Tous gros demain ? (Pierre Weill – Quantique Media)

[Note de l’administrateur de ce blog : il faut être aveugle pour ne pas se rendre compte que nos sociétés “occidentales” sont sur une mauvaise pente alimentaire, l’obésité étant devenue endémique aux États-Unis et se propageant rapidement à tous les pays influencés par leur mode de vie. Pierre Weill nous propose ici d’en rechercher les causes, pas uniquement dans la “malbouffe” (nourriture industrielle) et le manque d’effort physique propre à ces sociétés, mais bien plus loin dans l’inadéquation entre notre patrimoine génétique issu d’une longue évolution, et une nourriture maintenant présente à volonté… mais également de plus en plus pauvre en nutriments du fait de l’agriculture intensive.

D’autres vont plus loin encore, et remettent en cause jusqu’à la cuisson des aliments1, qu’ils accusent de dénaturer la nourriture et d’en détruire une bonne partie de la substance utile. Inversement, des scientifiques expliquent que pour développer son cerveau l’homme n’a pu faire autrement que de manger cuit, et nous donnent même le temps de repas quotidien qu’homo sapiens devrait consacrer pour fournir à son cerveau suffisamment d’énergie avec un régime exclusivement cru : 9,3 heures.

Visiblement, ces scientifiques n’ont pas connaissance de petits groupes d’hominidés d’apparence normale qui, tout en consacrant à leurs repas le même temps que les autres (et sans doute un peu moins à la cuisine, absence de cuisson oblige), parviennent à un développement physique et intellectuel aussi bon sinon meilleur. Et je me répète mais, comme disait Feynman : “si la théorie n’est pas en accord avec l’expérience, alors elle est fausse”.]


Ci-dessous, la présentation de la conférence sur le site Quantique Media :

Notre histoire biologique est vieille de millions d’années. Nous avons construit notre physiologie en adaptant notre patrimoine génétique à notre environnement et à l’alimentation qu’il nous procurait.

Il y a quelques dix à vingt mille ans, en inventant l’agriculture, nous sortions du « paradis biologique » d’un paléolithique de chasses et de cueillettes auquel nos gènes s’étaient parfaitement adaptés. Physiologiquement, nous fonctionnons toujours comme des chasseurs cueilleurs. Mais notre environnement a profondément évolué, d’abord doucement sur une petite centaine de siècles, puis très brutalement ces derniers cinquante ans. L’apport massif du pétrole et des engrais azotés a bouleversé ces équilibres extérieurs dont dépend probablement notre harmonie intérieure.

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