Pardonnez-moi (Reza Moghaddassi)

[Note de l’administrateur de ce blog : Reza Moghaddassi, agrégé de philosophie né d’un père iranien et d’une mère française, enseigne au Gymnase (lycée1) Jean-Sturm à Strasbourg.]


A tous les gens raisonnables et très intelligents qui s’indignent devant ceux qui ne veulent pas se faire vacciner.

Pardonnez-moi d’avoir des doutes sur la sûreté de ce que vous appelez en chœur des « vaccins ». Je devrais en effet faire aveuglément confiance à la télé et aux autorités. Je devrais faire confiance aux études fournies par les laboratoires pharmaceutiques même s’ils ont été condamnés ces dernières années à des milliards de dollars d’amendes notamment pour fraude scientifique.

Pardonnez-moi mon égarement et mon effort pour comprendre la justification scientifique des mesures qui sont prises.

Pardonnez-moi de chercher à évaluer la proportionnalité des mesures prises par rapport aux risques encourus.

Pardonnez-moi de confronter le discours des scientifiques lourds de liens et de conflits d’intérêts avec ceux qui n’en ont pas.

Pardonnez-moi de chercher à comprendre la nature des controverses scientifiques plutôt que de me ranger dans la dictature d’une pensée autorisée arrogante et partiale.

Pardonnez-moi de ne pas vouloir être le cobaye d’injections expérimentales en cours d’essais cliniques.

Pardonnez-moi d’oser regarder les chiffres officiels (pourtant largement sous-évalués) des morts et des effets indésirables graves liés aux différents vaccins en cours au lieu de laisser cela aux « experts » ou bien de reconnaître simplement que tous ces évènements ne sont que des coïncidences sans lien de causalité établie.

Pardonnez-moi de ne pas vouloir faire prendre le risque d’effets secondaires graves à mes enfants alors qu’ils n’ont quasiment aucune chance de faire une forme grave du covid et que personne n’est capable honnêtement et scientifiquement de reconnaître un rapport bénéfice risque favorable pour eux d’une telle vaccination.

Pardonnez-moi d’exister.

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La France reprend des couleurs (Slobodan Despot)

[Note de l’administrateur de ce blog : une fois de plus, je fais une entorse aux règles du commerce en proposant gratuitement à mes lecteurs un article que je reçois moyennant paiement, via mon abonnement au Drone de l’Antipresse (mais c’est pour mieux les inciter à le soutenir financièrement, tout en se faisant plaisir tant sa lecture est revigorante).

Reçu ce matin, l’article a probablement été écrit entre les troisième et quatrième actes des Gilets jaunes, mais peu importe : ce qui se déroule sous nos yeux, avec l’apparence d’une éruption violente, est en réalité un changement profond et de long terme, l’effondrement d’une structure qui se croyait quasi-éternelle et qui ne repose en réalité que sur les maîtres du discours, débitant un récit de plus en plus faux et creux que la logique humaine finit par faire voler en éclats, catalysée par la souffrance et la colère des victimes de plus en plus nombreuses de cette imposture.

C’est aussi l’occasion de réfléchir sur la richesse que représente l’immigration pour la France : Slobodan Despot, qui est serbe de naissance et vit en Suisse en s’exprimant en français, est l’exemple vivant de l’importance de la francophonie et de la fécondité d’un apport culturel extérieur (mais que les Suisses nous ont chipé !). Pas sûr que l’exemple puisse se généraliser aux hordes de pseudo-réfugiés qui font la fortune des mafias de passeurs et la satisfaction des destructeurs de solidarités nationales.]


Les Gaulois, décidément, ne font rien comme les autres. Le printemps de la France, ils ont réussi à le coller en décembre. Je ne sais sur quoi il débouchera, je sais seulement que dans ce pays, l’on se sent moins seul. Voici donc en vrac quelques tableaux d’une révolution nationale qui n’ose pas encore afficher son nom.

« I was a free man in Paris,
I felt unfettered and alive
There was nobody calling me up for favors
And no one’s future to decide… » (Joni Mitchell)

En liberté dans Paris

Presque malgré moi, j’ai passé mon temps à humer l’air parisien en cette semaine de veillée d’armes. Mardi, j’avais manqué mon train du retour vers la Suisse. Plutôt que de prendre le suivant, j’ai étiré le séjour jusqu’au dernier moment possible, au vendredi. Il m’est arrivé trop souvent de manquer des événements historiques pour des futilités. Cette fois-ci, quelque chose me disait de rester là et d’écouter sans rien attendre.

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