Home » Mediamensonges » Travaux Pratiques » Le bug de l’an 2001

Le bug de l’an 2001

Un bug de l’an 2001 (pas le même)

À la fin du siècle dernier, on a beaucoup parlé du “bug de l’an 2000”, ce raté informatique qui allait causer quelques catastrophes pour cause d’imprévoyance d’informaticiens à courte vue : ayant négligé de noter l’année sur quatre chiffres dans nombre de mémoires, en ne retenant que les deux derniers comme variables et prenant les deux premiers (19) comme données fixes, ceux-ci avaient condamné le passage à l’année 2000 à s’effectuer sous forme d’un retour au début du siècle, différents programmes affichant 1900 au lieu de 2000. Une courte vue difficilement compréhensible aujourd’hui, mais qui trouve son origine dans la “cherté” de la mémoire aux débuts de l’ère informatique, incitant les programmeurs à ne pas noter explicitement tout ce qui pouvait être sous-entendu.

En réalité, hormis quelques gags à caractère essentiellement cosmétique, l’affaire causa plus de peur que de mal – et quelques centaines de milliards de dollars de dépenses, que les bénéficiaires purent justifier a posteriori précisément par l’absence d’événement critique lors du passage au vingt-et-unième siècle. Bizarrement, on parla beaucoup moins en suivant d’un autre problème informatique, pourtant plus sérieux car affectant le système Unix, particulièrement important pour l’informatique professionnelle et dans l’univers académique : la gigaseconde Unix. De quoi s’agit-il ?

Tous les ordinateurs ont besoin d’une base de temps, une horloge qui décompte inlassablement les secondes. Pour des raisons qui tiennent à l’histoire de l’informatique, le “temps zéro” de cette horloge n’est pas la date de naissance supposée d’un prophète qui aurait inventé le ski nautique, mais le premier janvier 1970 à 00 h 00 min 00 s en temps universel coordonné (UTC en globish). On définit donc l’heure Unix, encore appelée heure POSIX, comme le nombre de secondes écoulées depuis cet instant zéro. Au plus profond de leurs entrailles, les ordinateurs ne comptent qu’en base deux ; cependant pour des raisons pratiques – notamment la lecture des lignes de code par des humains – beaucoup de programmes informatiques peuvent traiter les nombres sous forme décimale, ce qui entraîne l’ajout d’un chiffre supplémentaire lorsqu’une unité s’ajoute à un nombre composé uniquement de 9. Par exemple, le passage de 999 999 999 à 1 000 000 000.

Et comme on peut le voir facilement grâce à de nombreux convertisseurs en ligne, un milliard de secondes en heure Unix correspond précisément au dimanche 9 septembre 2001 à 01 h 46 min 40 s UTC. On peut donc comprendre qu’un programme informatique qui coderait le temps sur 9 chiffres décimaux seulement – toujours par souci d’économie de mémoire – perdrait un peu les pédales  à cette date précise en se croyant revenu au temps zéro Unix, soit le jeudi premier janvier 1970 à 00 h 00 min 00 s.

Et alors, me direz-vous ? Qu’a donc cette gigaseconde Unix de si extraordinaire, à part de produire un effet visuel remarquable lorsqu’elle est exprimée en base dix ? Exprimons-la d’abord en heure de New York, et plus précisément en Eastern Daylight Time (EDT) c’est-à-dire l’heure de New York d’été, soit UTC-4. Du dimanche 9 septembre 2001 à 01 h 46 min 40 s, nous passons au samedi 8 septembre 2001 à 21 h 46 min 40 s. Et un ordinateur qui s’emmêle les pinceaux temporels à cette date précise à New York se croit donc revenu le mercredi 31 décembre 1969 à 20 h 00 min 00 s.

Fort bien – mais encore ? Vous ne pouvez pas l’ignorer, il s’est produit le mardi 11 septembre 2001, soit peu de temps après, une série d’événements qui changea profondément le cours de l’histoire. Et le premier de ces événements fut, selon les media de masse, l’impact d’un avion de ligne dans la face nord de la tour nord (WTC1) du World Trade Center de New York, à 08 h 46 min 40 s heure locale précisément. C’est en tout cas l’instant précis retenu par la très officielle Commission nationale sur les attaques terroristes contre les États-Unis, qui l’indique dès la page 7 de son volumineux rapport, ou encore sur la page 32 que je reproduis ci-dessous :

Or il se trouve que cet instant précis correspond, très exactement, à 59 h 00 min 00 s de plus que la gigaseconde Unix – et non 60 heures comme on le voit parfois écrit, ce qui serait le cas si l’instant d’impact dans le WTC1 était exprimé en heure d’hiver (Eastern Standard Time), mais c’est bien l’heure d’été qui était en vigueur le 11 septembre 2001 à New York1.

Mettons-nous donc à la place d’un programme informatique – par exemple dans un contexte financier à New York, où les transactions passent par des ordinateurs depuis longtemps – qui se trouverait paumé à cause d’une gestion du temps à courte vue, en trébuchant sur la gigaseconde Unix le samedi 8 septembre 2001 à 21 h 46 min 40 s. Beaucoup de programmes exécutent des tâches routinières périodiques, par exemple à l’aide de ce que les informaticiens nomment un “cron” dans l’univers Unix. Ces tâches peuvent, entre autres, consister à vérifier l’intégrité des données de façon à émettre une alerte à destination d’intervenants humains lorsque quelque chose d’imprévu survient – l’informatique est tout de même basée sur du matériel, et ce matériel peut défaillir. Ou bien, à vérifier qu’aucune intervention humaine mal intentionnée ne cherche à “pirater” le système, ou à l’utiliser à son profit pour commettre des actions illégales.

Si un “cron” est victime de la gigaseconde Unix (et d’un programmeur peu prévoyant ou mal intentionné), à l’instant fatidique il saute donc du samedi 8 septembre 2001 à 21 h 46 min 40 s au mercredi 31 décembre 1969 à 20 h 00 min 01 s. Supposons que cette routine ait pour mission d’exécuter des contrôles toutes les heures (vous pouvez prendre toutes les demi-heure ou tous les quart d’heure, cela ne change pas grand-chose). Si la dernière vérification a été faite samedi à 21 h, la prochaine est donc programmée le samedi à 22 h… mais cet instant tarde à venir, puisque nous sommes revenus subitement au mercredi à 20 h ! Ce samedi à 22 h est en réalité trois jours et deux heures plus tard (ou 74 heures), soit le 12 septembre 2001 à 03 h 46 min 40 s UTC, ou le 11 septembre 2001 à 23 h 46 min 40 s  EDT, heure de New York. Et entre temps, c’est open-bar pour les petits malins.

On peut donc dire que, si des programmes ont connu des défaillances – par négligence ou par malveillance – liées à la gigaseconde Unix, ces défaillances ont grandement facilité la non-intervention de contrôleurs humains en cas d’opérations suspectes sur les systèmes informatiques. Or, s’il est un fait avéré pour les événements du 11 septembre 2001, c’est bien l’incroyable somme d’opérations spéculatives sur les actions des compagnies aériennes touchées par le drame, qui permirent à quelques “lucky guys”2 de s’enrichir d’une façon aussi soudaine qu’amorale. Même les media de grand chemin en ont abondamment parlé… sur le moment. Et ont un peu laissé tomber l’affaire ensuite.

Des économistes comme le Pr Marc Chesney, directeur de l’Institut banque et finance de l’Université de Zurich, ont analysé en détail les mouvements financiers ayant précédé les attentats du 11 septembre 2001 et ont conclu à un hasard tellement extraordinaire qu’il constitue, en réalité, une preuve pratique de culpabilité. Certes aucune loi de la nature n’interdit strictement à une même personne de gagner le gros lot du Loto dix fois de suite – nous ne sommes pas là dans le domaine des preuves strictes de la physique ou des mathématiques – mais si cela se produit, il est normal de se poser quelques questions.

(Attention, vidéo réalisée par un stagiaire sous-payé qui s’est vengé
en massacrant la mise au point d’une des caméras.
Très désagréable à regarder, mais l’essentiel reste le son.)

(for an interview in English of Pr. Chesney, see here)

L’étau se resserre donc sur les véritables terroristes du 11-Septembre, pour qui prend la peine de partir des faits et d’utiliser sa raison :

  • les lois de la physique interdisent entre autres à un avion de ligne3 de pénétrer dans la façade d’acier d’un gratte-ciel comme s’il s’agissait d’un rideau de fumée, ce qui implique la participation active de grands media dans la réalisation même de ces événements par la diffusion d’images truquées décrivant une réalité non physique ;
  • ces mêmes lois interdisent strictement aux effondrements observés des trois gratte-ciel du World Trade Center d’être la conséquence d’un affaiblissement thermique dû aux incendies ;
  • les lois des probabilités interdisent que les nombreuses opérations spéculatives bénéficiaires observées sur les compagnies aériennes peu avant les événements aient été le simple fait du hasard, ce qui implique la pré-connaissance des événements par des personnes bien placées dans le monde de la finance.

Ces trois éléments nous éloignent beaucoup de la piste des terroristes “islamistes” et barbus, armés de cutters, qui auraient victorieusement déjoué toutes les sécurités de la plus puissante nation du monde, sans même revendiquer l’exploit (mais où est donc passée la légendaire fierté arabe ?).

Et ils nous montrent avec insistance la piste d’un nouveau fascisme global qui parle anglais, contrôle les grands canaux d’information et ne connaît que la loi de l’argent.

 

  1. Emportés par leur élan “complotiste”, certains ont peut-être souhaité voir dans un décalage de 60 heures, c’est-à-dire 60 fois 60 minutes de 60 secondes, la signature ésotérique de personnes profondément attachées à la signification symbolique des chiffres. Sans nier le moins du monde l’existence de telles pratiques jusqu’aux plus huppées des élites, remarquons simplement que dans le cas qui nous intéresse, c’est bien 59 heures et non 60.
  2. J’ai déjà écrit par ailleurs toutes les réserves que je pouvais avoir sur le comportement de certaines associations “citoyennes” comme ReOpen911, ou AE911Truth, et particulièrement de leurs équipes dirigeantes. Il n’empêche que si elles publient des documents intéressants comme celui-ci, je ne vois pas de raison de ne pas les citer.
  3. Elles interdisent aussi, notamment, à ce même avion de voler à cette altitude à la vitesse officiellement enregistrée…

4 commentaires sur “Le bug de l’an 2001

  1. Notre défiance de téléspectateurs, vis à vis de nos médias et de la propagande qu’ils véhiculent, nous incite tous les jours un peu plus, à nous informer ailleurs… et à confronter les versions contradictoires des événements présents ou passés !
    Malgré ce fait, un très grand nombre de gens restent persuadés que le journalisme incarnerait encore un 4ème pouvoir susceptible de nous protéger du pire…
    Sur la base de cette croyance très forte, il devient extrêmement difficile d’imaginer que nos médias pourraient se rendre complices du pire!

    Les crimes imprescriptibles du 11 Septembre, sont de ce point de vue un cas d’école… de la manipulation des masses, par falsification de l’information!

    A propos des délits d’initiés du 911 …

    Lorsque les enquêteurs des “polices de la bourse”, sur la piste des “énormes” délits d’initiés du 11 septembre, sont arrivés devant la porte d’institutions financières, comme la Deutschebank ou la Société Générale … ils déclarèrent que ces ” très respectables” institutions financières … ne pouvaient pas être soupçonnées d’avoir financé les coupables désignés …
    C’est exactement en ces termes insensés, qu’ils justifièrent de l’interruption des enquêtes en cours sur les délits d’initiés …

    Dommage pour tous ceux la, mais un certain Jérôme Kerviel, déclara un jour que selon les affirmations de son supérieur hiérarchique direct:
    “C’est le 11 Septembre 2001 que la Société Générale a réalisé les plus gros profits spéculatifs de toute son histoire”!

    Imaginer que nos médias aient pu se livrer à la falsification des images des avions pénétrant les tours du WTC… relèverait selon certains de la maladie mentale…
    Dommage pour eux, mais la physique de Newton est devenue, “conspirationniste à l’insu de son plein gré!”
    Comme nous!

    Rien de tel que de ne pas rechercher de traces d’explosifs, pour être certain de ne jamais en trouver…
    Rien de tel que d’interrompre ou falsifier une enquête officielle pour ne jamais remonter jusqu’au coupable!

    Heureusement, la société civile est têtue, et la vérité technico-scientifique, beaucoup plus solide que les tours du WTC!

  2. bonjour, bonne année, toussa toussa!

    puisque vous continuez de bêcher le 11 septembre 2001, *nous* aussi! :)
    trouvé cela récemment, il parle d’un bilan énergétique de 1,8 TJ, donc 1,8 terrajoules? et de la piste nucléaire à la fin, comme seule source énergétique capable de produire 1,8TJ.

    je vous le dis, je ne sais pas quel ordre de grandeur cela représente, mais on ne doit pas être loin des 2,21 gigowatts du docteur Emet Brown dans Back to the futur sorti en 1985! :)

    https://soapboxie.com/us-politics/Twin-Towers-Why-Did-They-Collapse

    1. Merci et bonne année à vous ; je commenterai quand je l’aurai lu… mais je peux déjà vous dire que l’énergie impliquée dans l’affaire est TRÈS supérieure. Ce qui ne veut pas dire que les estimations de ce monsieur sont fausses, mais simplement qu’il ne s’intéresse qu’à un aspect de la chose.

    2. Bon, eh bien je suis venu, j’ai lu… et j’ai été déçu ! Déjà parce que le bonhomme semble croire à la fable d’Ali Ben Laden et les 19 pirates, mais encore, finalement, ce n’est pas le plus gênant : prendre la version officielle telle qu’elle est pour en montrer l’incompatibilité avec la physique, pourquoi pas.

      Ce qui me gêne davantage, c’est que l’article, écrit apparemment par un habitué du génie civil, ne fait ni une bonne vulgarisation ni un vrai exposé technico-scientifique. L’auteur balance des règles empiriques sans les justifier toutes, ce qui laisse de la marge à la contestation des chiffres qu’il avance. Je ne suis d’ailleurs pas certain qu’il ait les bons, car son facteur 10 de sécurité à la base des tours (978%) me paraît extrêmement élevé par rapport à ce que j’ai pu lire par ailleurs (voir ci-dessous).

      Mario a évidemment raison de dézinguer Bazant mais tant qu’à faire autant le ridiculiser proprement et dans les règles : pour qui ne rechigne pas à lire des arguments techniques en anglais, et publiés cette fois dans une vraie revue technique de génie civil à comité de lecture, je conseille bien davantage la deuxième référence de l’article de Europhysics News dont j’ai déjà parlé ici :

      Some Misunderstandings Related to WTC Collapse Analysis

      Et bien que ne traitant pas le problème des “avions”, les auteurs ne semblent pas non plus aussi naïfs que Mario puisqu’ils écrivent à l’appendice C, comme je le dis dans ma conférence d’Escos :

      “From an engineering viewpoint the event had many fascinating aspects. Not the least of them was “the aircraft flying into the building” mentioned above. This means the aircraft structure cut the building structure on its way. The aircraft was built of an aluminum shell on the order of 2 mm thickness, which was additionally stiffened by longitudinal and lateral elements. At contact with the building the fuselage was pitched nose down by 10.6° and hit the building between the 95th and 96th floors. There was a 25° roll, so one wing impacted a higher part of the building than the other. The exterior columns in the area of impact had 6.9 mm thick hollow square sections of 356 mm side length. Yet, the thin aluminum wings cut through the much thicker steel.”

      C’est une façon polie de suggérer que cette physique harrypottérienne ne saurait tromper les vrais scientifiques…

      Pour ceux qui n’ont pas la formation technique nécessaire pour se taper l’article de Gregory Szuladzinski, Anthony Szamboti et Richard Johns sans mal de crâne, je conseille plutôt une petite vidéo pédagogique comme celle-ci (en anglais britannique, désolé) :

      https://www.youtube.com/watch?v=et2wI1mmDcM

      PS : Je signale au passage que d’aucuns ont fait une traduction en français de l’article de Europhysics News cité plus haut. Pas vérifiée, mais si ça peut intéresser les anglophobes…

Répondre à François Roby Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *