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Le cardiologue qui faisait pouêt-pouêt

Pr Le Heuzey

Alors que la ministre de l’Industrie Pharmaceutique de la Santé Agnès Buzyn1 tente de “rendre la confiance [dans les vaccins] aux Françaisà grands coups de pompes dans les fesses en suggérant aux récalcitrants à la vaccination obligatoire, telle un(e) adjudant(e)-chef(fe), de se “mettre en ordre de marche“, il n’est pas inutile de prendre conscience du haut degré d’expertise et d’intégrité de l’élite médicale, par exemple en visionnant cet excellent documentaire de France 3 diffusé le 26 avril dernier, où l’on peut voir (et entendre) le président de la Société Française de Cardiologie, le professeur Jean-Yves Le Heuzey, déployer toute son argumentation scientifique face aux questions du journaliste.

Celle-ci, comme il se doit pour tout esprit brillant et synthétique, est d’une extrême concision. Pour vous éviter de rater, par défaut d’attention sur les une heure quinze du documentaire, ces moments de pur concentré de savoir, je vous indique ici directement à quels instants de la vidéo vous pourrez les méditer :

  • à 53 minutes et 40 secondes
  • à 54 minutes et 24 secondes

Attention, c’est très bref.

Petit commentaire personnel : on peut aussi remarquer que le professeur Le Heuzey, tout cardiologue qu’il est, transporte avec lui en permanence une grande quantité de graisse abdominale, facteur de risque pourtant clairement identifié pour les maladies cardio-vasculaires. Preuve qu’il ne se nourrit pas uniquement de jus de légumes2, et qu’il n’est peut-être pas la meilleure personne à qui faire confiance pour sa santé cardio-vasculaire.

[Mise à jour du 14/08/2018 : la vidéo n’étant plus disponible, je renvoie vers cet article d’un site médical qui résume fort bien le discours scientifique du Pr Le Heuzey.]

  1. qui a notamment déclaré que “les conflits d’intérêts entre experts et laboratoires pharmaceutiques sont un gage de compétence”, et autres fariboles (voir par exemple ici, ou encore ici)
  2. un autre indice se situe à 53:00 dans la vidéo

4 commentaires sur “Le cardiologue qui faisait pouêt-pouêt

  1. Ne jetez pas le bébé avec l’eau du bain !
    Ce n’est pas parce que certains patrons ont de manifestes conflits d’intérêt avec l’industrie pharmaceutique que la position de notre ministre de la santé vis à vis des vaccins doit être interprétée comme une allégeance aux labos qui les fabriquent !
    En matière des santé publique, le risque vaccinal est infime par rapport au risque infectieux. La dérive actuelle avec les conséquences que nous voyons bien, notamment pour la rougeole, est incompréhensible quand sa source en est médicale.

    1. Il est exact qu’on peut très bien être médecin, défendre la position de la ministre et n’avoir aucune allégeance envers les labos (j’en connais). Mais il est indubitable que celle-ci a des positions particulièrement indéfendables vis-à-vis des conflits d’intérêt… peut-être parce qu’elle se sent visée de par sa carrière personnelle. Et quand vous dites que “le risque vaccinal est infime par rapport au risque infectieux”, sachez que certains médecins (et non des moindres) ne sont pas du tout d’accord avec vous et surtout qu’ils se garderaient bien de mettre tous les vaccins dans le même sac.

      On a beaucoup parlé l’hiver dernier d’une épidémie de grippe chez les pensionnaires de la maison de retraite Korian Berthelot à Lyon, qui a fait 13 morts. Certain(e)s ont sauté sur l’occasion pour faire la promotion d’une vaccination systématique des personnes âgées contre la grippe… en “oubliant” de mentionner que sur les 13 morts, 6 avaient été vaccinés ! Mais il y a pire si l’on compte maintenant le nombre de morts par rapport à l’effectif des 2 groupes (vaccinés ou pas) : sur l’ensemble de cet établissement, 6 vaccinés sur 41, soit 14,6%, sont morts, alors que 7 non-vaccinés sur 61, soit 11,5%, sont morts ! Quiconque ose déduire de cet événement tragique qu’il faut renforcer la vaccination des personnes très âgées est soit un parfait crétin soit un menteur. La logique est la même pour tous…

      Et j’avoue que je ne comprends pas votre exemple de la rougeole : c’est une maladie certes spectaculaire mais généralement peu grave, curable, et les complications sévères apparaissent pratiquement toujours sur des individus immuno-déprimés ou souffrant de malnutrition. Il est clair que l’hygiène de vie et une bonne alimentation sont des conditions essentielles à une bonne santé, et laisser croire qu’un piqûre protège contre une maladie me paraît être une résurgence de la pensée magique que des personnes rationnelles comme moi ont du mal à laisser passer. Mon sentiment est qu’on finira par dire – à condition que le poids financier de Big Pharma nous y autorise – que “les vaccins c’est pas anodin”, comme tout le monde sait maintenant que “les antibiotiques c’est pas automatique”.

      Je ne suis pas médecin (seulement docteur ;-) ) mais j’ai accès à la littérature scientifique par mon travail et je peux comprendre suffisamment des résumés d’articles médicaux pour savoir que l’intérêt de la vaccination est loin d’être aussi systématique qu’on voudrait nous le faire croire (et surtout dépend des maladies et des populations concernées). En particulier, nombre d’articles soulignent que les complications graves des vaccins (pouvant entraîner des handicaps lourds voire des décès) apparaissent en majorité chez les personnes au système immunitaire affaibli ou immature, c’est-à-dire les personnes très âgées ou les nourrissons avant 2 ans… or c’est justement ceux-là qu’on voudrait nous convaincre de vacciner en priorité !

      Un dernier rappel : sur l’ensemble des pays européens, environ la moitié seulement ont une obligation vaccinale. Ni l’Allemagne, ni l’Espagne, ni le Royaume-Uni ne l’ont… leurs autorités médicales sont-elles dangereusement irresponsables ?

      1. Comme vous le soulignez, les vaccins peuvent être dangereux chez les personnes au système immunitaire déficient: c’est une contre-indication évidente, surtout en matière de vaccins vivants.
        Je ne pense pas que le choix des pays que vous citez soit dicté par le risque vaccinal mais plutôt par son coût financier. Je ne dispose pas de données suffisantes pour évaluer son impact sur leur santé publique.
        Mon propos, parce que j’ai une expérience médicale hospitalière en France, en Afrique et en Asie, a pour but de mettre en garde contre le dénigrement de la vaccination en général, souvent par des gens incompétents dans le domaine infectieux, même parés de titres universitaires.

        1. Si vous êtes d’accord avec la dangerosité potentielle des vaccins chez les personnes au système immunitaire déficient, comment expliquez-vous qu’on fasse ainsi pression sur les parents pour qu’ils vaccinent des bébés bien avant que leur système immunitaire soit construit (2 ans) ? N’y aurait-il pas par derrière quelques pressions des firmes pharmaceutiques ?

          Le problème essentiel vient de la quasi-absence d’étude des effets des vaccins qui ne soit financée en tout ou partie par ceux qui les produisent. Comment parler d’expertise scientifique sachant qu’une démonstration scientifique se doit par définition d’être libre de toute contrainte ou pression ?

          Le “dénigrement” (non voulu certes) de la vaccination, comme vous dites, je le vois bien davantage dans l’attitude sectaire de ministres qui osent dire “la vaccination, ça ne se discute pas !” (ah bon, c’est un dogme alors ? une religion ? et ça n’a donc rien de scientifique ?) et de nombreux médecins également qui semblent n’avoir pas appris à raisonner au cours de leurs études mais seulement à appliquer des recettes… je ne donnerai pas de noms mais j’en ai rencontré ! De la même façon que ceux qui mettent en danger la démocratie (ou l’idée de…), ce ne sont pas des royalistes (par exemple) mais bien des démocrates proclamés qui font tout le contraire de ce qu’ils prétendent.

          J’ajoute également que des pratiques vaccinales particulièrement douteuses (le mot est faible) dans certains pays, comme ce récent scandale au Kenya, ont largement contribué à alimenter la suspicion.

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