Théorie (de la théorie) du complot (Michel Weber)

[Note de l’administrateur de ce blog : Michel Weber est un philosophe belge, dirigeant le centre de philosophie pratique Chromatiques whiteheadiennes, et également praticien de thérapie psychocorporelle et massage ayurvédiques.

Il a déjà écrit sur la crise “sanitaire” actuelle “COVID-1984 – La vérité (politique) d’un mensonge sanitaire : un fascisme numérique” publié en novembre 2020, ainsi que “Le complot de la Grande Réinitialisation n’aura pas lieu – Théorie et pratique du collectivisme oligarchique” en 2021 (actuellement sous presse).

Je reprends ci-dessous un texte de 7 pages publié hier sur Academia et dans la revue Kairos (n° 49, 2021), qui se définit comme un “journal antiproductiviste pour une société décente”.

Les pressés pourront retenir une phrase :

“La question judiciaire, c’est-à-dire celle du cui bono (« à qui profite le crime ?») met sur la sellette le monde de la finance, les sociétés du numérique (les géants du Web — Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) et l’industrie pharmaceutique.”

Mais tout le reste mérite attention, bien entendu.]


« L’histoire de toute société jusqu’à nos jours est l’histoire de la lutte des classes. »

Marx & Engels, Manifest der Kommunistischen Partei (février 1848)

Peut-on penser le complot ? Les médias « mainstream » considèrent que l’impensable doit rester impensé. Derrière eux se rangent, cela va sans dire, les bienpensants, toutes tendances confondues. Mais de quoi parle-t-on au juste ? D’une réalité qui appartiendrait au domaine (philosophique) de la raison pure ? Des conditions de possibilité (politiques) de la démocratie ? Ou de la difficulté (psychologique) extrême de comprendre, et de révoquer, les manipulations perverses 1 ? Commençons par planter le décor lexical.

1. Historiquement, l’évolution du lexique est plutôt simple. On ne complote en français, semble-t-il, que depuis 1450. Curieusement, on parle de « comploteuse » (1571), avant d’envisager qu’il puisse y avoir des « comploteurs » (1580) 2. Le Littré (1882) définit le complot comme une « résolution concertée secrètement et pour un but le plus souvent coupable ». Un siècle plus tard, la définition n’a guère évolué : le Robert (1979), écrit que comploter, c’est « préparer secrètement et à plusieurs ». Le complot consiste donc en une concertation secrète avec volonté de nuire ; on peut le distinguer de la notion de conjuration (qui implique un serment), et de celle de conspiration (qui cherche à renverser le pouvoir en place).
Sauf erreur, on ne trouve pas de trace du « complotisme » avant que Popper ne s’intéresse à la question dans La Société ouverte et ses ennemis, dont la première édition, datant de 1945, reste très allusive à ce propos. L’édition de 1950 énonce la « Conspiracy Theory of Society » : « c’est l’opinion selon laquelle l’explication d’un phénomène social consiste en la découverte des hommes ou des groupes qui ont intérêt à ce que ce phénomène se produise (parfois il s’agit d’un intérêt caché qui doit être révélé au préalable) et qui ont planifié et conspiré pour qu’il se produise 3 ». Il conclut : les sciences sociales nous enseignent qu’il ne s’agit là que de la sécularisation d’une superstition. Popper ne nie toutefois pas qu’il puisse y avoir des conspirations, mais il insiste alors sur leur habituelle inefficacité… On suppose qu’il n’a jamais lu Machiavel (1532).
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L’étrange épidémie et le choix de l’hécatombe
(Comité Valmy)

[Note de l’administrateur de ce blog : ne pas tirer de leçons de l’Histoire, c’est se condamner à voir se répéter les mêmes tragédies.]


par Jacques Maillard

L’étrange épidémie et les « opportunités »

En 1942 March Bloch écrivit son fameux livre « l’Étrange défaite ». Il y racontait la campagne de France du printemps 1940, et comment le haut État Major français de façon très surprenante, semblait accepter la défaite, voire la préparait…

Dans « le choix de la défaite », l’écrivain Annie Lacroix-Riz montre, archives à l’appui, que cette défaite de 1940 avait bien été acceptée, attendue, préparée par l’oligarchie, l’élite économique, administrative, militaire de la France, ou du moins la plus grande partie d’entre elles.

Nous sommes face à une très étrange épidémie : attendue depuis des mois, elle déferle sur notre pays après avoir mis à l’arrêt toute la Chine, alors que nous avions des témoins privilégiés sur place (le principal laboratoire d’étude des coronavirus, situé à Wuhan, épicentre de l’épidémie en Chine, avait été inauguré il y a quelques années par le mari de la ministre de la santé). L’état d’impréparation de notre pays est total : pas de matériel de protection de la population ni même des personnels soignants, pas de matériel de soin et de réanimation, pas de test de dépistage…

Nous apprenons qu’une « simulation » a été effectuée en octobre 2019, nommée « event 201 », à la quelle participaient des personnages sulfureux comme Bill Gates, des universitaires spécialisés en coronavirus (Université Hopkins), des organisations internationales (OMS), une compagnie privée travaillant en partenariat avec ce laboratoire de Wuhan, mais aussi avec l’armée des USA. Cette simulation portait sur une pandémie due à un « coronavirus ».

Cette épidémie déclenche une crise boursière monstrueuse, alors même que l’amplitude de la dette mondiale devait, selon de nombreux économistes, engendrer cette année probablement un krack boursier gigantesque, puisque cette situation d’endettement généralisé est nettement plus grave qu’en 2008. Une secrétaire d’État du gouvernement français a d’ailleurs déclaré que cette crise était une « opportunité » pour gagner de l’argent…

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Dessine-moi un complot (Michel Raimbaud)

[Note de l’administrateur de ce blog : Michel Raimbaud est ancien ambassadeur de France, du temps où celle-ci n’était pas encore un dominion anglo-sioniste. Il fait donc appel aux facultés dont dispose normalement tout diplomate français : la raison, la connaissance du droit international et une certaine conception de l’indépendance de sa nation, voire de son rôle moteur dans le respect des valeurs fondamentales de notre civilisation.]


Incrusté dans l’actualité depuis mars 2011, pris en main par des médias de révérence, des intellectuels peu courageux et des dirigeants souvent ignares, le conflit de Syrie s’est vu classé illico presto à la rubrique des sujets qui fâchent et des nerfs qui lâchent. On connaît la doxa qui a pu s’imposer à la faveur de cette conjonction des médiocrités, qui ne fait pas honneur à notre vieille France éternelle.

A défaut de provoquer un séisme cérébral ou un remue-méninge, la tournure des évènements depuis la libération d’Alep en décembre 2016 a fini peut-être par bousculer quelques certitudes, mais il serait exagéré de dire, deux ans plus tard, que l’électricité a été totalement rétablie dans la patrie des lumières. On perçoit seulement, au compte-goutte et au microscope, des lueurs fugaces perçant l’obscure clarté qui tombe des étoiles de notre intelligentzia.

Curieusement, beaucoup d’ennemis « déclarés » de la Syrie font preuve de plus de clairvoyance que les cerveaux paresseux de notre microcosme. Ils se rendent compte et admettent que les avancées de la reconquête du territoire syrien par l’armée nationale, allant de pair avec les accords de réconciliation en série, ont créé une dynamique qui semble irréversible et leur interdit tout espoir de rétablissement stratégique.

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Les Pinçon-Charlot analysent le cas Emmanuel Macron
(Politis)

[Note de l’administrateur de ce blog : on remarquera avec amusement qu’après avoir rassuré le journaliste tremblant d’inquiétude en affirmant (à 1 min 43 s) “nous, on n’est pas du tout dans la théorie du complot” , Monique Pinçon-Charlot expose très précisément, tout au long de cette entrevue, ce qui constitue la définition d’un complot selon le Larousse : “projet plus ou moins répréhensible d’une action menée en commun et secrètement”.]

Chroniques des sciences inhumaines et asociales (épisode 3)

chroniques avant guerre soral

Pour compléter, l’œuvre d’un précurseur,
écrite entre 2008 et 2011.

[Note de l’administrateur de ce blog : voici le troisième article – écrit il y a un mois – de Cadet Roussel, pseudonyme d’un collègue scientifique, dont le premier avait été publié sous le titre “Chronique des sciences inhumaines et asociales (épisode 1)”. Le deuxième, “L’écroulement de la ziggourat ?”, n’avait pas suivi la numérotation, son ton plus sérieux m’ayant conduit à ne pas l’associer directement au premier. À la demande de l’auteur, qui prévoit une production future au style disparate, je reprends ici la numérotation de la série inaugurée le 5 avril 2016.

Bonne lecture !]


Épisode 3

le 29 juillet 2016, par Cadet Roussel

Notre étrange avant-guerre ?

  1. La vague terroriste

Depuis deux années, une vague d’attaques terroristes, qui va en s’amplifiant, déferle en France, Belgique et Allemagne. Pour les optimistes, le mimétisme entraînerait des fanatiques à fomenter chacun leur coup. Mais l’Histoire enseigne que le terrorisme n’est jamais une suite d’actes isolés accomplis par des exaltés agissant indépendamment. C’est un moyen d’action choisi par des organisations ou des États, qui visent des buts politiques et coordonnent des attentats afin de sidérer les esprits. Les déséquilibrés qui commettent des actes terroristes sont presque toujours manipulés à leur insu. Ravaillac en fut un exemple célèbre ! Selon les analystes politiques, le mouvement Daesh se vengerait en Europe de ses revers en Syrie, en activant des commandos locaux capables de déjouer la police.

L’accélération du tempo fait prévoir une nouvelle provocation pendant les mois d’août ou de septembre, car les mauvais coups sont souvent portés pendant les vacances – quand les classes moyennes de l’hémisphère Nord sont sur la plage ou aux pieds de la Bonne Mère – ou bien à la rentrée – quand la reprise des contacts professionnels est propice aux craintes collectives. Comprendre les buts de ces crimes est nécessaire, tant par compassion pour les victimes et leurs proches que pour empêcher d’autres drames. L’analyse des événements passés peut éclairer l’enchaînement des événements à venir, mais c’est une tâche ardue qui oblige à naviguer prudemment entre les écueils de l’ingénuité et du catastrophisme. Tentons-la néanmoins, au risque du ridicule, risque qui reste bénin dans les situations graves. Et afin de mener au mieux la barque, examinons les attentats qui ont endeuillé notre pays.

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Persécuté pour non-complotisme

Faurisson 2016 03 17On parle beaucoup, dans les media et chez nos politiques, des “obsédés du complot”, encore appelés complotistes ou conspirationnistes ; et c’est à coup sûr pour les dénigrer, mettre en garde les bons citoyens contre ces déséquilibrés, et leur conseiller de se boucher les yeux et les oreilles dès qu’un de ces illuminés paranoïaques risque d’éveiller chez eux quelques soupçons sur tel ou tel événement contemporain, comme les attentats du 11 septembre 2001.

On dit beaucoup moins – ou on essaie de ne pas présenter la chose sous cet angle – que l’on persécute bien plus violemment encore quelques personnes parce qu’elles refusent le “complotisme”, c’est-à-dire la croyance non étayée en divers complots, et pas des moindres. Car bien sûr, nul n’oserait affirmer que les complots n’ont jamais existé, n’existent pas ou n’existeront plus jamais : on ne peut dénigrer le “complotiste” que lorsqu’on lui reproche de croire à un complot en l’absence de preuves.

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Le leader des Eagles of Death Metal accuse la sécurité d’être impliquée dans l’attentat au Bataclan (RT)

hommage_bataclanLe chanteur des Eagles of Death Metal, Jesse Hughes, a porté de graves accusations envers les policiers parisiens, déclarant qu’ils pourraient être complices des terroristes.

«Quand je suis pour la première fois arrivé, et que je suis entré, je suis passé devant le mec qui était censé assurer la sécurité des coulisses. Il ne m’a même pas regardé. Je suis immédiatement allé voir le promoteur et je lui ai dit : “Qui est ce type ? Je veux mettre un autre mec à sa place.” Et il m’a répondu : “Eh bien, les quelques autres gars ne sont pas encore là”. Et finalement j’ai découvert qu’environ six d’entre eux ne se sont jamais pointés», a précisé Jesse Hughes dans une interview sur l’attentat au Bataclan confiée à FOX Business Network’s Kennedy, quatre mois après la tragédie.

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Voir aussi, sur ce blog, des réflexions sur la manipulation des foules par la terreur :

Luttons contre le complotisme avec le gouvernement

headercomplotisme1rRécemment, le gouvernement français a mis en ligne une page proposant aux internautes de les guider afin de leur éviter de tomber dans les pièges des fausses informations qui pullulent sur internet. En effet, n’importe qui pouvant mettre en ligne n’importe quoi sur la vaste toile mondiale, il est avéré – et logique – que l’on peut y trouver les pires âneries. Cette initiative s’accompagnant d’un schéma de type algorithmique intitulé “le détecteur de théorie du complot”, montrons sur un exemple très simple comment nous pouvons nous en servir.

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Ali Sallah n’était «pas armé»

comment voter contre le bolchevisme

Autres temps, mêmes mœurs.

Comme pour conjurer les mauvaises langues et les cerveaux malades qui ne croient plus vraiment en la “version officielle” du “11 septembre français”, un an jour pour jour après l’attaque de la rédaction de Charlie Hebdo, un homme opportunément d’origine arabe, potentiellement coupeur de têtes (puisqu’armé d’une “feuille de boucher”) , kamikaze pour rire (puisqu’équipé d’une ceinture d’explosifs factice) et forcément musulman (puisqu’on vous dit qu’il a crié “à la ouaque barre”) aurait attaqué des policiers en faction devant un bâtiment du dix-huitième arrondissement de Paris.

Il ne pourra pas contredire cette version des faits : il est mort. Mais des témoins de la scène le peuvent encore, comme le montre ce reportage de BFMTV épinglé par Panamza.

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La Matrice se déploie (Paul Craig Roberts)

ne pensez pas[Note de l’auteur de ce blog : je relaie ici un article de Paul Craig Roberts, que je m’apprêtais à traduire… avant de m’apercevoir que le Réseau International l’avait déjà fait. Inutile de se fatiguer pour rien : mieux vaut préserver ses forces pour contribuer efficacement à l’effondrement du système politico-médiatique “occidental”, qui continue avec zèle à édifier sa pyramide de Ponzi.

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