Le moment paranoïaque (le déferlement totalitaire) face à la dialectique du maître et de l’esclave (Ariane Bilheran)

[Note de l’administrateur de ce blog : le texte est long et sa lecture sera certainement inconfortable à ceux qui préfèrent se bercer d’illusions que regarder en face la réalité, ce qui devrait être la tâche de tout adulte, en particulier lorsqu’il a des enfants à éduquer. Mais les tyrans ne le deviennent que parce que les peuples y consentent : aucun n’a à lui tout seul les moyens physiques d’imposer son pouvoir.

Et pour ceux qui douteraient encore de la gravité et de l’absurdité de la situation, voir ici.]


Nota Bene : cette lettre peut être reproduite ou transférée partiellement ou en totalité, à l’oral ou à l’écrit, avec la mention de la source internet : http://www.arianebilheran.com/post/le-moment-paranoiaque-vs-deferlement-totalitaire-face-a-la-dialectique-du-maitre-et-de-l-esclave et de son auteur Ariane Bilheran, normalienne, psychologue, docteur en psychopathologie.

« Dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux. »

Guy Debord, La société du spectacle, 1967.

 

Introduction

Depuis le début de cette « pandémie », je n’avais écrit qu’un bref article sur « le totalitarisme sanitaire », ayant besoin moi-même d’y voir suffisamment clair avec du recul pour me prononcer. Néanmoins, nous pouvons reconnaître, à un niveau mondial, avec quelques nuances selon les pays, la griffe d’une contagion délirante paranoïaque qui chaque jour montre davantage son visage odieux.

J’ai raccourci cet article car il y a trop à dire, et je voudrais déjà qu’il paraisse rapidement.

Rappelons-nous que le délire paranoïaque fonctionne sur la persécution, l’interprétation et la tyrannie de l’idéal. La persécution est au cœur de ce qui est divulgué : l’autre est en puissance mon ennemi, car il est en puissance un malade qui va me contaminer. Cet ennemi peut être invisible, et même au sein de l’intime et de la famille. Cette persécution entraîne méfiance, peur et culpabilité (ceux qui dénoncent le bien-fondé de mesures dogmatiques totalement arbitraires et parfois confinant à l’absurde sont désignés comme coupables). L’interprétation est également au cœur du processus : selon l’interprétation de vos paroles, de vos actes, vous serez considéré comme un ennemi du système et censuré (la censure bat son plein sur les réseaux sociaux). Selon l’interprétation de symptômes (très généralistes au demeurant), vous serez classés dans les pestiférés qu’il ne faut pas fréquenter. L’idéal est celui de « sauver l’humanité de la maladie », quel qu’en soit le prix à payer :

  • Effondrement économique (perte de ressources, désespoir, insécurité…)

  • Famines (des millions de personnes pour l’Amérique du sud)

  • Clivages sociaux entraînant une dégradation majeure du climat social, de l’agressivité et de l’insécurité

  • Délaissement des plus vulnérables, voire leur euthanasie (personnes âgées)

  • Etc.

Et quels qu’en soient les moyens :

  • Mensonges

  • Techniques de propagande grossières et influenceurs de masse

  • Censures du peuple, de nombreux médecins et experts scientifiques

  • Violences policières

  • Enfermement généralisé et assignation à résidence (l’individu étant traité comme un criminel en puissance)

  • Chute libre des droits humains fondamentaux

  • Éradication de la conscience humaine, du consentement

  • Maltraitances sur les familles, et en particulier les enfants

  • Etc.

Malheureusement, ce n’est pas la première fois que nous aurions à affronter une tyrannie pseudo-scientifique, où nous est dictée une idéologie visant à modeler nos comportements, nos pensées, nos paroles et nos actes, nous encourageant à devenir délateurs de nos propres voisins et organisant le fichage et le traçage des individus (voir ce poste à la CPAM).

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Analyse stratégique de la pandémie avec Slobodan Despot (Régénère)

[Note de l’administrateur de ce blog : une heure et demie de conversation passionnante entre Slobodan Despot (cofondateur de l’Antipresse) et Thierry Casasnovas, miraculé d’une précédente vie d’excès en tout genre qui a choisi de partager son expérience en éduquant ses semblables à la physiologie humaine. Ce qui ne plaît pas à tout le monde, puisque certains s’emploient à ruiner sa crédibilité via une chaîne YouTube dédiée… qui reste une chaîne YouTube, c’est-à-dire du virtuel (même si, reconnaissons-le, il n’est pas très difficile de trouver des perles dans les centaines d’heures de vidéos du très bavard Casasnovas) et pas de l’expérience concrète.

Mais ici, nous avons un débat de haute tenue philosophique, où les habitués de Thierry seront étonnés de le voir écouter religieusement son invité et ne presque pas ouvrir la bouche. C’est un signe.

Ne pas oublier de consulter également les liens donnés sous la vidéo sur YouTube, notamment pour les articles de Slobodan Despot et son récit de l’expérience du jeûne, sans oublier un conseil pour “45 lectures qui forment la jeunesse sans forcément l’emmerder”.]


À raciste, raciste et demi

Quand on pense à un raciste, on imagine le plus souvent un Blanc qui n’aime pas les Noirs (ou inversement), un Blanc qui n’aime pas les Arabes (bien qu’ils fassent partie des Blancs), ou plus généralement toute personne incapable d’accorder aux êtres humains d’un type ethnique différent du sien le même respect qu’à ceux de sa propre  ethnie.

Mais il y a mieux – ou pire – puisque selon certains, l’humanité est en réalité constituée de deux groupes, dont un seul est véritablement humain, l’autre n’étant constitué que de créatures à l’apparence humaine mais intermédiaires entre les “vrais” humains et les animaux.

Cependant, distinguer les vrais humains des faux n’est pas immédiat : le critère n’est pas ici la couleur de peau, mais plutôt les mœurs, et l’origine de ces deux catégories remonte, toujours selon les adeptes de cette théorie, à la création de l’humanité : les “vrais” humains sont les descendants d’Adam – d’où le qualificatif “adamique” (à ne pas confondre avec balsamique, qu’on utilise pour le vinaigre) employé par le conférencier ci-dessous, tandis que les faux sont les descendants d’unions contre nature entre des anges déchus et des femelles humaines.

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