États-Unis/Iran : western asymétrique et
détestation globale… (Richard Labévière)

Richard Labévière

[Note de l’administrateur de ce blog : il reste encore des journalistes capables de faire leur métier, Richard Labévière est l’un d’eux.]


En tuant — vendredi dernier près de l’aéroport de Bagdad dans une attaque au drone — le général Qassem Soleimani (62 ans) — commandant de la brigade Al-Qods (Jérusalem) des forces spéciales des Gardiens de la révolution et des opérations extérieures — Washington a pris la responsabilité d’aggraver trois dynamiques : 1) celle des différents fronts militaires de la région : Syrie, Liban, Irak, Yémen, détroit d’Ormuz et Méditerranée orientale ; 2) celle d’un resserrement nationaliste autour du guide suprême de la Révolution Ali Khamenei ; 3) enfin, celle d’une détestation mondiale croissante et d’un rejet américain qui rejaillit sur l’ensemble des Occidentaux.

Assimilés aux Américains, nous autres Européens/Occidentaux – du moins catalogués comme tels – ne pourront bientôt plus sortir de nos frontières ! Après cela, les dirigeants occidentaux auront beau jeu de faire la morale pour le respect du droit international et la lutte contre le terrorisme…

A noter qu’avant cet « assassinat ciblé », les autorités américaines ont pris soin d’avertir le Royaume Uni (le partenaire historique), l’Allemagne (pour Washington, l’Europe c’est Berlin), et la Chine (le principal partenaire économique). La Russie, pas question ? Quant à la France, qui s’en soucie à Washington ? Les experts en droit du travail peut-être et encore… Toujours est-il que cet événement n’est pas banal et qu’il risque encore d’aggraver des situations dont – nous autres pauvres Occidentaux – avons trop tendance à oublier l’arrière-plan historique. Quelques rappels ne sont pas superflus.

Continuer la lecture sur prochetmoyen-orient.ch →

Mort de l’Iranien Soleimani :
quelle implication du Mossad ? (Le Courrier des Stratèges)

[Note de l’administrateur de ce blog : l’assassinat du général Qassem Soleimani (et par la même occasion  de son son premier lieutenant irakien Abou Mehdi al-Mouhandis et des hommes qui les accompagnaient), assimilable à une déclaration de guerre dans tout esprit normalement constitué, déclenche des interprétations diverses allant des habituels commentaires sur la “folie” de Trump aux contre-pieds les plus osés.

Il est dans tous les cas nécessaire de rappeler que tout président qu’il soit, Trump n’a certainement pas tous les pouvoirs aux USA, et que l’Iran est dans le collimateur d’Israël depuis longtemps.]


L’exécution du général iranien Soleimani par une frappe américaine à distance fait monter d’un cran une tension déjà forte au Moyen-Orient entre les États-Unis et l’Iran. Nous considérons toujours que, dans ce dossier, Donald Trump résiste pied à pied aux pressions du Deep State américain pour mener une opération terrestre sur place. Tout laisse à penser que cette opération a été menée avec l’aide du MOSSAD, qui avait déjà proposé d’éliminer le général iranien, selon Maxime Chaix dans www.deep-news.media.

L’assassinat du général Soleimani devrait laisser des traces profondes dans l’opinion et crisper fortement les relations internationales. Déjà, les premières secousses sont apparues dans les bourses mondiales, et les premières tensions sur le cours du pétrole ne tarderont pas à faire souffrir l’économie mondiale. Tout le monde attend avec crainte les représailles iraniennes, qui marqueront une nouvelle étape dans une escalade infernale.

Quel est le rôle du Mossad et de Trump dans l’opération?

À en croire les tweets de Donald Trump, cette opération es tune grande réussite personnelle pour lui. Notre conviction est que, dans ce dossier, Trump entrave comme il peut la course à la guerre voulue par le complexe militaro-industriel américain, favorable depuis de longs mois à une intervention militaire directe en Iran. Tout laisse à penser que, dans cette élimination à distance, les Américains ont bénéficié de la complicité active de plusieurs alliés : peut-être l’Arabie Saoudite, et plus sûrement Israël.

Continuer la lecture sur le Courrier des Stratèges →

Emporté par sa vanité, le jeune Macron déclenche la colère des chiites d’Irak (E&R)

Connerie sur connerie. C’est ainsi qu’on pourrait résumer la gestion du dossier irakien par notre Premier ministre des Affaires étrangères, le président Emmanuel Macron 1er en personne. Car Le Drian fait de la figuration, encore plus depuis qu’il a voulu donner une leçon de morale au président syrien Bachar al-Assad.

Une sortie malvenue et totalement mensongère puisque l’ex-ministre de la Défense du piteux président Hollande a carrément accusé Assad d’avoir « passé son temps à massacrer son peuple », tout en faisant croire que la France avait permis de gagner la guerre contre l’État islamique… Pauvre ministre, dont les services ont aidé les groupes rebelles et les mercenaires d’al-Nosra contre le gouvernement de Damas et ce, pendant plus de quatre ans !

Si nous sommes de bons patriotes, nous devons malheureusement reconnaître que notre pays, dirigé par une bande de traîtres, a fait partie du camp des agresseurs et des déstabilisateurs de la Syrie. La moindre des choses, après de tels propos, aurait été de démissionner. Mais Le Drian est toujours là, continuant à délirer sur la responsabilité d’Assad dans la guerre d’agression impériale en Syrie…

Emmanuel Macron avait pourtant bien commencé son quinquennat en remettant la France dans le concert des nations qui comptent en matière de diplomatie, en particulier au Proche-Orient. Un rapprochement avec la Russie, quelques piques à l’encontre d’Israël et des États-Unis… Certes on était loin de l’indépendance prônée par le gaullisme des années 60 mais on s’éloignait de l’archisoumission publique du déplorable Hollande.

Continuer la lecture sur Égalité & Réconciliation ⟶

En rapport avec la désastreuse politique étrangère “française” au Moyen-Orient, voir aussi sur ce blog :

  • l’utilité de la physique pour démonter les mensonges d’une oligarchie criminelle : Fabius, le golf et le badminton
  • l’esprit critique comme politesse du désespoir (ou de la honte d’être représenté par de tels gouvernements) : Sourate de la jument
  • comment rigoler un bon coup quand un ex-réparateur de chaussures se mêle de donner des leçons de physique à un physicien en exercice depuis plus de vingt ans : Les étranges inventions de M. Kalifat

Sujet d’examen (extrait, corrigé)

Je dois présenter à mes lecteurs mes plus plates excuses pour avoir oublié d’honorer un rendez-vous donné : le 10 décembre dernier, je proposais un extrait de sujet d’examen portant sur une des causes principales de la guerre en Syrie : le plus grand gisement de gaz naturel du monde, situé entre le Qatar et l’Iran, et les projets de gazoducs concurrents qui visent à lui assurer des débouchés commerciaux vers l’ouest. J’annonçais par la même occasion la publication de la correction une semaine plus tard… et j’ai totalement oublié de la donner, alors qu’elle était prête, comme il se doit, en même temps que le sujet. Je n’ai bien évidemment aucune bonne excuse à avancer, si ce n’est la préparation des fêtes de Noël et la précipitation qui va avec !

Continuer la lecture