôt plus sortir de nos frontières ! Après cela, les dirigeants occidentaux auront beau jeu de faire la morale pour le respect du droit international et la lutte contre le terrorisme…

A noter qu’avant cet « assassinat ciblé », les autorités américaines ont pris soin d’avertir le Royaume Uni (le partenaire historique), l’Allemagne (pour Washington, l’Europe c’est Berlin), et la Chine (le principal partenaire économique). La Russie, pas question ? Quant à la France, qui s’en soucie à Washington ? Les experts en droit du travail peut-être et encore… Toujours est-il que cet événement n’est pas banal et qu’il risque encore d’aggraver des situations dont – nous autres pauvres Occidentaux – avons trop tendance à oublier l’arrière-plan historique. Quelques rappels ne sont pas superflus.

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Mort de l’Iranien Soleimani :
quelle implication du Mossad ? (Le Courrier des Stratèges)

[Note de l’administrateur de ce blog : l’assassinat du général Qassem Soleimani (et par la même occasion  de son son premier lieutenant irakien Abou Mehdi al-Mouhandis et des hommes qui les accompagnaient), assimilable à une déclaration de guerre dans tout esprit normalement constitué, déclenche des interprétations diverses allant des habituels commentaires sur la “folie” de Trump aux contre-pieds les plus osés.

Il est dans tous les cas nécessaire de rappeler que tout président qu’il soit, Trump n’a certainement pas tous les pouvoirs aux USA, et que l’Iran est dans le collimateur d’Israël depuis longtemps.]


L’exécution du général iranien Soleimani par une frappe américaine à distance fait monter d’un cran une tension déjà forte au Moyen-Orient entre les États-Unis et l’Iran. Nous considérons toujours que, dans ce dossier, Donald Trump résiste pied à pied aux pressions du Deep State américain pour mener une opération terrestre sur place. Tout laisse à penser que cette opération a été menée avec l’aide du MOSSAD, qui avait déjà proposé d’éliminer le général iranien, selon Maxime Chaix dans www.deep-news.media.

L’assassinat du général Soleimani devrait laisser des traces profondes dans l’opinion et crisper fortement les relations internationales. Déjà, les premières secousses sont apparues dans les bourses mondiales, et les premières tensions sur le cours du pétrole ne tarderont pas à faire souffrir l’économie mondiale. Tout le monde attend avec crainte les représailles iraniennes, qui marqueront une nouvelle étape dans une escalade infernale.

Quel est le rôle du Mossad et de Trump dans l’opération?

À en croire les tweets de Donald Trump, cette opération es tune grande réussite personnelle pour lui. Notre conviction est que, dans ce dossier, Trump entrave comme il peut la course à la guerre voulue par le complexe militaro-industriel américain, favorable depuis de longs mois à une intervention militaire directe en Iran. Tout laisse à penser que, dans cette élimination à distance, les Américains ont bénéficié de la complicité active de plusieurs alliés : peut-être l’Arabie Saoudite, et plus sûrement Israël.

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L’Orient « soi-disant » compliqué…
(Général Dominique Delawarde)

[Note de l’administrateur de ce blog : encore un antisémite ! Selon les critères “larges” du lobby pro-israélien, bien sûr… Il est rassurant de voir que, même si le milieu universitaire fait tout son possible pour paraître plus ignorant et stupide qu’il n’est, on trouve quand même de plus en plus de langues qui se délient à propos de l’influence néfaste – pour ne pas dire criminelle – des différents lobbies sionistes de par le monde, et de leur stakhanovisme guerrier.

D’où la nécessité de l’irrationnel pour tenter de contenir la raison qui progresse à grands pas.]


Ce sujet est à la fois très complexe à maîtriser pour l’homme de la rue, mais plus facile à comprendre et à exposer pour celui qui connaît quelques dessous des cartes.

Pour faire simple et aller droit au but, il existe deux grands types de politiques de défense et de diplomatie qui s’opposent clairement au Moyen Orient. Le premier est celui de la coalition occidentale conduite par le trio USA, Royaume-Uni et France qui comprend aussi l’état hébreu et l’Arabie saoudite comme partenaires majeurs. Le second est celui de l’ensemble des pays qui s’opposent à cette «coalition occidentale». Au Moyen-Orient, cet ensemble est conduit aujourd’hui par la Russie, l’Iran et, à un certain degré la Turquie, sous l’œil compréhensif de la Chine. Il comprend aussi, sur le terrain, la Syrie, le Hezbollah, l’Irak et le Yemen (Ansar Allah).

Ces politiques et ces diplomaties sont élaborées par des hommes, chefs d’état bien-sûr, mais aussi et peut-être surtout par leurs entourages, leurs ministres, leurs conseillers, ceux qui contrôlent vraiment les ministères des affaires étrangères et de la défense des pays concernés. Bien comprendre ces politiques, c’est d’abord et avant tout bien connaître les individus qui les ont élaboré. Comment ils ont été élus et/ou qui les a aidé à parvenir aux postes où ils sont. En clair, il faut savoir qui tire vraiment les ficelles et quels sont les objectifs que ces individus recherchent.

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Échec et mat pour l’hégémon (Dmitry Orlov)

Dmitry Orlov

[Note de l’administrateur de ce blog : ayant vécu l’effondrement de l’URSS et s’en étant remis, Dmitry Orlov a un art consommé pour rigoler des situations les plus tragiques. Mais sans doute vaut-il mieux en rire qu’en pleurer, car la prise de distance par rapport à l’événement – une forme d’abstraction, finalement – est une marque d’intelligence et permet généralement de réagir plus efficacement et de façon plus constructive face à une situation qui semble désespérée.]


Selon les analyses de beaucoup de commentateurs intelligents et bien informés, une guerre entre les États-Unis et l’Iran pourrait éclater à tout moment. Leur preuve en faveur de ce point de vue consiste en quelques porte-avions américains qui sont censés être en route vers le golfe Persique, que l’Iran a menacé de bloquer en cas d’attaque. Pour ce faire, l’Iran n’aurait pas à faire quoi que ce soit de militaire ; il suffirait que ce pays menace d’attaquer certains pétroliers pour que leur couverture d’assurance soit annulée, les empêchant de charger leur cargaison ou de prendre la mer. Cela bloquerait les livraisons de près des deux tiers de tout le pétrole brut transporté par mer et causerait des dommages économiques vraiment stupéfiants – si stupéfiants que les économies pétrolières des pays importateurs de pétrole (et même de certains des pays exportateurs de pétrole) pourraient ne jamais s’en remettre.

Examinons d’abord ces quelques éléments de preuve. À mon avis, le fait de voir des porte-avions américains près d’un adversaire potentiel bien armé comme l’Iran, la Chine ou la Russie est une indication très claire qu’il n’y aura aucune escalade militaire. Le calcul ici est simple. Pour être efficace, un porte-avions américain doit se trouver à moins de 500 km des cibles que ses avions vont bombarder. C’est la portée aller-retour typique d’un avion sans ravitaillement en vol. Mais si ledit porte-avions s’approche à moins de 1000 km dudit adversaire potentiel, il peut être coulé à l’aide de toute une série d’armes modernes contre lesquelles il n’a aucune défense. Évidemment, dans de telles circonstances, le commandement du porte-avion évitera de faire quoi que ce soit de provocateur tout en faisant tout son possible pour afficher son absence totale d’intention hostile.

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Noël 2018: L’Iran et la Syrie font preuve de respect,
au contraire d’Israël et de l’Arabie saoudite
(le saker francophone)

Une vitrine à l’honneur des décorations de Noël dans le centre de Téhéran © Global Look Press

Une vitrine à l’honneur des décorations de Noël
dans le centre de Téhéran (© Global Look Press)

[Note de l’administrateur de ce blog : est-il encore besoin d’en rajouter une couche ? Vu le nombre d’ânes qui continuent de braire la propagande médiatique “occidentale”, oui, hélas.]


Noël est une période de bienveillance pour tous les hommes. Ou devrait l’être, tout du moins. Or, si l’Iran et la Syrie, que l’Occident décrit comme « les méchants » du Moyen-Orient, ont respecté l’esprit de Noël, les alliés de l’Occident dans la région, l’Arabie saoudite et Israël, ont préféré passer outre.

L’Iran est diabolisé par les néo-conservateurs occidentaux et nous sommes tous censés nous représenter ce pays comme l’incarnation du Mal, un régime monstrueux de fanatiques religieux, qui, l’écume aux lèvres, détestent le monde entier.

Ainsi, la fiction favorite des Occidentaux a pris du plomb dans l’aile lorsque le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif, a envoyé le soir du réveillon ses vœux de Noël sur Twitter, souhaitant « paix et joie pour 2019 ».

The angels said, « Mary, God gives you good tidings of a Word from Him whose name is Messiah, Jesus, son of Mary ; high honored shall he be in this world and the next, near stationed to God. » (QURAN 3:45)
 May the blessings of the birth of Jesus usher peace and joy to all in 2019.

(Les anges dirent : « Marie, Dieu te donne la bonne nouvelle d’une Parole de la part de Celui dont le nom est Messie, Jésus, fils de Marie ; il sera très honoré dans ce monde et le prochain, proche de Dieu. » (QURAN 3:45). Que les bénédictions de la naissance de Jésus annoncent la paix et la joie pour tous en 2019.
– Javad Zarif (@JZarif) December 24, 2018

Cette fiction occidentale avait déjà été mise à mal en septembre lorsque M. Zarif avait souhaité aux juifs d’Iran et du monde entier « une très joyeuse année emplie de paix et d’harmonie ».

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Opération Zahra France (Le Média pour Tous)

[Note de l’administrateur de ce blog : lutte contre le terrorisme ou lutte par le terrorisme ? Les autorités françaises, et les media de grand chemin à leur botte, ont présenté la perquisition ayant eu lieu au Centre Zahra le 2 octobre, puis la fermeture de ce centre ordonnée le 15 octobre par le préfet du Nord Michel Lalande, comme une “opération antiterroriste”.

Pourtant, n’importe qui peut vérifier que le terrorisme “islamiste” qui a donné naissance à Daech trouve sa source dans le wahhabisme, une secte musulmane sunnite ayant son origine et ses soutiens en Arabie Saoudite et au Qatar, et utilisée depuis bien longtemps comme outil de déstabilisation politique par le monde anglo-américain (voir à ce sujet l’excellent petit livre de Jean-Michel Vernochet, Les Égarés, dont Michel Drac propose ici une fiche de lecture vidéo).

Par ailleurs, n’importe qui peut également vérifier que le chiisme, dont se réclame le centre Zahra, a son centre en Iran (et le financement du centre Zahra par l’Iran n’est un mystère pour personne), un pays constamment diabolisé par la propagande sioniste (voir ici sur le même sujet, la traduction de trois articles parus dans la presse étrangère) alors que l’analyse comparative de textes de responsables sionistes et de chefs religieux iraniens permet de rapidement savoir qui est un fanatique violent et qui ne l’est pas. Et n’importe qui peut également vérifier l’implication de l’Iran, aux côtés de la Russie, dans l’écrasement de Daech en Syrie donc du terrorisme “islamiste” dans ce qu’il a de plus barbare. Implication parfaitement logique puisque “l’État islamique” affirme très clairement son hostilité au chiisme.

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La géopolitique c’est simple comme un deal de rue (E&R)

Donald & Daisy arrivent chez les rois du pétrole (et de la pétoche)

[Note de l’administrateur de ce blog : pour ceux qui n’auraient pas encore compris que tout ce qui tourne autour du pétrole est vicié, je conseille l’excellent livre de William Engdahl “Pétrole, une guerre d’un siècle” dont j’ai déjà parlé sur ce blog.]


D’accord, les échelles et la complexité diffèrent, mais dans leurs principes, grand jeu géopolitique et business de rue sont identiques. Démonstration avec la tournée de Donald Trump au Moyen-Orient. N’oublions jamais que Donald est un businessman avant d’être un politique…

Dans sa première tournée mondiale, Donald va visiter trois pays, ou trois pseudo-pays : l’Arabie saoudite, Israël et le Vatican. Il a commencé par Ryad, poursuivi par Jérusalem, la capitale de la Palestine en voie d’être volée par l’occupant, et finira par le Vatican, où ce chrétien rencontrera le pape.

Toutes les caméras épient le moindre geste du président, et déjà, le refus de Melania de toucher sa main a fait le tour du monde. Du genre y a du rififi dans le couple présidentiel. Les journaux sérieux ont eux titré sur l’énorme contrat d’armement signé avec l’Arabie, qui porte sur 98 milliards d’euros de matos militaire, soit 110 milliards de dollars. En tout, le contrat porte sur 10 ans et 380 milliards de dollars.

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Sujet d’examen (extrait, corrigé)

Je dois présenter à mes lecteurs mes plus plates excuses pour avoir oublié d’honorer un rendez-vous donné : le 10 décembre dernier, je proposais un extrait de sujet d’examen portant sur une des causes principales de la guerre en Syrie : le plus grand gisement de gaz naturel du monde, situé entre le Qatar et l’Iran, et les projets de gazoducs concurrents qui visent à lui assurer des débouchés commerciaux vers l’ouest. J’annonçais par la même occasion la publication de la correction une semaine plus tard… et j’ai totalement oublié de la donner, alors qu’elle était prête, comme il se doit, en même temps que le sujet. Je n’ai bien évidemment aucune bonne excuse à avancer, si ce n’est la préparation des fêtes de Noël et la précipitation qui va avec !

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Attentats du 9/11 : l’Iran condamné aux Etats-Unis à verser plus de 10 milliards de dollars (RT)

11 sept[Note de l’auteur de ce blog : plus c’est gros mieux ça passe… sauf si on a quelques notions de physique. Ou même de chimie.]

Mercredi 10 mars, le juge américain Georges Daniels a ordonné à l’Iran de payer plus de 10 milliards de dollars de dommages et intérêts aux familles des victimes du 11 Septembre 2001. Selon lui, l’Iran a soutenu les auteurs de ces attaques.

Pour l’heure, Téhéran a réagi par l’intermédiaire du conseiller du président du parlement de la République islamique d’Iran, Hossein Sheikholeslam. «C’est la première fois que j’entends parler d’une telle décision d’un tribunal américain. Cela est surprenant, parce que le tribunal n’a aucune raison d’imposer une telle peine à l’Iran. L’Iran n’a pas participé à une audience publique liée aux événements du 11 septembre 2001», a-t-il affirmé à l’agence Sputnik. Une décision incomprise par l’Iran d’autant plus qu’aucun des dix-neuf pirates de l’air du 11 septembre n’était de nationalité iranienne. Quinze d’entre eux étaient saoudiens, deux étaient émiratis, alors que les deux autres étaient égyptien et libanais. Précédemment accusée pour son implication directe dans cette attaque, l’Arabie Saoudite n’a quant à elle pas été condamnée.

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