S’y résoudre… (Claude Rochet)

[Note de l’administrateur de ce blog : voilà ce que tous les antifascistes conséquents devraient dire, et faire. Mais tant de monde préfère les postures aux actes responsables.]


Je ne pensais quand même pas devoir assister en rage, au nouveau déploiement du grand barnum destiné à animer l’entre deux tours de la présidentielle. « La grande quinzaine antifasciste à nouveau dans votre ville ! » Je me trompais, ils sont tous là, les petits marquis, les profiteurs, les obligés, les corrompus, les « artistes » subventionnés, les sportifs ingrats, les faux intellectuels, ceux qui veulent aller à la soupe, ceux qui veulent la garder, les comiques officiels, les journalistes sans morale, les fonctionnaires dévoyés, tous ceux qui portent leur « antifascisme » à la boutonnière, comme un signe extérieur de richesse. Toutes les tribunes leur sont ouvertes, car notre oligarchie devenue ploutocratie a ses méthodes : le rouleau compresseur de ses médias, les pressions et l’intimidation pour les récalcitrants, on ne veut voir qu’une tête et l’entendre clamer tout unimement : « no pasaran ! »

Lionel Jospin, quand même idéalement placé, leur a pourtant dit en d’autres temps que c’était « du théâtre ». Et la plupart savent parfaitement qu’il n’y a aucun danger fasciste dans notre pays, mais ils font semblant. Parce qu’ils pensent que c’est le moyen de conserver leurs avantages de classe, aussi maigres soient-ils pour certains et que le sort de ce pays, leur patrie leur est indifférent. Le laisser à la merci du fondé de pouvoir du Capital néolibéral et à celle de la bureaucratie bruxelloise dirigée par l’Allemagne ne leur pose aucun problème. Alors on insulte la moitié du peuple français, qui nous disent les sondages s’apprête à faire le choix de Marine Le Pen.

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Voter pour Macron c’est voter pour le fascisme corporatiste eugéniste originel (Jeanne traduction)

[Note de l’administrateur de ce blog : en période de chaos informationnel, revenir aux définitions pour partir sur des bases solides, et ne pas se comporter comme des moineaux face à des épouvantails.]


L’épidémie, les mutants, les visons et le traitement
(IHU Méditerranée-Infection)

[Note de l’administrateur de ce blog : où l’on apprend que le Danemark a “génocidé” une population de visons bien supérieure en nombre à celle de ses habitants pour cause de COVID-19. Et où l’on se réjouit que Didier Raoult traite enfin les “scientifiques d’autorité” (c’est-à-dire les non-scientifiques intrigants des allées du pouvoir) avec le mépris qu’ils méritent, et pose enfin le bon diagnostic sur cette crise pseudo-sanitaire en employant un mot à la hauteur des événements : fascisme.

Une deuxième vidéo, plus ancienne – de l’époque où l’IHU Méditerranée-Infection n’avait pas encore ses locaux tous neufs – permettra à ceux qui auraient une vision de la science polluée par la caste politico-médiatique de se nettoyer les idées.]


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La chute du modèle occidental (Thierry Meyssan)

La Révolution française n’a pas été déclenchée par un abus royal. Les Français ne pensaient pas renverser la monarchie. Ce sont les Parisiens, convaincus que la capitale serait attaquée par des armées étrangères et que le roi ne la défendrait pas, qui s’emparèrent des armes qui étaient stockées à la prison de la Bastille.

La Révolution française n’a pas été déclenchée par un abus royal. Les Français ne pensaient pas renverser la monarchie. Ce sont les Parisiens, convaincus que la capitale serait attaquée par des armées étrangères et que le roi ne la défendrait pas, qui s’emparèrent des armes qui étaient stockées à la prison de la Bastille.

[Note de l’administrateur de ce blog : il semble que le premier sinistre de l’aFrance ait décidé de hâter la transition vers un monde nouveau.

D’une certaine façon, on peut lui dire merci, comme on peut dire merci à Manuel Valls d’avoir promu le visionnaire Alain Soral et le génial humoriste (tout aussi visionnaire) Dieudonné M’bala M’bala.

On pourra améliorer la compréhension de la situation en lisant l’excellent livre de Jean-François Gayraud, Le nouveau capitalisme criminel.]


Réseau Voltaire, 20 octobre 2020

Le modèle occidental, basé sur le capitalisme et la démocratie, ne parvient plus ni à défendre l’intérêt général, ni à garantir la souveraineté populaire. En accumulant ces deux échecs, il réunit les deux ingrédients d’une révolution généralisée.

La crise du capitalisme

Historiquement, la crise de l’Occident a débuté avec la crise du capitalisme américain, en 1929. À l’époque, les livres et journaux affirmaient majoritairement que la concentration du capital stérilisait l’économie en empêchant la concurrence dans de nombreux domaines. Alors que la famine sévissait aux USA, trois modèles politiques étaient proposés par la presse de l’époque pour sortir de cette impasse économique :
- le léninisme avec la nationalisation de tous les biens de production au risque d’anéantir toute initiative individuelle ;
- le fascisme de l’ancien représentant de Lénine en Italie, Benito Mussolini, qui prévoyait non pas de lutter contre la concentration du capital, mais de l’organiser au sein de corporations, au risque de faire perdre aux salariés toute possibilité de résister à des employeurs abusifs ;
- le progressisme de Franklin Roosevelt pour qui la technologie devait relancer l’économie et apporter la solution pour autant que l’on rétablirait la concurrence en démantelant les grandes sociétés (selon la doctrine de Simon Patten).

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Vidéo | Anatomie d’un désastre avec
Jean-Dominique Michel (phusis.ch)

[Note (longue…) de l’administrateur de ce blog : rien de tel que prendre un peu de recul, ou de hauteur, pour mieux cerner un problème. J’ai déjà repris sur ce blog quelques articles de l’anthropologue médical suisse Jean-Dominique Michel (ici, ici, ici ou encore ), particulièrement productif pendant cette crise sanitaire. Je suis très heureux aujourd’hui de pouvoir relayer cet entretien vidéo d’une grande profondeur — et d’une grande longueur : 1 heure et 9 minutes — qui montre qu’on peut encore faire du vrai journalisme… surtout quand on n’est pas journaliste professionnel.

Il est difficile de résumer en quelques mots cet entretien-coup de poing. Jean-Dominique Michel est à la fois très direct — il parle de “l’imbécillité technique” de nos sociétés prétendument avancées ; assène “ce qui était inenvisageable il y a 30 ans c’est que le fascisme est de retour, mais chez nous” — et très académique, en ce sens qu’il n’avance que des choses parfaitement démontrées, connues et publiées de longue date pour certaines, qui lui permettent d’éclairer la crise actuelle avec sa compétence d’anthropologue plutôt que de subir passivement une propagande ambiante délirante, culpabilisante et terrorisante. Par exemple, il rappelle qu’il y a 100 fois moins de morts par million d’habitants en Corée du Sud qu’en Espagne… alors qu’il n’y a pas eu dans le premier pays de confinement général de la population. Retenons quelques phrases :

“Le constat, c’est que la presse n’existe plus.”

“On sait depuis 15 ans que l’essentiel de la production scientifique dans le domaine médical est falsifié.”

“On chausse ses bottes de sept lieues dans l’ignorance.”

“Le confinement est le pire cas de figure pour faire flamber une épidémie.”

L’anthropologue est particulièrement horrifié par le sort réservé aux aînés dans les maisons de retraite :

“On est entré dans un isolement durable, et là c’est la pointe qui tue pour les EHPAD et les EMS : on sait depuis plus de 10 ans que la richesse des liens sociaux qu’a une personne a un impact majeur sur la santé. Et notamment parce que, quand on est en perte de lien social, il y a un état inflammatoire qui s’installe, avec un nombre élevé de cytokines circulant dans le sang. […] Là, on a isolé des centaines de milliers de personnes de manière durable. Être isolé une semaine, on y arrive tous. Être isolé un mois et demi, on devient tous atteints, profondément. Donc, vous atteignez ces personnes, elles ont des flambées de cytokines, et on sait aujourd’hui que les cytokines sont le réactif qui font du COVID-19 une maladie mortelle. […] Et là on est vraiment dans quelque chose qui est, sur le plan éthique, abominable, consternant, je ne sais pas, il n’y a pas de mots, c’est navrant puissance dix.”

 
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Un journaliste de RT France pris à partie durant
la manifestation des Foulards rouges (RT France)

[Note de l’administrateur de ce blog : réalisé sans trucage. C’est un gag en deux temps où le premier personnage qui entre en scène arrive finalement, alors qu’on croit sa situation désespérée, à paraître presque sympathique lors de l’arrivée d’un second.

Jonathan Moadab, journaliste courageux et créatif qui a grandement contribué à l’Agence Info Libre et au Cercle des Volontaires, a par ailleurs été plusieurs fois la cible d’agressions de la part de la Ligue de Défense Juive, y compris au moyen d’une bombe déposée sous sa voiture, ce qui a valu de la prison ferme aux auteurs de l’attentat.

Mise à jour de 17h10, grâce à un lecteur (voir commentaires) : le premier intervenant était un “troll” talentueux, RT France a publié un correctif ce lundi 28 janvier.]


Le fascisme nouveau est arrivé (E&R)

[Note de l’administrateur de ce blog : j’ai choisi de ne pas reprendre le titre originel de l’article (“Laurent Alexandre a-t-il besoin d’un cerveau artificiel ?”) afin de secouer un peu ceux qui traquent encore le fascisme dans un parti de Pieds Nickelés – dont la présidente est allée fêter sa défaite en chantant sur du Jean-Jacques Goldman – au lieu d’occuper leurs neurones à débusquer le vrai fascisme d’aujourd’hui. Lequel, parce qu’il est élaboré par des individus qui pour être des ordures ne sont pas forcément des cons, n’endosse évidemment pas les habits élimés et facilement reconnaissables du fascisme d’hier.

Quiconque ne perçoit pas, dans les propos de Laurent Alexandre, le même fanatisme, la même absence d’empathie, la même inhumanité et le même délire de toute-puissance qu’on nous demande de vomir du matin au soir et du soir au matin chez les adeptes du Reich de mille ans – mais en nous interdisant de trop nous poser de questions sur qui les avait poussés là – est, à mon avis, un cas désespéré pour la médecine.]


On peut penser ce qu’on veut de Laurent Alexandre, il n’est jamais décevant. En même temps un chirurgien urologue, diplômé de Science Po, d’HEC et de l’ENA, spécialisé dans les questions de transhumanisme et d’intelligence artificielle avec une mise en marché façon guerre hybride à mi-chemin entre Jancovici pour le côté rationnel implacable et Attali pour le côté prophète de l’Apocalypse, il faut avouer que ça en jette.

Comme Jancovici démonte les illusions sur l’éolien du dernier des gauchistes écolo pour te vendre du nucléaire AREVA en oubliant comme par magie d’évoquer les solutions du nucléaire propre, il semble que le bon docteur Alexandre a quelque chose à nous vendre lui aussi.

Alors que vend Laurent Alexandre, et surtout à qui le vend-il ? Pour essayer de comprendre, petit dialogue a posteriori et analyse du discours tenu par Mr. 2.0 lors de sa récente interview sur Radio Sputnik à propos de son dernier livre La guerre des intelligences. Accrochez-vous, c’est du costaud.

« L’Europe n’a ni la puissance technologique des États-Unis et de la Chine, ni la vision géopolitique qu’a Poutine en Russie, […] elle n’a pas compris que l’intelligence artificielle est une guerre, l’Europe est devenue très bisounours, elle pense qu’elle est en paix pour les 1 000 prochaines années. Or ce n’est pas le cas. […] Le monde de demain sera un monde dur, et l’Europe n’est pas toujours armée ni technologiquement, ni militairement, ni psychologiquement pour comprendre le monde qui vient. »

Certes. Ceci a au moins le mérite d’être lucide. Mais toute personne un tant soit peu sensée a tout de suite sur le bout des lèvres une question relativement simple : pourquoi ?

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Mise à jour 23 novembre : un autre exemple de délire scientiste ici.

Israël est «infecté par les graines du fascisme», selon l’ancien Premier ministre Ehud Barak (RT français)

Benjamin Netanyahou

Benjamin Netanyahou

Alors que l’actuel Premier ministre de l’Etat hébreu, Benjamin Netanyahou, remanie son gouvernement de manière controversée, Ehud Barak l’a accusé de «fascisme», ajoutant que le «gouvernement doit être renversé».

Barak, qui a dirigé le pays pendant plus de dix ans dans les années 1990, avant de devenir ministre de la Défense sous Ehud Olmert puis sous Benjamin Netanyahou, a commenté le dernier remaniement gouvernemental effectué cette semaine par son ancien supérieur.

En effet, Netanyahou a décidé de remplacer le ministre de la Défense Moshe Ya’alon par Avigdor Lieberman, président controversé du parti d’extrême-droite Israel Beytenou («Israël Notre Maison»), plutôt que de former une coalition avec l’Union sioniste, de centre-gauche.

Ya’alon a démissionné vendredi, à la fois du gouvernement et du parlement, assurant manquer «de foi» en Netanyahou, qui avait pourtant tenté de le contenter en lui offrant le poste de ministre des Affaires étrangères.

Dans une interview avec la chaîne de télévision israélienne Channel 10 vendredi, Ehud Barak a décrit ce départ de Ya’alon comme une «purge», assurant que cela «devrait être un feu rouge pour tous ceux d’entre nous observant ce qui se passe dans le gouvernement».

Il a ensuite déclaré qu’Israël avait récemment connu une série d’événements indiquant que ses gouvernement successifs sont «infectés par les graines du fascisme». Cela a commencé avec l’assassinat controversé par un soldat israélien d’un assaillant palestinien blessé, qui était au sol, a affirmé Ehud Barak, rappelant que Netanyahou avait alors soutenu le militaire.

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2015 : L’année où le fascisme israélien a affiché ses couleurs sans vergogne (Gideon Levy)

maison qui a été démolie par l’armée israélienneCe fut une année au cours de laquelle il n’y eut même pas un semblant de pourparlers de paix ni de processus diplomatique. Mais c’est probablement une bonne chose : On en avait plus qu’assez des devinettes !

Jeudi soir a scellé la fin d’une année plutôt exécrable. Il n’y a même pas eu de guerres orientées sur le changement, qui auraient laissé Israël se débrouiller avec soi-même. Il est des moments où le fait de déclencher une guerre propre, dans le style particulièrement entretenu et affectionné par Israël, semblerait la meilleure chose qui puisse arriver. Devoir traiter avec soi-même ne fait aucun bien à Israël. Quand il ne peut se retrancher derrière son habituelle « guerre inévitable », toutes ses plaies et cicatrices ressortent de façon bien plus visible.

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