Robert Faurisson et l’étude du passé
(Gilad Atzmon via E&R)

[Note de l’administrateur de ce blog : je renvoie à l’article original en anglais pour savoir quels sont les passages mis en gras par l’auteur (dont celui que je reproduis ici). Et bien sûr, à l’entretien de 2014 entre Robert Faurisson et Gilad Atzmon réalisé par Kontre Kulture (que j’avais repris à la fin de cet article) qui restera, c’est certain, un document historique important pour tout futur historien qui cherchera à comprendre comment certains lobbies pas représentatifs pour un sou du bien commun ont pu, au nom du Bien, parvenir à stériliser la pensée – et en conséquence la recherche – sur un des événements les plus tragiques de l’histoire du XXème siècle.]


Une traduction réalisée par Alimuddin Usmani pour E&R.

L’histoire des idées nous fournit les noms de ces quelques hommes et femmes qui ont défié les limites de la tolérance. Le professeur Robert Faurisson était l’un de ces hommes. Faurisson, décédé dimanche dernier à l’âge de 89 ans, était un universitaire français qui ne croyait pas à la validité de certaines parties du récit de l’Holocauste. Il a affirmé que les chambres à gaz d’Auschwitz constituaient le « plus grand mensonge du XXe siècle » et a soutenu que les juifs déportés étaient morts de maladie et de malnutrition. Faurisson a également mis en doute l’authenticité du journal d’Anne Frank, plusieurs années avant que la fondation suisse qui détient le droit d’auteur du célèbre journal « n’ait alerté les éditeurs que son père (Otto Frank) était non seulement le rédacteur, mais également le coauteur du célèbre livre » ( NY Times ).

Dans la France des années 1960-1970, Faurisson avait des raisons de croire que son attitude anti-conformiste sur les questions du passé lui permettrait de recevoir un blanc-seing casher. Il s’est trompé. Faurisson n’a peut-être pas compris le rôle de l’Holocauste dans la politique et la culture juives contemporaines. Et il n’a pas compris que le pouvoir juif représente littéralement le pouvoir de faire taire l’opposition au pouvoir juif.

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Le Pacte du Quincy ne protège que le roi d’Arabie,
pas son héritier (Thierry Meyssan)

[Note de l’administrateur de ce blog : dans un pays où la priorité des journalistes semble actuellement de cracher sur le cercueil d’un homme qui n’a jamais volé, tué ou même agressé physiquement personne, il ne faut pas s’attendre à trouver dans la presse des analyses sur l’affaire Khashoggi qui aillent au-delà de l’anecdotique, fût-il sanglant voire “gore”.

Heureusement, on peut compter sur Thierry Meyssan pour replacer l’Arabie Saoudite dans une perspective historique plus large et la remettre en quelque sorte à sa place : celle d’un État entièrement artificiel qui ne doit sa puissance qu’à la volonté des USA d’en extraire du pétrole à bas coût.

Eh oui, mesdames et messieurs les journalistes, les déterminants de la géopolitique sont d’abord et avant tout des choses très concrètes, comme l’accès à l’énergie, aux terres agricoles (il faut quand même manger) ou aux matières premières. L’économie “immatérielle”, la croissance infinie basée sur la pure richesse intellectuelle, c’est bon pour les bonimenteurs et les gogos qui les suivent. Et les “droits de l’homme” sont à géométrie infiniment variable, comme les sordides compromissions des “démocraties occidentales” avec le “tyran médiéval” issu d’une tribu archaïque “passée subitement du chameau à l’avion privé” le prouvent.]


Les Panaméens qui se souviennent de l’arrestation par Washington de son employé, le général Noriega, ne sont pas surpris du sort réservé par Washington au prince héritier saoudien. L’affaire Jamal Khashoggi est l’un des plus petits crimes de MBS, mais ce devrait être son dernier. La famille des Saoud n’est pas protégée par le Pacte du Quincy qui ne s’applique qu’au roi. Les États-Unis devraient récupérer plusieurs milliards de dollars.

L’affaire Khashoggi est un des multiples exemples de l’éthique à géométrie variable des Occidentaux.

L’Arabie des Saoud

Voici soixante-dix ans que l’on ignore un fait criant : l’Arabie saoudite n’est pas un État comme les autres. Il est la propriété privée de son roi et tous ceux qui y résident ne sont que ses serfs. C’est pourquoi il est désigné comme la résidence de ses propriétaires, les Saoud, c’est-à-dire l’Arabie « saoudite ».

Au XVIIIème siècle, une tribu de bédouins, les Saoud, s’allie à la secte des wahhabites et se révolte contre l’Empire ottoman. Ils parviennent à créer un royaume au Hedjaz, la région de la péninsule arabique comprenant les villes saintes de l’islam que sont Médine et La Mecque. Ils sont bientôt réprimés par les Ottomans.

Au début du XIXème siècle, un survivant de la tribu des Saoud lève une nouvelle révolte. Cependant sa famille s’entre-déchire et perd à nouveau.

En définitive, au XXème siècle, les Britanniques misent sur les Saoud pour renverser l’Empire ottoman et exploiter les ressources d’hydrocarbures de la péninsule arabique. Avec l’aide de Lawrence d’Arabie, ils fondent le royaume actuel, le troisième de la tribu.

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Mort de Robert Faurisson :
1) quelques rappels sur les véritables méchants

Résultat visible de la sixième agression (sur dix)
de Robert Faurisson, le 16 septembre 1989.

Robert Faurisson est mort brutalement, ce dimanche 21 octobre, d’une crise cardiaque chez lui, à Vichy. Avant de commenter ultérieurement les réactions médiatiques suite à sa disparition, j’aimerais proposer ici la traduction d’un article paru en anglais d’Amérique le 6 août 2018 sous la plume de Ron Unz, écrivain, homme d’affaires, essayiste et homme politique américain – et accessoirement physicien théoricien de formation, personne n’est parfait.

L’article s’intitule “Pravda américaine : les Juifs et les Nazis” (en version originale : “American Pravda: Jews and Nazis”) et fait partie d’une série d’articles de la collection “Pravda américaine” où l’auteur entreprend de s’attaquer aux grands mensonges médiatiques car il s’agit, selon lui, du premier devoir de tout opposant à l’Establishment. Je ne peux que lui donner raison.

Je lui laisse donc la parole, car il est important de savoir d’où vient celle des donneurs de leçons et moralisateurs professionnels d’aujourd’hui. En espérant que mes lecteurs excuseront l’imperfection de cette traduction rapide, n’ayant pas de visée littéraire mais cherchant simplement à susciter la réflexion à une époque où les cervelles de moineau des twitters (pardon pour les moineaux, il ne s’agit que d’une expression) semblent donner le la de la réflexion philosophique.


Pravda américaine : les Juifs et les Nazis

par Ron Unz, publié le 6 août 2018

Il y a environ 35 ans, j’étais assis dans mon dortoir d’université à lire attentivement le New York Times comme chaque matin lorsque j’ai remarqué un article étonnant sur le nouveau Premier ministre israélien controversé, Yitzhak Shamir.

En ces temps révolus, la Grey Lady [surnom du New York Times, NdT] était une publication uniquement imprimée en noir et blanc, dépourvue des grandes photographies couleur de stars du rap et des longs articles sur les techniques de régime qui occupent une place si importante du contenu des journaux actuels, et elle semblait également bien plus critique dans ses reportages sur le Moyen-Orient. Environ un an plus tôt, le prédécesseur de Shamir, Menahem Begin, avait autorisé son ministre de la Défense, Ariel Sharon, à lui parler d’envahir le Liban et d’assiéger Beyrouth. Le massacre qui a suivi dans les camps de réfugiés de Sabra et de Chatila avait scandalisé le monde et mis en colère le gouvernement américain. Cela a finalement conduit à la démission de Begin, son ministre des Affaires étrangères Shamir prenant sa place.

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Dessine-moi un complot (Michel Raimbaud)

[Note de l’administrateur de ce blog : Michel Raimbaud est ancien ambassadeur de France, du temps où celle-ci n’était pas encore un dominion anglo-sioniste. Il fait donc appel aux facultés dont dispose normalement tout diplomate français : la raison, la connaissance du droit international et une certaine conception de l’indépendance de sa nation, voire de son rôle moteur dans le respect des valeurs fondamentales de notre civilisation.]


Incrusté dans l’actualité depuis mars 2011, pris en main par des médias de révérence, des intellectuels peu courageux et des dirigeants souvent ignares, le conflit de Syrie s’est vu classé illico presto à la rubrique des sujets qui fâchent et des nerfs qui lâchent. On connaît la doxa qui a pu s’imposer à la faveur de cette conjonction des médiocrités, qui ne fait pas honneur à notre vieille France éternelle.

A défaut de provoquer un séisme cérébral ou un remue-méninge, la tournure des évènements depuis la libération d’Alep en décembre 2016 a fini peut-être par bousculer quelques certitudes, mais il serait exagéré de dire, deux ans plus tard, que l’électricité a été totalement rétablie dans la patrie des lumières. On perçoit seulement, au compte-goutte et au microscope, des lueurs fugaces perçant l’obscure clarté qui tombe des étoiles de notre intelligentzia.

Curieusement, beaucoup d’ennemis « déclarés » de la Syrie font preuve de plus de clairvoyance que les cerveaux paresseux de notre microcosme. Ils se rendent compte et admettent que les avancées de la reconquête du territoire syrien par l’armée nationale, allant de pair avec les accords de réconciliation en série, ont créé une dynamique qui semble irréversible et leur interdit tout espoir de rétablissement stratégique.

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La LICRA cherche des réponses… à des questions qu’elle n’a pas l’habitude qu’on lui pose ! (Isadora Duncan)

[Note de l’administrateur de ce blog : j’avais depuis longtemps l’idée d’écrire un article qui se serait intitulé “La vaste arnaque de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme”, afin de montrer comment des équipes de Tartuffe, eux-mêmes racistes de niveau olympique et vivant aux crochets de la société française via des subventions injustifiées et les revenus qu’ils tirent de procès où ils se constituent partie civile, osent donner des leçons de vivre-ensemble à un peuple dont le seul crime est de refuser l’injustice et le “deux poids-deux mesures”. Il semble que ce soit inutile tant la LICRA, interrogée avec talent par ce journaliste sous pseudonyme à qui on pardonnera quelques fautes dans les sous-titres, se ridiculise elle-même et montre en quelques minutes sa véritable nature d’agent de propagande sioniste et de pompe à fric pour quelques Pieds nickelés incapables d’exercer une activité productive.

Petit rappel historique : la LICRA est née initialement LICA (Ligue Internationale Contre l’Antisémitisme) en février 1928, suite à l’affaire Petlioura où le révolutionnaire juif Samuel Schwartzbard avait assassiné à Paris le nationaliste ukrainien Symon Petlioura. Afin de faire passer les poursuites légitimes envers cet assassin pour de “l’antisémitisme”, le futur premier président de la LICA, Bernard Lecache, fit une vaste campagne médiatique et fonda la Ligue contre les pogroms, ce qui permit à l’accusé d’être déclaré non coupable… alors même qu’il avait revendiqué l’assassinat de Petlioura. La Ligue contre les pogroms devint la LICA, puis la Ligue Internationale contre le Racisme et l’Antisémitisme en 1932, tout en conservant le sigle LICA (tiens, ça rappelle le CRIF cette manie d’oublier des lettres) ; sans doute pour faire croire à un certain universalisme. Le sigle LICRA est finalement adopté en 1979.]


Opération Zahra France (Le Média pour Tous)

[Note de l’administrateur de ce blog : lutte contre le terrorisme ou lutte par le terrorisme ? Les autorités françaises, et les media de grand chemin à leur botte, ont présenté la perquisition ayant eu lieu au Centre Zahra le 2 octobre, puis la fermeture de ce centre ordonnée le 15 octobre par le préfet du Nord Michel Lalande, comme une “opération antiterroriste”.

Pourtant, n’importe qui peut vérifier que le terrorisme “islamiste” qui a donné naissance à Daech trouve sa source dans le wahhabisme, une secte musulmane sunnite ayant son origine et ses soutiens en Arabie Saoudite et au Qatar, et utilisée depuis bien longtemps comme outil de déstabilisation politique par le monde anglo-américain (voir à ce sujet l’excellent petit livre de Jean-Michel Vernochet, Les Égarés, dont Michel Drac propose ici une fiche de lecture vidéo).

Par ailleurs, n’importe qui peut également vérifier que le chiisme, dont se réclame le centre Zahra, a son centre en Iran (et le financement du centre Zahra par l’Iran n’est un mystère pour personne), un pays constamment diabolisé par la propagande sioniste (voir ici sur le même sujet, la traduction de trois articles parus dans la presse étrangère) alors que l’analyse comparative de textes de responsables sionistes et de chefs religieux iraniens permet de rapidement savoir qui est un fanatique violent et qui ne l’est pas. Et n’importe qui peut également vérifier l’implication de l’Iran, aux côtés de la Russie, dans l’écrasement de Daech en Syrie donc du terrorisme “islamiste” dans ce qu’il a de plus barbare. Implication parfaitement logique puisque “l’État islamique” affirme très clairement son hostilité au chiisme.

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Le piège médiatique

Ce n’est pas un hasard si dans le “nuage de mots” qu’on peut trouver à droite sur cette page, “mediamensonges” est le plus important. C’est en effet par la prise de conscience de la multiplicité des mensonges qui nous entourent qu’est née la motivation d’écrire ce blog, car comme le disait Eric Arthur Blair alias George Orwell, “à une époque de supercherie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire1.

D’autres ont eu cette envie avant moi, et à l’occasion de divers événements, comme Étienne Chouard qui a compris la nature illusoire de notre “démocratie” au moment du référendum sur la constitution européenne de 2005, et qui selon le très dérangé Francis Kalifat appartient à “l’extrême-droite” – mais le régime sioniste suprémaciste qu’il soutient ne saurait, bien sûr, être classé dans la même catégorie ! Ou encore Vincent Lapierre, docteur en économie et grand connaisseur du chavisme devenu journaliste par réaction aux mensonges des media occidentaux sur l’homme qu’il admire et dont il a traduit les discours.

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Esprit critique, es-tu là ?

Beaucoup pensent que démonter la théorie du complot officielle du 11 Septembre nécessite de gros efforts intellectuels basés sur des connaissances – notamment scientifiques et techniques – de haute volée. C’est très exagéré : il suffit de savoir lire les journaux – même les “grands” journaux, oui, pas besoin d’aller fouiller dans les recoins1 obscurs de la “complosphère” – et d’avoir le sens de la dérision.

Exemple : le 27 avril 2013, on pouvait lire dans un article du Figaro qu’un morceau d’avion avait été retrouvé sur le site des attentats du 11 septembre (2001, car il y eut aussi un 11 septembre 1973, ne l’oublions pas). Voilà de quoi conforter la thèse complotiste officielle et clouer définitivement le bec aux doux dingues qui osent affirmer qu’il n’y eut point d’avions-suicides à New York City ce jour-là, me direz-vous.

Est-ce bien sûr ?

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